- Hautot-l'Auvray
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Hautot l'Auvray
L'église Saint-MartinAdministration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Le Havre Canton Ourville-en-Caux Code commune 76346 Code postal 76450 Maire
Mandat en coursMaurice Beaufils
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre Démographie Population 323 hab. (2008) Densité 44 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 77 m — maxi. 135 m Superficie 7,33 km2 Hautot-l'Auvray est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
Sommaire
Géographie
Le village d'Hautot l'Auvray se trouve sur le plateau du pays de Caux et à 13 kilomètres de la Côte d'Albâtre. Le Pays de Caux est un plateau de craie à la surface ondulée et découpée par des valleuses plus ou moins échancrées. Le limon fertile recouvre une grande partie de ce plateau, mais il subit l'érosion éolienne. Les paysages sont d'aspect tabulaire et marqué par l'openfield (champs ouverts) nécessité par la mécanisation agricole. La spécificité du Pays de Caux est le clos-masure (ou cour-masure) qui est un espace entouré de haies vives servant de rideau brise-vent. Les arbres sont plantés sur un talus et sont en général des hêtres ou des chênes ou, de nos jours, le peuplier utilisé pour sa rapide croissance. Abritée par cette haie qui crée un micro-climat, une cour complantée de pommiers permet la production du cidre et la protection du jeune bétail. On trouve aussi les bâtiments d'exploitation et d'habitation (ferme). L'évolution des modes de vie conduit à un arrachage ou un manque d'entretien des haies, ce qui accélère l'érosion des sols. Ayant un rôle de brise-vent, les talus plantés également freinent en effet l'écoulement des eaux de pluie. Avec la croissance démographique du XVIIIe siècle, les cours-masures ont fini par former des hameaux, eux-mêmes entourés de haies. Le paysage du pays de Caux ne doit pas être confondu avec le bocage de Basse-Normandie.
Le littoral est constitué de falaises de craie plus ou moins hautes. Les plus célèbres sont celles d'Étretat. Leur couleur blanche explique la désignation "Côte d'Albâtre" pour cette partie de la Normandie. Cette falaise recule plus ou moins rapidement en fonction de l'érosion marine. Les plages sont tapissées de galets, détachés de la falaise et polis par la mer. Ces galets ont néanmoins tendance à migrer et le sable peut affleurer à certains endroits.
Le climat du Pays de Caux est océanique : les hivers y sont relativement doux et les étés relativement frais. Les vents dominants viennent de l'ouest ou du sud-ouest. Les tempêtes d'automne ne sont pas rares.
Histoire
La paroisse de Hautot-l'Auvray avant la Révolution, était du doyenné de Canville-les-Deux-Eglises, de l’Archidiaconé du Petit Caux, du Parlement, de la Chambre des Comptes et de la Cour des Actes de Rouen, du Bailliage de Caux, de la Vicomté de Cany, de la Généralité de Rouen et de l’Election de Caudebec.
Depuis déjà plus d’un siècle on écrit « Hautot » mais sur les anciens titres, on trouve « Ho-tot ». Tous les Hautot et Hotot de Normandie contiennent l'élément norrois bien connu tot "terrain", "emplacement" < toft et l'élément vieil-anglais hoh "pente", attesté également dans certains toponymes en "hou", la signification serait donc "terrain en pente". Il correspond au toponyme anglais Huttoft. Quant au qualificatif "l'Auvray", il dérive du nom d'un seigneur local. Auvray ancien prénom devenu nom de famille, issu de l'anglo-saxon Alfred[1],[2].
Le patron d’Hautot-l’Auvray est saint Martin, évêque de Tours.
Dès le douzième siècle, c’était l’abbaye de Jumièges qui présentait à la cure. Voici ce que nous trouvons dans le pouillé d’Eudes Rigaud : « Ecclesia hotot Alverici. Abbas Gemmeticensis patronus. Valet viginti quinque librae. Paro-chiani nonaginti Stephanus presbiter, Presentatus a dominus abbate, receptus ab Archiepis-copo Theobaldus (Thibaud d’Amiens )”.
L’abbé de Jumièges déclare dans un aveu que son monastère a le droit de présenter à la cure à cause d’un fief situé dans l’étendue de la paroisse. L’abbaye céda dans la suite aux Célestins de Rouen le patronage, les dîmes, les oblations et les autres revenus qu’elle avait à Hautot-l’Auvray à condition d’une rente de trente sous par an et à condition aussi que les Célestins seraient tenus à fournir la pension canonique du vicaire perpétuel. Le contrat fut confirmé par l’Archevêque de Rouen le 27 janvier 1525.
Dans une bulle de l’an 1147, le Pape Eugène III confirme à l’abbaye de Jumièges la possession de l’église de Hautot et de la chapelle de Lemainsville ou Lemanville. Duplessis, d’où cet article est tiré, dit qu’il n’a pu trouvé sur la carte du diocèse de Rouen que le hameau d’Emondeville qui ait quelques affinités avec celui de Lemanville S’il avait pris des informations dans le pays on lui aurait appris qu’il y avait tout près de Hautot sur la paroisse de St Vaast de Dieppedalle un appelé Limanville ou Lemanville qui pourrait bien être l’endroit désigné dans la bulle d’Eugène III, d’autant plus que l’église de Saint-Vaast était aussi à la présentation de l'abbaye de Jumièges.
Dans le pouillé des bénéfices du diocèse de Rouen imprimé en 1738, la cure de Hautot à la présentation des Célestins de Rouen valait huit cents livres et la paroisse avait cent feux. Il y a quelques années la population était de plus de mille habitants, maintenant elle est descendue à neuf cent quarante-sept d’après le recensement fait en 1866. Il y a tout lieu de croire que le nombre d’habitants porté au pouillé de 1738 n’est point exact ; cependant il est certain que le hameau nommé le Nouveau Monde n’était pas peuplé il y plus d’un siècle puisque sur un aveu du premier juillet 1758 nous voyons que ce hameau est désigné sous le nom des Bruyères dit le Nouveau Monde. Les autres hameaux sont : les Heunières, le Petit Bout, la Valette et le Frébois où il y a deux maisons, les autres étant de Saint-Vaast-Dieppedalle
Administration
Liste des maires successifs Période Identité 1971 - 2001 Jean-Pierre Petit Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 294[3] 319 292 308 309 339 323 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Chapelle des Autels
La première mention de la chapelle des Autels apparaît en 1427 lors d’un don d’une vergée de terre qui lui est faite. Mais on peut, peut-être, grâce à son nom, remonter plus haut : en effet, le nom de lieu « les Autels » correspondent en général à des autels païens christianisés (par exemple l’abbaye Saint-Georges de Boscherville, fleuron d’une succession de temples commençant par une cella gallo-romaine). Quoi qu’il en soit, la partie la plus ancienne actuellement est la nef datée du XIIe, elle est bâtie en silex montés à la chaux (rappelons qu’il faudra attendre le XVe pour utiliser le grès taillé). Elle ne devait être éclairée que par 6 petites fenêtres (les deux restantes ont été redécouvertes lors des dernières restaurations), les quatre grandes ayant été ouvertes au XVIIe.
C’est de cette époque que date la partie la plus récente : en 1646, à cause de la grande affluence de pèlerins, il est décidé d’agrandir la chapelle. Un chœur de construction soignée en grès doublé de briques allonge la nef. Plus haut, plus large, terminé par une abside polygonale, il est couvert par une voûte en coque de navire (comme le chœur de l’église d’Hautot et de nombreuses constructions de Normandie : Sainte-Catherine d’Honfleur, salle des Pas Perdus du Palais de Justice de Rouen, etc.). Le porche d’entrée serait de cette campagne de construction et, peut-être aussi, le clocheton.
Histoire :
Dépendante de la paroisse d’Hautot qui elle-même relevait de l’abbaye de Jumièges, elle est ensuite en 1523 cédée aux Célestins de Rouen. Probablement pillée pendant les guerres de religion, elle est assez richement dotée pour que par deux fois on tente d’y installer indûment un chapelain. À chaque fois les tribunaux donnèrent raison aux paroissiens qui en rappelaient l’appartenance à l’église d’Hautot. Elle était d’ailleurs au centre d’une foire très fréquentée qui avait lieu le lendemain de la fête principale de la chapelle (la Nativité de la Vierge), le jour de la Saint Gorgon et qui fut transférée en 1856 sur la place des Marquets dans le village avec peu de succès d’ailleurs.
Cette popularité n’allait pas sans débordements : le cardinal d’Aubigné en 1714, parce que « le concours extraordinaire de peuple qui s’y fait ne concourait pas à la sanctification des peuples et qu’il y aurait arrivé quelques scandales » y suspend l’administration des sacrements. De même en 1824, le curé transfère les « quarante heures » de la chapelle à l’église parce qu’elles entraînent « des bals et autres désordres ».
Vendue à la Révolution, puis cédée au curé qui la lègue à sa servante, elle est revendue par cette dernière à la fabrique pour deux mille francs en 1830.
Pendant les travaux de reconstruction de la nef de l’église, en 1874 et 1875, elle la remplace pour la célébration du culte.
Les messes continuent à y être célébrées jusque dans les années 1960 ; en particulier pendant la Grande Guerre tous les jeudis pour les Poilus, ensuite jusqu’en 1925 pour le départ des conscrits.
En 1949, à la suite de vœux des paroissiens d’Hautot et de Vautuit, furent installées quatre verrières dans le chœur.
Avec la raréfaction du clergé et la diminution de la pratique religieuse, la fréquentation de la chapelle s’amenuisa. En 1977, elle est désacralisée et il sera même question de la vendre à un particulier.
En 1988, une association se crée dans le but de préserver et de redonner vie à ce monument qui a tenu pendant des générations une place importante dans la vie des Hautotais.
Voir aussi
Notes et références
- F. De Beaurepaire, Les Noms de communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard.
- R. Lepelley, Dictionnaire des noms de lieux en Normandie, éditions Corlet, PUCaen.
- Hautot-l'Auvray sur le site de l'Insee
Liens externes
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