- Hyacinthe Sigismond Gerdil
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Hyacinthe-Sigismond Gerdil
Cardinal
Hyacinthe-Sigismond Gerdil
de l'Église catholique romaineCardinal-prêtre
S. Giovanni a Porta Latina (1777)
puis de S. Cecilia (1784)Naissance 23 juin 1718
aux Samoëns (France)Ordination
sacerdotale23 mai 1802 Consécration
épiscopale23 juin 1777 par
Mgr Marcantonio ColonnaÉvêque Évêque de Dibon Créé
cardinal17 février 1777 par le
pape Pie VIDécès 12 août 1802
à Rome (Italie)Cardinal
Titre cardinalice
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(en) Fiche
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Hyacinthe-Sigismond Gerdil, né le 23 juin 1718 à Samoëns et mort à Rome 12 août 1802, fut homme d'Église, cardinal de l'Église catholique, et candidat à la fonction papale au conclave de Venise en 1800.
Biographie
Il suit ses études à Bonneville, à Thonon puis à Annecy au collège Eustache Chappuis. En 1734, il entre en religion, comme novice chez les Barnabites, puis en 1735, il part étudier la théologie à Bologne.
Il devient professeur de philosophie à Macerata, puis à Casal. En 1741, il est ordonné prêtre. Il rejoint l'université de Turin de 1750 à 1763 avant de devenir en 1764 le précepteur du petit-fils du roi Charles-Emmanuel III de Savoie. Vers la fin des années 1750, le roi le charge de rédiger un traité démontrant l'inanité et le caractère impie autant qu'inepte du duel judiciaire qui privait le royaume d'excellents éléments. En 1759, il publie le Traité des combats singuliers dans un style clair, précis, sans fioriture mais fluide, annonçant la logique de l'État-Nation.
Il est élevé à la dignité de cardinal en 1777 de l'église San Giovanni a Porta Latina de Rome et administre le Décanat de Savoie. En 1784, il est nommé au titre cardinalice de Santa Cecilia in Trastevere plus prestigieux. En 1795, il est nommé préfet de la Sacrée congrégation pour la propagation de la foi. En 1800, il est présent au conclave de Venise pour participer à l'élection du successeur du pape Pie VI, mort en août 1799. Il y fait figure de favori, inspirant le respect comme philosophe et comme pieux homme d'Église, il concentre sur lui de nombreux suffrages ; cependant, la Savoie étant à cette époque annexée par la France, les Habsbourg qui à travers leur représentant disposent d'un droit d'exclusion, bloquent son élection.
Son œuvre
Il fut un humaniste catholique, usant de la raison pour la mettre au service de sa foi, assimilant le christianisme à la civilisation et considérait l'antiquité gréco-latine comme la racine du christianisme authentique et moderne. Il participa au grand mouvement rationaliste de la fin du XVIIIe siècle mais sans s'éloigner de l'Église catholique. Il démontra philosophiquement l'immatérialité de l'âme.
Il était apprécié pour le respect qu'il avait de ses adversaires dans le débat des idées et ne s'en prenait jamais aux personnes. Il prenait ses sujets très au sérieux et avait un raisonnement très rigoureux. Il a écrit un ouvrage important contre l'Émile de Jean-Jacques Rousseau, et le philosophe genevois a reconnu qu'il était le seul à lui avoir opposé des arguments dignes d'attention.
Il écrivait en français, en latin et en italien.
Sources
- Un article de l'Essor savoyard du 15 juillet 2004, « L'homme qui faillit devenir pape » par Rémi Mogenet.
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