Grande région (Luxembourg)

 Cet article concerne la région d’Europe centrée sur le Luxembourg. Pour les grandes régions de Suisse, voir Grande région (Suisse).

Grande région
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Données générales
Membres:	Sarre Lorraine Moselle Meurthe-et-Moselle Luxembourg Région wallonne Communauté française de Belgique Communauté germanophone de Belgique Rhénanie-Palatinat
Date de fondation:	16 octobre 1980
Habitants:	11,330,944 (2006)[1]
Supérficie:	65,400 km²[2]
Siège:	Luxembourg
Forme d'organisation:	Coopération à différents niveaux

La Grande Région est une entité regroupant la Lorraine, le Luxembourg, la Rhénanie-Palatinat, la Sarre, la Région wallonne, la Communauté française et la Communauté germanophone de Belgique. Elle est située entre le Rhin, la Moselle, la Sarre et la Meuse. La Grande Région a pour but d'améliorer la coopération politique, économique et les partenariats entre les différents acteurs. Elle était Capitale européenne de la culture 2007.

Chiffres

La superficie totale de la Grande Région est de 65 401 Km² avec une population d'approximativement 11,3 millions d'habitants. Les travailleurs frontaliers entre les différentes régions est de l'ordre de 120 000 personnes dont 75% en direction du Luxembourg.

Dès 2007, Interreg III est remplacé par le nouvel «Objectif 3: coopération territoriale en Europe» qui se poursuit jusqu'en 2013.

Histoire

La grande région est fondée à la fin des années soixante dans le contexte de travail économique communautaires dans cette région. Avec un traité dans l’année 1980 entre le ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne et des ambassades français et luxembourgeois à Bonn on a consolidé cet traité.

1980 fondation de SaarLorLux

La grande région

La population

La Grande Région compte actuellement 11 228 552 d'habitants répartis de façon très inégale sur ses cinq composantes. Plus de la moitié de cette population vit en Rhénanie-Palatinat et en Région wallonne. Au Luxembourg, non seulement l'un des plus petits pays de l'Union européenne, mais aussi une de ses plus petites régions, ne résident que 4% des habitants de la Grande Région.

Plus d'arrivées que de départs

Malgré la quasi-absence de grandes villes (Charleroi, avec 202 000 habitants est la commune la plus peuplée), et les agglomérations lorraines de Nancy et de Metz (premières unités urbaines de la grande région avec respectivement 270 000 et 230 000 habitants), les centres économiques attirent un nombre important d'immigrants profitant de l'offre d'emplois de l'industrie et du tertiaire. Ainsi, le faible solde naturel a été largement compensé par un excédent migratoire important, surtout au Luxembourg, en Rhénanie-Palatinat et en Région wallonne. La Grande Région est donc caractérisée par une population cosmopolite, en particulier au Luxembourg, mais aussi en Région wallonne.

Et l’avenir ?

Les projections de population annoncent un recul de la population d'environ 2 % jusqu'en 2020. Le vieillissement s'accentuera. La part des plus de 60 ans, qui constituent aujourd'hui un quart de la population de l'espace transfrontalier, dépassera 33 % en 2020.

Les immigrants attirés par les centres d'activité

La forte immigration au sein de l'espace transfrontalier est inégalement répartie.

• Sarre

En Sarre, où l'immigration nette est restée modeste, les nouveaux venus évitent les agglomérations touchées par le déclin industriel.

• Lorraine

En Lorraine, les départs sont plus nombreux que les arrivées. Seule la zone de Metz et du « Sillon Mosellan », et la zone de Toul qui a bénéficié de la périurbanisation de Nancy, échappent au marasme. Les bassins sidérurgiques du nord et les zones rurales des Vosges, à l'ouest Neufchâteau et au sud Le Thillot, sont touchés par un déficit migratoire important.

• Grand-Duché de Luxembourg

L'attrait du Grand-Duché se maintient. Après l'afflux spectaculaire au début des années 1970, l'immigration nette conserve actuellement un niveau très élevé. Seules les villes (Luxembourg-ville et Esch-sur-Alzette) affichent des mouvements négatifs, au bénéfice des communes périurbaines. Au nord, l'exode rural est freiné et laisse la place à un solde positif.

• Région wallonne

En Région wallonne, la situation est fort mitigée. L'immigration se concentre autour de l'axe que constitue l'autoroute Luxembourg-Bruxelles, une zone où le développement économique est favorable.

• Rhénanie-Palatinat

Les pôles économiques de Rhénanie-Palatinat, et en particulier l'axe qui relie les Kreis Ahrweiler/Neuwied/Westerwald avec le Hunsrück en suivant le cours du Rhin, ont profité largement de l'arrivée des Ûber et Aussiedler des anciennes régions de l'est. La seule exception est la ville de Pirmasens, où le déclin de l'industrie du cuir, est à l'origine d'un taux négatif.

L'enseignement

La population scolaire, évaluée sur la base du nombre d'élèves inscrits dans les établissements d'enseignement des cinq régions, a baissé entre 1980 et 1995 d'environ 10 %, soit moins que la population de référence des 5-24 ans.

Après une décroissance dans la période 1985-1990, le nombre d'élèves du primaire remonte. L'enseignement secondaire compte de moins en moins d'élèves. Par contre, l'effectif global de l'enseignement supérieur de la Grande Région est en net accroissement par rapport à l'évolution de la population de référence.

L'emploi

En 2000, le nombre d'actifs résidant dans la Grande Région s'élève à 5 036 000. Depuis 1970 il s'est accru de 960 000 unités. L'augmentation des emplois offerts, inégalement répartis sur le territoire, n'a pas été suffisante pour absorber ce volume de nouveaux actifs. Les taux d'insertion (rapport des actifs occupés sur les actifs totaux), selon les régions, fluctuent en 2000 de 84% en Région wallonne à 96 % au Grand-Duché de Luxembourg. Les migrations alternantes transfrontalières, appuyés par la mise en place d'une législation européenne ont progressé. En 2000, 120.000 habitants franchissent les frontières internes de la Grande Région, en direction bien souvent du Grand-Duché de Luxembourg. Mais le nombre de sans emploi n'a cessé d'augmenter. La montée du chômage est une manifestation des profondes modifications qui ont affecté le fonctionnement du marché du travail : mutation rapide et profonde de l'économie, liée au bouleversements technologiques et à la mondialisation des échanges, délai d'adaptabilité de la main-d'œuvre, inadéquation qualitative et quantitative entre l'offre et la demande. L'inégale répartition des emplois entre territoires (eu égard à l'importance des actifs), s'accompagne aussi d'une concentration géographique des emplois dans quelques pôle d'activité qui eux aussi vont générer d'importants mouvements intrarégionaux entre lieu de domicile et lieu de travail.

Les dispositifs statistiques dans les cinq territoires ne permettent pas d'évaluer l'offre d'emploi à un niveau géographique fin. Toutefois le déséquilibre constaté pour un espace géographique donné entre le nombre d'actifs qui y travaillent et celui des résidents constitue une première approche pour la localisation des pôles d'activités. Indépendamment du phénomène frontalier, les pôles d'emploi des résidents de chacun des territoires de la Grande Région, sont à la fois plus nombreux et de taille plus importante en Allemagne. Le Stadtverband de Sarrebruck héberge presque deux fois plus d'actifs résidents. Mais en Rhénanie-Palatinat, Ludwigshafen, Mayence, Kaiserslautern, Koblenz, Trèves sont également des pôles d'attraction où se rendent 70 000 à 80 000 actifs.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Lorraine
• Région wallonne
• Sarre
• Luxembourg
• Rhénanie-Palatinat
• Communauté française de Belgique
• Communauté germanophone de Belgique
• Francique rhénan
• Festival Perspectives

Liens externes

• Site officiel
• Site officiel des statistiques de la Grande Région
• Site des itinéraires culturels dans la Grande Région

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