- Guerres d'Illyrie
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Les guerres romaines en Illyrie Première guerre d’Illyrie (230-229 avant J.-C.)
Deuxième guerre d’Illyrie (220-219 avant J.-C.)
Troisième guerre d’Illyrie (168 avant J.-C.)
Campagne d'Octavien en Illyrie (35-33 avant J.-C.)
Deuxième campagne d'Auguste en Illyrie (13-9 avant J.-C.)
Grande révolte illyrienne (6-9 après J.-C.)Rome au IIIe siècle av. J.‑C. était devenue la plus grande puissance de l'Adriatique. Cependant, les pirates Dalmates ou Illyriens rendaient la mer Adriatique peu sûre, ce qui était un problème pour les marchands grecs de l'Italie du Sud. De plus, plusieurs événements en Epire et en Macédoine poussèrent les Illyriens sur les côtes de l'Adriatique, au cours du IIIe siècle avant J.-C[1]. Rome, pour protéger le commerce et les revenus commerciaux, dut intervenir en Illyrie. Au cours des guerres d'Illyrie de -229 et -219, elle envahit le territoire illyrien dans la vallée de la Neretva et supprima la piraterie qui avait rendu l'Adriatique dangereuse.
Première guerre d’Illyrie (229-228)
Article détaillé : Première guerre d’Illyrie.La première guerre d’Illyrie est un conflit militaire qui a opposé les Illyriens et la République romaine, entre 230 et 229 avant J.-C. en Illyrie.
Avec cette victoire, Rome gagna ainsi beaucoup de sympathie de la part de la population grecque qui, consciente de son pouvoir grandissant, commença à considérer la cité de Rome comme son protecteur. Pour le manifester, les Romains ont été invités aux Jeux Isthmiques de 228 avant J.-C.[2]. Corinthe défendit ce choix, comme une expression de gratitude pour avoir débarrassé la Mer Adriatique des pirates. Enfin, les Romains à Athènes furent admis aux mystères d'Eleusis, ce qui signifie que Rome n'était plus une ville barbare, mais considérée comme une ville grecque[2].
Deuxième guerre d’Illyrie (220-219)
Article détaillé : Deuxième guerre d’Illyrie.La deuxième guerre dure de 220 à 219 av. J.-C. La République romaine est en guerre avec les Celtes de la Gaule cisalpine, et la deuxième Guerre punique avec Carthage[3] commence. Ces distractions donnent à Démétrios le temps de construire une nouvelle flotte de guerre illyrienne. À la tête de sa flotte de 90 vaisseaux, Démétrios navigue au sud de Lissus, violant son traité antérieur et déclenchant la guerre[4].
La flotte de Démétrios attaque d'abord Pylos où il capture 50 vaisseaux après plusieurs tentatives. De Pylos, la flotte se dirige vers les Cyclades, réprimant toute résistance trouvée sur le chemin. Démétrios envoie ensuite une flotte à travers l'Adriatique[3], et, les forces illyriennes étant divisées, la ville de Dimale[3] en Illyrie est capturée par la flotte romaine sous les ordres de Lucius Aemilius Paulus[4], dit Paul Émile. De Dimale, la flotte romaine se dirige vers Pharos[5]. Les forces romaines battent les Illyriens et Démétrios s'exile en Macédoine où il devient un conseiller à la cour de Philippe V de Macédoine. Il y reste jusqu'à sa mort en 214 av. J.-C.[6]
Troisième guerre d’Illyrie
Article détaillé : Troisième guerre d’Illyrie.En 168 avant J.-C., le roi d'Illyrie Gentius s'allie avec les Macédoniens[7]. Cependant, en 171 avant J.-C., il s'était allié aux Romains contre les Macédoniens[8], c'est en 169 avant J.-C. qu'il change de camp et qu'il s'allie avec Persée de Macédoine[7]. Lors de la Troisième guerre d'Illyrie, il combat deux légats romains et ravage deux cités: Apollonie et Dyrrachium (deux cités alliées à Rome). En 168 avant J.-C., Gentius est vaincu à Scodra par une armée romaine commandée par Lucius Anicius Gallus[9]. En 167 avant J.-C., Gentius est emmené à Rome comme captif afin de participer au triomphe de Lucius Anicius Gallus, et après il est emprisonné à Iguvium[10].
Après la conquête
L'Illyrie fut finalement conquise en 168 avant J.-C.. Après quarante ans de combats intermittents, l'Illyrie devint une province romaine. Il fallut une centaine d'années supplémentaires, cependant, pour que l'Illyrie côtière et les tribus dalmates soient finalement soumis après la grande révolte illyrienne.
Notes et références
- André Piganiol, La conquête romaine, p. 225-226.
- André Piganiol, La conquête romaine, p. 227
- Claude Nicolet, Rome et la conquête du monde méditerranéen: Tome 2 Genèse d'un Empire, p.734
- Polybe, Histoire:livre VI, paragraphe 16
- Polybe, Histoire: livre VI, paragraphe 18
- Polybe, Histoire: livre VI, paragraphe 19
- Tite-Live, Histoire romaine: livre XLIV, paragraphe 23.
- Tite-Live, Histoire romaine: livre XLIII, paragraphe 20.
- Tite-Live, Histoire romaine: livre XLIV, paragraphe 31.
- Tite-Live, Histoire romaine: livre XLV, paragraphe 43.
Bibliographie
Ce logo indique que la source a été utilisée pour l'élaboration de l'article.- Littérature antique
- (fr) Polybe, Histoires: livre VI, Paris, les Belles lettres, coll. « Collection des universités de France », 1977, 159 p.
- Littérature contemporaine
- (fr) Claude Nicolet, Rome et la conquête du monde méditerranéen: 264-27 avant J.-C., Paris, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio », 1993, 470 p. (ISBN 2-13-043913-6)
- (fr) André Piganiol, La conquête romaine, Paris, Presse Universitaire de France, coll. « Peuples et civilisations », 1974, 669 p.
- (fr) Edouard Will, Histoire politique du monde hellénistique: 323-30 av. J.-C., Paris, Édition du Seuil, coll. « Points. Histoire », 2003, 650 p. (ISBN 2-02-060387-X)
- Littérature étrangère
- Anglais
- (en) John Wilkes, The Illyrians, Oxford, B. Blackwell, 1992, 351 p. (ISBN 0-631-14671-7)
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