- Hans Speidel
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Hans Speidel Naissance 28 octobre 1897
MetzingenOrigine Allemand Allégeance Empire allemand
République de Weimar
Troisième Reich
République fédérale d'Allemagnemodifier Hans Speidel est un général allemand né le 28 octobre 1897 à Metzingen dans le Wurtemberg (Allemagne), et mort le 28 novembre 1984 à Bad Honnef (Allemagne). Hostile au système totalitaire nazi à partir des premières défaites, il fut, en 1944, l'un des conspirateurs du complot du 20 juillet visant à tuer Hitler. Après guerre, il sera le premier Allemand à la tête de l'OTAN.
Sommaire
Biographie
Il est le fils de d’Emil Speidel, un forestier.
Speidel s'engage comme volontaire dans l'armée impériale en 1914 au déclenchement de la Première Guerre mondiale et fut rapidement promu second lieutenant. Il commande une compagnie durant la bataille de la Somme. Il reste dans l'armée après la guerre. Entre 1933 et 1935, il est attaché militaire à l’ambassade allemande de Paris. Il est promu lieutenant-colonel juste avant la Seconde Guerre mondiale. Il sert pendant la campagne de France en mai et juin 1940, il participe à la rédaction du traité d’armistice. et en août devient le chef d'état-major du général Carl-Heinrich von Stülpnagel, commandant en chef de la France occupée. Il accompagne Hitler lors de sa visite express de Paris en juin 1940. En 1942, Speidel est envoyé sur le front de l'Est où il sert comme chef d'état-major du 5e Corps d'armée et comme chef d'état-major du groupe d'armées Sud en 1943, date à laquelle il est promu major-général. En avril 1944, Speidel est nommé chef d'état-major du groupe d'armée B commandé par le maréchal Rommel, responsable de la défense de la côte de la Manche, et s'installe au QG de La Roche-Guyon. Quand Rommel est blessé lors d'une attaque aérienne allié sur sa voiture, Speidel continue comme chef d'état-major du nouveau commandant du groupe d'armée B, le maréchal Günther von Kluge.
Il participe à l'attentat contre Hitler du 20 juillet 1944 mais faute de preuves, il réussit à échapper à la Gestapo. Il est néanmoins suspecté et arrêté le 7 septembre 1944 par cette même Gestapo et accusé d'être impliqué dans le complot. Interrogé, il ne reconnait rien et ne trahit personne. Speidel passe devant une cour d'honneur de l'armée mais Gerd von Rundstedt, Heinz Guderian et Wilhelm Keitel décident de ne pas l'exclure de l'armée, il ne passe donc pas devant la redoutable cour du Peuple, le tribunal politique du régime nazi dirigé par le procureur Roland Freisler. Rommel, dans sa dernière lettre à Hitler le 1er octobre 1944 appelait à la libération de Speidel mais ne reçut aucune réponse. Il fut emprisonné pendant 7 mois par la Gestapo, essaya alors de s'échapper et se cacha en attendant les Alliés. Il fut libéré par les troupes françaises le 29 avril 1945. Speidel faisait partie du premier cercle des conspirateurs (le seul à ne pas avoir été exécuté ou s'être suicidé), il avait été désigné par les autres conspirateurs pour rallier Rommel à leur cause, ce qu'il avait commencé à faire de manière prudente avant que Rommel ne soit grièvement blessé dans un attaque d'un avion allié le 17 juillet 1944
Après guerre
Après guerre, Speidel fut pour quelque temps professeur d'histoire moderne à Tübingen et en 1950 publia un livre, Le débarquement de 1944 : Rommel et la campagne de Normandie, avant d'être impliqué dans la création de la nouvelle armée allemande, la Bundeswehr qu'il rejoignit, atteignant le grade de général 4 étoiles de l'OTAN. Il est alors nommé commandant en chef des forces terrestres de l'OTAN pour le Centre Europe en avril 1957, un commandement qu'il conserve jusqu'à sa retraite en septembre 1963.
En 1960, Speidel porta plainte contre un producteur de films qu'il le décrivait comme étant dans le secret de l’assassinat du roi Alexandre Ier de Yougoslavie et de Louis Barthou, ministre français des Affaires étrangères, venu l'accueillir à la descente du bateau à Marseille et comme trahissant le maréchal Rommel aux nazis après le complot du 20 juillet 1944. Il remporta son procès (Plato Films Ltd v Speidel [1961] AC 1090).
Speidel parlait couramment l'anglais et le français.
Il meurt à Bad Honnef en Rhénanie du Nord-Westphalie en 1984.
« Affaire Speidel »
Des fils de déportés français refusèrent d'effectuer leur service militaire sous les ordres de celui qu'il juge comme l'assassin de leur père (en tant que chef de l'OTAN, Speidel avait autorité sur les armées françaises). 22 d'entre eux sont arrêtés et envoyés en prison, dont treize à la prison de Fresnes. À la suite de nombreuses manifestations et 14 mois de prison pour le premier d'entre eux, Claude Marty, ils finissent par obtenir gain de cause, et ils sont envoyés effectuer leur service militaire dans les territoires d'outre-mer et dans les colonies françaises d'Afrique dont les troupes françaises ne sont pas sous l'autorité de Speidel. Jean-Claude Faipeur, qui fut l'un d'eux, a écrit un livre relatant cette affaire, Crimes de Fidélité.
Distinctions
- Médaille militaire Württembergische
- Croix de fer 2e classe
- Croix de fer 1e classe
- Croix allemande ou Deutsche Kreuz (or et argent)
- Croix de chevalier
A voir
- D-Day, leur jour le plus long, un film de Richard Dal, écrit par Andrew Bamfield. Une coproduction BBC, Discovery Channel, Prosieben, France 2, Telfrance en association avec Dangerous Films et avec la participation de France 5.
Liens externes
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- Naissance en 1897
- Décès en 1984
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