- Jacques Chevallier
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Jacques Chevallier Parlementaire français Date de naissance 15 décembre 1911 Date de décès 15 avril 1971 Mandat Député 1946-1951
puis 1952-1955Circonscription Algérie Groupe parlementaire RI IVe République modifier Jacques Chevallier est un homme politique franco - algérien, né le 15 novembre 1911 à Bordeaux, il est décédé le 13 avril 1971 à El-Biar (Algérie).
Biographie
Jacques Chevallier est le fils d'Etienne Chevallier (1879-1957), et de Corinne de la Bédoyère Huchet de Kernion (1877-1934). Il est issu d'une famille d'ancienne noblesse, les Chevallier, anciennement "Chevallier de Saint-Jacques". La particule fut abandonnée lors de la Révolution française. Son grand-père fait fortune à Alger dans le bois, les futailles et le vin. Il passe sa jeunesse à Bordeaux, en Louisiane puis à Alger.
Catholique, il adhère après sa licence en Droit au Parti Social français du colonel de la Rocque dont il préside la fédération d'Alger en 1939. Le gouvernement de Vichy le nomme maire d'El Biar et membre de la Commission financière de l'Algérie. En 1944, le gaulliste Jacques Soustelle l'envoie en Amérique du Nord réorganiser le contre-espionnage de la France libre pour le compte du BCRA (Bureau central de renseignement). Il se lie avec l'intellectuel anti-communiste Boris Souvarine et devient l'un des fondateurs du mouvement Paix et Liberté. Anticommuniste mais ni compromis avec le régime de Vichy, ni gaulliste, il restera un homme de rassemblement soucieux des questions sociales.
Député républicain-indépendant (CNI) de 1946 à 1951 et de 1952 à 1955, il s'occupe en particulier à l'Assemblée nationale des questions nord-africaines et préconise une politique évolutive pour l'Algérie. Il est secrétaire d'État à la Guerre du 19 juin 1954 au 20 janvier 1955 puis ministre de la Défense nationale du 20 janvier au 23 février 1955 dans le gouvernement Pierre Mendès France. Il prend les premières mesures militaires après le début de la guerre d'indépendance en novembre 1954.
Il fut membre de l'Assemblée algérienne en 1951-1952 comme RPF, conseiller général et maire d'Alger de 1953 à 1958. Il confie à l'architecte Fernand Pouillon le soin de la construction de HLM.
Pendant la guerre d'Algérie,entre 1954 et 1958, il est considéré comme un libéral, dialoguant avec certains élus nationalistes du PPA-MTLD (mouvement de Messali Hadj) partisans d'un compromis et appelés "centralistes" . Lors de la crise du 13 mai 1958, son nom est conspué par la foule et il est évincé de la mairie et de la vie politique par l'armée. Il publie l'ouvrage Nous, Algériens dans lequel il expose des propositions fédéralistes.
En 1962, tandis que le terrorisme de l'OAS et du FLN frappe aveuglément et que commence l'exode des pieds-noirs, il sert d'intermédiaire à la tentative de compromis entre l'OAS Jean-Jacques Susini et le FLN Abderrahmane Farès pour mettre fin à la violence. La négociation tourne court.
Nommé directeur du port autonome d'Alger par la nouvelle République algérienne, il fut en 1964 l' un des premiers français à acquérir la nationalité algérienne après l indépendance du pays.
Il décède le 13 avril 1971 à "El Biar", que son arrière-grand-père Louis acheta en 1842 à la famille de Hussein Dey.
Il est le père de l historienne et romancière franco - algérienne Corinne Chevallier, qui vit toujours à Alger .
Catégories :- Personnalité du Rassemblement du peuple français
- Personnalité du Centre national des indépendants et paysans
- Personnalité de la Quatrième République
- Député de la Quatrième République française
- Ancien député de l'Algérie française
- Naissance en 1911
- Décès en 1971
- Ministre de la Quatrième République
- Ancien maire de l'Algérie française
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