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Henry de Pène
Henry de Pène est un écrivain et journaliste français, né le 25 avril 1830 à Paris et décédé le 25 janvier 1888 dans la même ville.
Sommaire
Biographie
Henry de Pène était le fils de Dominique-Achille Pène (1794-1866), propriétaire du château d'Argagnon et des forges de Banca (Pyrénées-Atlantiques) et affairiste à Paris, et de Caroline Delatte (c.1804-1855). Après de brillantes études au collège Rollin, Henry de Pène fit son droit tout en s'adonnant à la peinture.
Il se consacra très tôt au journalisme politique et collabora à l'Événement avec le fils de Victor Hugo, à l'Opinion publique en 1849, puis à diverses publications dont Le Figaro, où il signait ses chronique « Némo », Le Gaulois, qu'il avait fondé en 1868, et Paris-Journal. Il écrivit également des chroniques, des romans, notamment les Mémoires d'une femme de chambre, et une biographie du comte de Chambord. Henry de Pène était doué d'une facilité d'écriture remarquable, ne raturant jamais un manuscrit et capable de rédiger à lui tout seul un journal entier.
Les ardentes convictions royalistes d'Henry de Pène le conduisirent à attaquer la République jusqu'à la fin de sa vie. C'était aussi un homme d'honneur, qui eut en 1858 un double duel retentissant avec deux officiers, dont il sortit grièvement blessé. Farouchement hostile à la Commune de Paris, il reçut une balle à l'aine lors d'une manifestation, rue de la Paix, à Paris, le 22 mars 1871.
Il avait accepté sous bénéfice d'inventaire, en 1866, la succession de son père qui était ruiné à la suite d'affaires malheureuses ; il travailla ensuite durement pour rembourser les créanciers. Il travailla comme rédacteur en chef du Gaulois jusqu'à sa mort, due à un « rhumatisme articulaire » [1].
Henry de Pène se fit aussi appeler Henry de Pène d'Argagnon, du nom du château, que possédait son père, à Argagnon, en Béarn. Il avait conservé un certain attachement pour la province d'origine de sa famille paternelle.
Œuvres
Henry de Pène écrivit en utilisant plusieurs pseudonymes : Némo, B. Loustalot, Mané.
- Paris intime, Paris, A. Bourdilliat, 1859, III-343 p.
- Un mois en Allemagne. Nauheim, Paris, Librairie nouvelle, 1859, 357 p.
- Paris aventureux, par Mané, Paris E. Dentu, 1860, V-331 p.
- Paris mystérieux, par Mané, Paris, E. Dentu, 1861, VI-323 p.
- Le Paris viveur, par Mané, Paris E. Dentu, 1862, VIII-339 p.
- Paris effronté, par Mané, Paris E. Dentu, 1863, 345 p.
- Mémoires d'une femme de chambre, Paris E. Dentu, 1864, 318 p.
- Paris amoureux, par Mané, Paris, E. Dentu, 1864, 357 p.
- Trop belle, Paris, P. Ollendorff, 1866, III-319 p.
- Lettres buissonnières, Paris, 1872.
- Henri de France, Paris, H. Oudin, 1883, VI-578 p.
- Née Michon, Paris,. P. Ollendorff, 1887, IV-328 p.
- Demi-crimes, Paris, P. Ollendorf, 1888, XII-353 p.
Sources
- Hippolyte Lafaurie, « Nécrologie. Henry de Pène », Revue de Béarn, Navarre et Lannes, 1888, p. 215-217.
- La Grande Encyclopédie, Paris, 1899, tome 26, p. 292.
Notes et références
- ↑ Le Gaulois, 27 janvier 1888.
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