- Guimond de Moulins
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Guimond[1] de Moulins (en italien : Guidomondo De Molisio, Guidmondo De Molisio, Guimondo De Molisio) est un seigneur normand du XIe siècle, à l'origine de la grande famille italo-normande des De Molisio, qui aurait donné son nom à la région Molise, en Italie méridionale.
Sommaire
Biographie
Dans les années 1040 et 1050, sous le règne du duc de Normandie Guillaume le Bâtard, Guimond, qualifié de marquis (en bas latin marchio, seigneur d'une marche, mot d'origine germanique marka, pour frontière, limite)[2], est le seigneur du Castrum Molinis, situé dans l'Ouest du duché de Normandie (région de Mortagne-au-Perche). C'est l'actuelle cité de Moulins-la-Marche, située de nos jours dans le département de l'Orne (Basse-Normandie).
Les écrivains de l'époque font de Guimond l'un des plus braves capitaines de son temps, mais doté d'un caractère turbulent et violent[3].
Peu après 1050, il soutient la révolte du richardide Guillaume d'Arques contre le duc Guillaume de Normandie[4] et livre sa forteresse au roi Henri Ier de France, allié à Guillaume d'Arques, qui y installe une garnison française. Après la reddition de Guillaume d'Arques en 1054, Guimond est pardonné par le duc.
Famille et descendance
De sa femme Emma, Guimond de Moulins a au moins 9 enfants connus, 8 fils, qui ont à peu près tous émigré en Italie, et une fille :
- Rodulfus (Rodulf, Rodolphe, Raoul) ; aurait accompagné Robert Guiscard en Italie (vers 1046/1047). Comte de Bojano vers 1053 ;
- Rodbertus (Robert) ;
- Antonius (Antoine) ;
- Guimundus (Guimond) : en 1067, il est excommunié par le pape Alexandre II avec deux autres aventuriers normands, Turgis de Rota et Guillaume de Hauteville, après s'être approprié de biens appartenant à l'Église dans la région de Salerne ;
- Hugo (Hugo, Hugues) ;
- Alannus (Alan, Alain) ;
- Guillelmus (Guillaume) ;
- Toresgaudus (Thorgot, Torgot, Turgot).
- Alberada (Aubrée) : mariée à Raoul Taisson[5], l'un des chefs de la révolte baronniale précédant la bataille du Val-ès-Dunes (1047), puis, selon Ordéric Vital, donnée en mariage par le duc Guillaume de Normandie à un certain Guillaume, fils de Gauthier de Falaise.
Notes et références
- anciennement Widmund, Guitmund ; en latin médiéval : Widmundus, Guidmundus, Guimundus. Ce prénom est fréquemment attesté dans la Normandie ducale. Il a survécu comme patronyme en Normandie septentrionale sous les formes Vimont (essentiellement Pays de Caux), Himont (Eure) et Vimond (Cotentin) et en Normandie méridionale (notamment dans l'Orne) sous la forme Guimond (la variante [?] Guimont n'est pas normande).
- Philippe Siguret, Histoire du Perche (2000)
- Louis-Joseph Fret, Antiquités et chroniques percheronnes (1840)
- David Bates, Liens personnels, réseaux, solidarités en France et dans les îles britanniques (XIe-XXe siècle) (2006)
- Lucien Musset, dans BSAN., 56, 1961- 1962, 21
Liens externes
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