- Guy Bourguignon
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Guy Bourguignon (26 juillet 1920 à Tulle, Corrèze, France - décembre 1969) était la troisième basse des Compagnons de la Chanson, renommé pour son perfectionnisme et ses compétences scéniques fait partie des personnalités d’un groupe qui aura écrit l’une des plus belles pages de la chanson française de qualité de l’après-guerre.
Guy Bourguignon, que l’on présentait souvent comme un séducteur, n’en était pas un. Même si on lui prêtait de nombreuses conquêtes et que l’on avait tendance à le prendre pour un Don Juan car il ne laissait pas la gent féminine indifférente. La comédienne Odette Laure, qui aura partagé son existence quelques années à partir de l’été 1952, revient sur leur union dans un livre au titre éloquent : Aimer, rire et chanter au pays des amours...
Guy disait que s’il ne devait rester qu’un Compagnon (de la Chanson), il serait celui-là, comme l’a souligné par ailleurs Jean Broussolle dans un hommage qui lui était destiné début 1970. Arrivé en 1943 dans la troupe des Compagnons de la Musique de Louis Liébard juste derrière Jean-Louis Jaubert, Marc Herrand, Jean Albert, Hubert Lancelot et Fred Mella, il était écrit que le destin lui interdirait de tenir cette promesse ! C'est d'ailleurs grâce à Jean-Louis Jaubert si Guy s'est retrouvé Compagnon de la Musique car les deux compères avaient lié connaissance au sein de : Jeunesse et Montagne, un des nombreux chantiers de jeunesse créés par le Gouvernement Pétain durant la dernière guerre.
Distrait, brillant, parfois gaffeur, d’un caractère entier et ombrageux, sachant parler la langue de Shakespeare comme personne mais avec un accent épouvantable à en croire ses partenaires et amis, il était doté d’un certain sens artistique. Il prendra très vite en charge tous les aspects de la mise en scène du groupe où chacun savait ce qu’il avait à faire. Également caméraman de talent et décorateur, ce fils de banquier aurait pu faire carrière dans le cinéma et y réaliser des films, mais ce sera au sein des Compagnons de la Chanson qu’il trouvera sa voie. Il reste cependant de lui un film consacré aux tournées entreprises par le groupe à travers le monde et illustré par un commentaire de Françoise Dorin : « Quarante mille kilomètres avec les Compagnons de la Chanson » qui a connu les honneurs de la télévision durant un Cinq colonnes à la une et où Guy a eu l’occasion de montrer toute l’étendue de ses compétences cinématographiques.
Il est également l’un des créateurs du bulletin Positions qui, en 1946, traçait la voie à emprunter... Juste avant le divorce d’avec Louis Liébard et le départ des Compagnons pour la tournée aux États-Unis un an plus tard.
Excellent musicien, capable d’être aussi bien à la batterie lors d’un Temps des étudiants de son ami Jean Broussolle qu’un virtuose des castagnettes dans La Costa Brava, voire encore au tambour dans Les Écossais, ou au violoncelle comme dans Les Perruques, sa voix basse de choriste accompli a, de l’avis de certains observateurs, indiscutablement manqué à ses partenaires après sa disparition en décembre 1969.
Il repose à Tourrettes-sur-Loup.
Sources
- Fred Mella, Mes maîtres enchanteurs, Éd. Flammarion, 2006
- Hubert Lancelot, Nous les Compagnons de la Chanson, Éd. Aubier-Archimbaud, 1989
- Louis Petriac, biographe et éditeur
Catégories :- Chanteur français
- Naissance en 1920
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