Hildegarde von Bingen

Hildegarde von Bingen

Hildegarde de Bingen

Sainte Hildegarde de Bingen
Hildegard.jpg

Hildegarde recevant l'inspiration divine, manuscrit médiéval
bénédictine
Naissance 16 septembre 1098
Bermersheim (Hesse rhénane)
Décès 17 septembre 1179  (81 ans)
Rupertsberg (près de Bingen),
Béatification 1244
par Innocent IV)
Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint

Hildegarde de Bingen, née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen), était une religieuse bénédictine et une mystique allemande du XIIe siècle.

Sommaire

Biographie

Dixième enfant d'une famille noble très croyante, elle fut consacrée à la religion dès son plus jeune âge. À l'âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim. Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit le voile monastique des mains de l'évêque Otto de Bamberg, vers l'âge de quatorze ou quinze ans.

Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l'âge de 38 ans.

Elle commence à 43 ans à consigner ses visions, qu'elle a depuis l'enfance, dans le Scivias (du latin sci vias Dei « sache les voies de Dieu »). En 1147, elle fonde l'abbaye de Rupertsberg.

L'approbation du pape Eugène III lors d'un synode réuni à Trèves fin 1147 - début 1148 encouragea Hildegarde à poursuivre son activité littéraire. Elle achève le Scivias, composé en 1151. Puis elle écrit le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174. En 1165, elle fonde l'abbaye d'Eibingen.

Œuvres

Littérature

La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne. Bernard de Clairvaux lui-même lui a assuré que ses visions étaient grâces du ciel.

L'Univers
Le Corps mystique
Illustrations du Scivias d'Hildegarde, manuscrit de 1165
se trouvant à l'abbaye Sankt Hildegard d'Eibingen.

Liste de ses écrits :

  • Scivias seu Visionnes (1141-1151)
  • Liber divinorum operum simplicis hominis (1163-1173/1174)
  • Liber vitae meritorum (1158-1163)
  • Solutionnes triginta octobre quaestionum
  • Explanatio Regulae S. Benedicti
  • Explanatio Symboli S. Athanasii
  • Vita S. Ruperti
  • Vita S. Disibodi
  • Physica, sive Subtilitatum diversarum naturarum creaturarum libri novem, sive Liber simplicis medicinae.
  • Symphonia harmoniae coelestium revelationum.
  • Ignota lingua, cum versione Latina
  • Tractatus de sacramento altaris.
  • Homeliae LVIII in Evangelia
  • Causae et curae, sive Liber compositae medicinae.

Œuvres traduites :

  • L. Moulinier, Louanges (présentation et traduction de ses poésies complètes), Paris, La Différence,1990.
  • Hildegarde de Bingen, Le livre des oeuvres divines, trad. B. Gorceix, Paris, Editions Albin Michel, 1989.
  • Hildegarde de Bingen, Scivias : Sache les voies ou Livre des visions, traduit par Pierre Monat, Paris, le Cerf, 1996 (ISBN 2-20404-864-X)

aux Éditions Jérôme Millon :

  • Le livre des subtilités des créatures divines (I et II : traduction Pierre Monat, 1996)
  • Les causes et les remèdes (traduction Pierre Monat, 2005)
  • La symphonie des harmonies célestes (traduction Rebecca Lenoir et Christophe Carraud, 2003)

Musique

Hildegarde a composé plus de 70 chants, hymnes et séquences, dont certains ont fait l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale notamment "Sequentia" : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis... Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du VIIe siècle fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe. Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum, qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et qui met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.

Linguistique

L'alphabet qu'Hildegarde utilisa pour sa Lingua Ignota

Hildegarde est aussi connue dans le domaine linguistique car elle élabora une langue artificielle ou langue construite écrite et parlée par elle seule, la Lingua Ignota.

Culte

Hildegarde fut parmi les premiers saints pour lesquels une procédure officielle de canonisation fut appliquée, mais la procédure était si longue qu'aucune des quatre tentatives de canonisation ne fut menée à son terme (la dernière se déroula en 1244, sous le pape Innocent IV), et Hildegarde resta une bienheureuse. Cependant, elle fut très vite qualifiée de sainte par le peuple, et à la fin du XVIe siècle, comme elle était l'objet d'une dévotion de longue date, son nom fut inscrit au martyrologe romain sans autre formalité, avec le titre de sainte.

Fête locale le 17 septembre.

La châsse contenant les reliques d'Hildegarde est conservée dans l'église paroissiale d'Eibingen près de Rüdesheim (sur le Rhin).

Évocations dans la culture populaire

  • Parmi les personnages de l'album « Donjon Parade » Le sage du ghetto, bande dessinée de Lewis Trondheim, figure une certaine abbesse Huldegarde de Tübingen, dont le nom semble une référence à Hildegarde de Bingen.

Bibliographie

  • Laurence Moulinier, Le manuscrit perdu à Strasbourg. Enquête sur l'œuvre scientifique de Hildegarde, Paris/Saint-Denis, Publications de la Sorbonne-Presses Universitaires de Vincennes, 1995.
  • Rooted in the Earth, Rooted in the Sky: Hildegard of Bingen and Premodern Medicine, Victoria Sweet, Routledge, 2006. (ISBN 0-41597-634-0)
  • Hildegarde de Bingen, Régine Pernoud, édité par LGF - Livre de Poche (1er février 1996), (ISBN 2-25313-913-0)
  • Les Pierres qui guérissent selon Hildegarde de Bingen : Manuel de lapidothérapie, nouvelles découvertes sur d'anciennes sagesses, traduit par Claude Dhorbais, édité par Guy Trédaniel (27 mai 1998), (ISBN 2-85707-989-3)
  • "Hildegard of Bingen and the Greening of Medieval Medicine", Victoria Sweet, Bulletin of the History of Medicine, 1999, 73:381-403.
  • La Sibylle du Rhin: Hildegarde de Bingen, abbesse et prophétesse rhénane, Sylvain Gouguenheim, édité par Publications de la Sorbonne (1er janvier 1996), (ISBN 2-85944-297-9)
  • Hildegarde de Bingen. Sa médecine au quotidien, Automédication pour toute la famille avec des recettes originales de Hildegarde, Wighard Strehlow, édité par Guy Tredaniel (23 avril 2003), (ISBN 2-84445-432-1)
  • Femmes Troubadours de Dieu, G. Epiney-Burgard et E. Zum Brunn, Introduction et chapitres 1 et 2, Éditions Brepols, 1988, (ISBN 2-50350-011-0)

Discographie

  • Hildegard von Bingen: Canticles of Ecstasy, CD audio édité par Deutsche Harmonia Mundi (13 décembre 1994).
  • Ordo Virtutum, CD audio édité par RCA, ensemble Sequentia (7 avril 1998).
  • Saints, Hildegarde von Bingen - Barbara Thornton, CD audio édité par Deutsche Harmonia Mundi (11 août 1998).
  • 900 Years, anthologie des œuvres de H. von Bingen, CD audio édité par Deutsche Harmonia Mundi (15 septembre 1998).
  • Symphoniae (Coll. Splendeurs), Hildegarde von Bingen - Sequentia, CD audio édité par Dhm (29 mars 2004).
  • Heavenly Revelations, Hildegard von Bingen - Oxford Camerata (sous la direction de Jeremy Summerly), CD audio édité par Naxos (HNH International Ltd., 2001) code no 8.550998.
  • Sequences & Hymns, A feather on breath of God, Hildegard von Bingen - Gothic Voices (sous la direction de Christopher Page), CD audio édité par Hypérion (2 avril 2001).
  • Materia Mystica : Eine Hommage an Hildegard von Bingen (1998), album du groupe de musique médiévale allemand Estampie.
  • Vision - The Music of Hildegard von Bingen, arrangements dans le style « Nouvel âge » par Richard Souther, CD audio édité par Angel Records (1er novembre 1994).
  • 11,000 Virgins, Chants for the Feast of St-Ursula, ensemble Anonymous 4, 1997 édité par Deutsche Harmonia Mundi
  • Celestial Harmonies: Responsories and Antiphons, Hildegard von Bingen - Oxford Camerata (sous la direction de Jeremy Summerly), CD audio édité par Naxos (2008) code no 8.557983

Voir aussi

Liens externes

  • Portail du christianisme Portail du christianisme
  • Portail de la musique classique Portail de la musique classique
  • Portail du Moyen Âge Portail du Moyen Âge
  • Portail de l’Allemagne Portail de l’Allemagne
Ce document provient de « Hildegarde de Bingen ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Hildegarde von Bingen de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Hildegarde De Bingen — Sainte Hildegarde de Bingen Hildegarde recevant l inspiration divine, manuscrit médiéval …   Wikipédia en Français

  • Hildegarde de bingen — Sainte Hildegarde de Bingen Hildegarde recevant l inspiration divine, manuscrit médiéval …   Wikipédia en Français

  • Hildegarde de Bingen — Pour les articles homonymes, voir Hildegarde et Bingen. Hildegarde de Bingen Hildegarde recevant l inspiration divine, manuscrit médiéval …   Wikipédia en Français

  • Hildegard von Bingen — Hildegarde de Bingen Sainte Hildegarde de Bingen Hildegarde recevant l inspiration divine, manuscrit médiéval …   Wikipédia en Français

  • Bingen-Am-Rhein — Bingen am Rhein, se trouve en Rhénanie Palatinat (Allemagne), regroupe 24 710 habitants sur une surface de 38 km² et est située sur la vallée du Rhin, à l’embouchure de la Nahe qui divise la ville. Panorama de Bingen vu de Bingerbrück …   Wikipédia en Français

  • Sainte Hildegarde — Hildegarde de Bingen Sainte Hildegarde de Bingen Hildegarde recevant l inspiration divine, manuscrit médiéval …   Wikipédia en Français

  • Bingen am Rhein — Pour les articles homonymes, voir Bingen et Rhein. Bingen am Rhein Le château Klopp et la basilique St Martin pris d un pont sur la …   Wikipédia en Français

  • Mäuseturm de Bingen — La Mäuseturm de Bingen Présentation Nom local Binger Mäusetur Période ou style Style néo gothique …   Wikipédia en Français

  • Mauseturm de Bingen — Mäuseturm de Bingen La Mäuseturm de Bingen …   Wikipédia en Français

  • Mäuseturm De Bingen — La Mäuseturm de Bingen …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”