- Alejo Carpentier
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Alejo Carpentier Nom de naissance Alejo Carpentier y Valmont Activités Écrivain, musicologue Naissance 26 décembre 1904
Lausanne, Vaud, SuisseDécès 24 avril 1980 (à 75 ans)
Paris, Île-de-France, FranceLangue d'écriture Espagnol Genres Roman, essai Distinctions Prix international Alfonso Reyes (1975)
Prix Cervantes (1977)Œuvres principales * Le Royaume de ce monde Alejo Carpentier y Valmont est un écrivain cubain né à Lausanne le 26 décembre 1904 et mort à Paris le 24 avril 1980[1]. Romancier, essayiste, musicologue, il a profondément influencé la littérature latino-américaine durant son fameux boom.
Sommaire
Biographie
Alejo Carpentier est né d'un père français architecte et d'une mère russe professeur de langues.
On a longtemps pensé qu'il était né à La Havane où sa famille s'est installée peu de temps après sa naissance, mais son certificat de naissance aurait été retrouvé en Suisse après sa mort et prouverait qu'il est né à Lausanne.
Il avait 12 ans quand sa famille s'est installée à Paris. C'est là qu'il commence à étudier la musicologie. Quand ils retournent s'installer à Cuba, Alejo Carpentier commence des études d'architecte, qu'il ne terminera pas. Il se consacre au journalisme, mais son engagement à gauche lui vaut un séjour en prison (1928), sous la présidence de Gerardo Machado, avant de l'obliger à s'exiler en France. Il y rencontre les surréalistes, dont André Breton, Paul Éluard, Louis Aragon, Jacques Prévert et Antonin Artaud. Durant ce séjour en France, il fait plusieurs voyages en Espagne où il développe une fascination pour le Baroque.
De retour à Cuba en 1939, il poursuit une carrière de journaliste et de chroniqueur de radio. Il assiste à une cérémonie Vaudou et s'intéresse à la culture afro-cubaine. En 1943, il est marqué par un séjour à Haïti, durant lequel il visite la forteresse de la Citadelle La Ferriere et le Palais de Sans-Souci, bâtis par le roi noir d'Haïti Henri Christophe. En 1945 il s'installe à Caracas (Venezuela) où il vivra jusqu'en 1959. Après le triomphe de la révolution cubaine il revient à La Havane. En 1966 il devient ambassadeur de Cuba en France où il résidera jusqu'à sa mort.
Alejo Carpentier est célèbre pour son style baroque et sa théorie du real maravilloso. Ses œuvres les plus connues en France comprennent Le Siècle des Lumières (1962), La Guerre du Temps (1967), Concert baroque (1974). Son premier roman, Ecue-yamba-o! (1933), est d'inspiration afro-cubaine. Dans Le Royaume de ce monde (1949), son premier grand roman, il évoque le mouvement révolutionnaire haïtien. C'est aussi dans le prologue de ce roman qu'il décrit sa vision du real maravilloso ou « réel merveilleux », que les critiques identifieront au Réalisme magique.
Son séjour au Venezuela de 1945 à 1959 lui inspire manifestement la description du pays sud-américain sans nom où se déroule l'essentiel de son roman Le Partage des Eaux (1953).
Son roman Le Recours de la méthode (El Recurso del Método), publié en 1974 est l'un des grands romans de la littérature latino américaine à tracer le portrait type du dictateur (en prenant ici pour modèle la figure de Machado). Il est précédé en cela par Miguel Ángel Asturias avec El Señor Presidente (1946), Augusto Roa Bastos : Yo el Supremo (1974) et suivi par Gabriel García Márquez: El Otoño del Patriarca (1975) et Mario Vargas Llosa : La Fiesta del chivo (2000). Il a été adapté au cinéma par Miguel Littín en 1978 sous le titre El recurso del método (sorti en France sous les noms de ¡Viva el presidente! et Le recours de la méthode).
En 1975 il reçoit le Prix mondial Cino Del Duca. Il reçoit le Prix Cervantes en 1977 et le Prix Médicis en 1979.
La fin de sa vie est marquée par une lutte contre le cancer, tandis qu'il termine son dernier roman.
Il meurt à Paris le 24 avril 1980. Son corps est transféré à Cuba, où il est enterré dans le cimetière Colón de La Havane. Ses funérailles sont célébrées le 28 avril, en présence du président Fidel Castro.
Bibliographie
- Le Royaume de ce monde (El reino de este mundo, 1949)
- Le Partage des eaux (1955) - Prix français du meilleur roman étranger en 1956
- Chasse à l'homme (1958)
- Le Siècle des Lumières (El siglo de las luces, 1962)
- Le Recours de la méthode (El recurso del método, 1974)
- Concert baroque (Concierto barroco, 1974)
- La harpe et l'ombre (1979)[2]
- La Danse sacrale (1980) [3]
- La Musique à Cuba (1985)
- Ekoué-Yamba-Ô (Ecue Yamba O, 1933)
- Guerre du temps et autre nouvelles (Guerra del tiempo, 1956)
- Essais littéraires (?)
Notes et références
- ISBN 2-07-037742-3 La harpe et l'ombre, Alejo Carpentier, édition Folio, p. 5,
- ISBN 2-07-037742-3 La harpe et l'ombre,
- Rafael Lucas, Alejo Carpentier: la sacralisation de la marge, dans la revue Archipélies n°1, 2010, pp.103-115
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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