- Henri Ribière
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Henri Ribière Parlementaire français Date de naissance 27 décembre 1897 Date de décès 25 avril 1956 Mandat Député 1945-1946 Circonscription Allier Groupe parlementaire SFIO 4e République modifier Henri Ribière, né le 27 décembre 1897 à Montluçon (Allier), mort le 25 avril 1956 à Paris, est un homme politique et résistant français. Il fut député socialiste de l'Allier et directeur-général du SDECE, le service de contre-espionnage français
Sommaire
Policier et socialiste dans l'entre-deux-guerre
Issu d'une famille modeste, son père est un employé de l'abattoir de Montluçon, il s'engage à 18 ans pour participer à la Première Guerre mondiale. Il sera grièvement blessé dans la Somme. Il est ensuite employé dans une société de crédit à Montluçon dont il est licencié à cause de ses activités syndicales.
Il part alors s'installer en région parisienne à Vitry-sur-Seine où il entre à la Sureté nationale (police). Il retourne à Montluçon pour travailler avec le député-maire de la ville Marx Dormoy avec lequel il est ami. Quand celui-ci remplace Roger Salengro, qui vient de se suicider, comme ministre de l'Intérieur du gouvernement Blum, Ribière le suit et devient son chef de cabinet adjoint. Il est ensuite nommé dans le corps préfectoral et devient secrétaire général de la préfecture de l'Ardèche puis il est détaché à la Caisse de crédit aux départements et aux communes.
La Résistance
En 1940, le gouvernement de Vichy le relève de ses fonctions. Il se replie alors à Moulins (Allier) en zone-sud, non loin de la ligne de démarcation. En août 1940, il entre dans la Résistance. Il prend alors contact avec les parlementaires socialistes ayant refusé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Son expérience de la police, de la préfectorale et ses relations politiques ainsi que son goût du secret vont alors lui permettre d'y être actif et efficace.
En décembre 1940, Henri Ribière organise la première rencontre entre les syndicalistes qui mettent sur pied Libération-Nord qui deviennent alors les pionniers du socialisme clandestin. Participant à la la direction collective du mouvement, il en prend la direction après le voyage de Christian Pineau à Londres à l'été 1942.
Vichy, ignorant son activité de résistant, le reclasse comme conseiller à la préfecture de Caen dont il démissionne en juin 1942 officiellement pour raisons de santé. Il est suspecté et son appartement parisien est perquisitionné, sans résultat, mais Ribière passe alors dans la clandestinité. Lors de la création le 18 juin 1943 à Paris du Comité d'action socialiste unifié, il devient membre du comité exécutif et en charge de la propagande dans la zone-Nord.
La Libération
Il représente Libération-Nord au Conseil national de la Résistance. Lors des journées qui précèdent la libération de Paris, il est de ceux qui s'efforcent d'éviter le déclenchement trop précoce d'une insurrection dans Paris. Il s'oppose aux représentants du Parti communiste et à ceux du Front national, en se prononçant pour une trêve lors des premiers combats. Le 20 août 1944, il participe à la prise de l'Hôtel de ville de Paris puis du ministère de l'intérieur.
Après guerre, il sera l'un des reconstructeurs de la SFIO, dont il siègera au Comité directeur dès novembre 1944 et ce pratiquement jusqu'à sa mort. Il est désigné pour siéger à l'Assemblée consultative provisoire. Il devient alors membre de différentes commissions : Commission de la France d'outre-mer, Commission de l'intérieur et de la santé publique et Commission d'enquête sur les fournitures de papier de presse.
En mai 1945, son frère René est élu maire de Montluçon, tandis que lui est élu conseiller municipal. En octobre 1945, il est élu député socialiste de l'Allier dans la première Assemblée nationale constituante. La liste SFIO qu'il conduit arrive en tête dans le département. Mais il se révèle avoir peu de goût pour la fonction : s'il siège à la Commission de l'intérieur, de l'Algérie et de l'administration générale, départementale et communale et de celle des règlements, il n'intervient pas à l'Assemblée et ne dépose aucun texte. Il est réélu en juin 1946 mais ne se représente pas en octobre.
Dirigeant du SDECE
De 1946 à 1951, il est le directeur général du SDECE, le service français de contre-espionnage.
En 1951 avec la rupture de la troisième force, il est nommé à un poste moins politique, directeur de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre.
Il meurt d'un cancer du cerveau en avril 1956 et des obsèques officielles sont organisées dans la cour des Invalides.
Il était marié à Claire Pourrat (1899-?) dont il eut deux enfants, l'un deux, Jean (né en 1922), est mort en déportation pendant la guerre.
Une rue dans le 19e arrondissement de Paris a été nommée en son honneur ainsi qu'une rue Henri et René Ribière à Montluçon, en 1996.
Source
- (fr) Biographie sur le site de l'Assemblée nationale.
Catégories :- Personnalité de la SFIO
- Ancien député de l'Allier (quatrième République)
- Résistant français
- Directeur du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage
- Naissance à Montluçon
- Naissance en 1897
- Décès en 1956
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