Hymne national de l'État d'Israël

Hymne national de l'État d'Israël

Hatikvah

הַתִּקְוָה (he)

Hatikvah (he)
L’Espoir

Les paroles de l’hymne national israélien.
Les paroles de l’hymne national israélien.

Hymne national de Israël Israël
Autre(s) nom(s) התקווה (he)
Paroles Naftali Herz Imber
1878
Musique Samuel Cohen
1888
Adopté en 1948 (officieusement)
2004 (officiellement)
Fichiers audio
Hatikvah (instrumental)
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Hatikvah (L’Espoir, התקווה ou הַתִּקְוָה en hébreu[1]) est l’hymne national de l’État d’Israël depuis sa création en 1948.

Sommaire

Historique

Composition

Il a été écrit en Ukraine en 1878, par Naftali Herz Imber, sous le nom de Tikvatenou (Notre espoir). La musique a été adaptée en 1888 par Samuel Cohen, d’après une mélodie populaire roumaine de Moldavie. Cette mélodie, qui circulait en Moldavie et dans les pays limitrophes, est connue en Roumanie sur des différents textes : Le Chariot à bœufs (Carul cu boi), Chanson de mai (Cântec de mai - Les Plaines se sont réveillées : Luncile s-au deşteptat) ou Maïs aux feuilles haussées (Cucuruz cu frunza-n sus).

Peter Gradenwitz émit l’hypothèse que Samuel Cohen a trouvé cette mélodie dans un recueil de chansons liturgiques publiées par le hazzan Nissan Beltzer de Kichinev, ce qui n’exclut pas la source moldave.

Sont connues des mélodies similaires (surtout dans leur première partie) dans les traditions de plusieurs pays - par exemple en Italie la danse du temps de la Renaissance la Mantovana, la chanson suédoise Oh, Vaermeland, la chanson ukrainienne Katérina Koutchéryava (Catherine aux cheveux crépus), l’hymne espagnol Virgen de la Cueva, le cantique français chrétien Ô prends mon âme, une chanson basque et une hollandaise, une mélodie employée par des Juifs sefarades pour la prière Hallel, une chanson polonaise Pod Krakowem, etc. Une de ces mélodies a inspiré en 1878 le thème principal du poème symphonique de Bedřich Smetana Vltava (La « Moldau » en allemand ou en français).

En 1901 cette chanson, connue alors encore sous le nom Tikvaténu avec toutes ses dix strophes, fut chantée par les délégués du 5e congrès sioniste mondial. Depuis le 6e congrès en 1905 est devenue une coutume de chanter ses deux premières strophes à la fin du chaque congrès sioniste en tant qu’hymne non-officiel. Au 18e congrès sioniste mondial en 1933, il a été adopté comme hymne officiel du sionisme puis il est devenu l’hymne national israélien à la création de l’État en 1948. La loi officielle décrétant les symboles nationaux israéliens n’a été votée par la Knesset qu’en novembre 2004[2].

C’est aussi le chant officiel de la résistance du ghetto de Varsovie au début des années 1940.

Paroles

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Paroles en hébreu Transcription Sens des paroles en français

כָּל עוֹד בַּלֵּבָב פְּנִימָה
נֶפֶשׁ יְהוּדִי הוֹמִיָּה,
וּלְפַאֲתֵי מִזְרָח, קָדִימָה,
עַיִן לְצִיּוֹן צוֹפִיָּה,

עוֹד לֹא אָבְדָה תִּקְוָתֵנוּ,
הַתִּקְוָה בַּת שְׁנוֹת אַלְפַּיִים,
לִהְיוֹת עַם חָופְשִׁי בְּאַרְצֵנוּ,
אֶרֶץ צִיּוֹן וִירוּשָׁלַיִם

לִהְיוֹת עַם חָופְשִׁי בְּאַרְצֵנוּ,
אֶרֶץ צִיּוֹן וִירוּשָׁלַיִם

Kol od balévav penimah
Nèfèch yehoudi' homiyah,
Oulfa'até' mizrakh kadi'mah
Ayin letsion tsofiyah.

Od lo avdah tikvaténou
Hatikvah bat chnot alpayim
Lihyot am khofchi be'artsénou
Èrèts Tsion v'irouchalayim

Lihyot am khofchi be'artsénou,
Èrèts Tsion v'irouchalayim.

Tant qu’au fond du cœur
l’âme juive vibre,
et dirigé vers les confins de l'Orient
un œil sur Sion observe.

Notre espoir n’est pas encore perdu,
cet espoir vieux de deux mille ans
de vivre en peuple libre sur notre terre,
terre de Sion et de Jérusalem

de vivre en peuple libre sur notre terre,
terre de Sion et de Jérusalem.

Notez que le kh est prononcé comme le ch allemand [IPA: /x/] ou la jota espagnole.

Adaptation en français

Voici une adaptation en français qui, contrairement à la traduction ci-dessus, peut être chantée.

Pour le passage : « d’y vivre libre après 2 000 ans d’exil », transformer la noire en deux croches sur « vivre ».

Tant qu’au fond de l’âme, les juifs en tous lieux
gardent la flamme de retourner chez eux,
alors cette espérance s’accomplira ;
malgré l’errance jamais ne mourra.

L’espoir de vivre au pays promis,
d’y vivre libre après 2 000 ans d’exil,
d’habiter enfin sur la terre d’Israël,
en paix, à Sion, Jérusalem

d’habiter enfin sur la terre d’Israël,
en paix, à Sion, Jérusalem.

Controverse

En 2007, le premier ministre arabe de l’histoire d’Israël, Ghaleb Majadleh, a refusé de chanter la Hatikvah. Dans la polémique qui a suivi, le journal Haaretz a publié une mise en cause des paroles de l'hymne, qui devrait, selon Bradley Burston, pouvoir être chanté par tous les citoyens israéliens : « Israël a besoin d'un nouvel hymne, un hymne que les Arabes puissent chanter »[3].

Notes et références

  1. Les deux graphies semblent correctes
  2. Voir section emblèmes de ce site
  3. Bradley Burston, Israel needs a new anthem, one that Arabs can sing, article d'Haaretz, 19 mars 2007 : [1]

Liens externes

Sources

  • Peter Grandewitz, Music of Israel (1949)
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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Hymne national de l'État d'Israël de Wikipédia en français (auteurs)

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