- Henri Ledroit
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Henri Ledroit (1946-1988) était le chef de file des contre-ténors français.
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Biographie
Henri Ledroit a fait ses études (piano, musique de chambre, harmonie, histoire de la musique, chant) aux conservatoires de Nancy et Paris.
Il rencontre en 1972 Alfred Deller lors d'un stage à Lacoste, où Deller réside une partie de l'année. Deller remarque ses dispositions vocales exceptionnelles, l'encourage et lui fait travailler sa voix de contre-ténor.
Henri Ledroit se perfectionne dans le chant baroque auprès de Nikolaus Harnoncourt, Nigel Rogers, ainsi que de René Jacobs avec qui il donne aussi de nombreux concerts. Il prend part à de nombreuses représentations à travers l'Europe, notamment avec le Clemencic Consort (musique du Moyen Âge), Philippe Herreweghe (Passion selon saint Matthieu en 1980), Jean-Claude Malgoire, Ton Koopman et Michel Corboz. Remplaçant Paul Esswood au pied levé dans David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier, où il n'avait été engagé que pour interpréter le rôle de la pythonisse en alternance avec René Jacobs), il soulève l'enthousiasme[1].
Dès 1976, Henri Ledroit débute une carrière lyrique, et enregistre notamment :
- Chansons de Clément Janequin, avec l'ensemble polyphonique de France dirigé par Charles Ravier (mai 1976, Disques Valois, collection Astrée)
- Chansons de Roland de Lassus (décembre 1976)
- Motets de Lassus avec le Collegium Vocale Gent (1979, Disques Valois, collection Astrée)
- enregistrement à Vienne d'un disque Ciconia et d'un Binchois avec le Clemencic Consort, novembre 1979
- 5 septembre 1980 à Venise, à la Fenice, enregistrement de L'incoronazione di Poppea de Monteverdi, direction Alan Curtis, spectacle filmé par la télévision italienne et pressé par Fonit Cetra.
En 1983, il chante Orlando de Haendel dans la mise en scène de Christian Gangneron, dont malheureusement il n'existe aucune trace sonore, puis en 1985, l'Ormindo de Francesco Cavalli.
Parallèlement, il donne bien sûr des concerts en France et en Europe. Il participe aussi à des productions contemporaines, Georges Aperghis avec En un Tour de Main (pour alto solo) en 1986, Un déchainement si prolongé de la grâce de Jacques Lenot. Son dernier enregistrement sera, en 1987, l'anonyme Tristan et Iseult, avec la Boston Camerata dirigée par Joel Cohen.
Discographie
Si Solstice[2] et Ricercar ont publié la majorité de ses enregistrements, bien d'autres labels ont enregistré Henri Ledroit, comme CBS, Still, RCA, Harmonia Mundi. Cette dispersion rend difficile la collation d'une discographie exhaustive.
Le label belge Ricercar a réalisé 7 enregistrements avec le musicologue Jérôme Lejeune, dont :
- la cantate Orfée de Marc-Antoine Charpentier,
- les Deusches Barock Kantaten. Volumes I & II,
- les cantates de la famille Bach,
- les motets de Henri Dumont.
Parmi ses autres enregistrements, on peut citer :
- Six cantates profanes de Haendel, avec Noëlle Spieth, clavecin, et David Simpson, violoncelle. Solstice
- Guillaume-Gabriel Nivers, Œuvres vocales et instrumentales, avec Louis Thiry à l'orgue réalisé par le facteur Louis-Alexandre Clicquot en 1739 à l'église Saint-Jacques Saint-Christophe d'Houdan, Solstice, 1985
Notes et références
- Télérama); « Henri Ledroit est le contre-ténor français que les amateurs de musique ancienne attendaient. Un timbre très clair, pur, souplement mené, un style parfait et un musicalité naturelle » (Scherzo) « Quel timbre fabuleux! A faire pâlir les étoiles. Il nous aura ébloui » (
- label Solstice la quasi totalité de ses enregistrements discographiques. Depuis 1982, Henri Ledroit avait réservé au
Liens externes
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