- Gougark
-
Pour l’article homonyme, voir Gugark.
Le Gougark, Gugark’ (en arménien Գուգարք) ou la Gogarène est la treizième province de l'Arménie historique selon Anania de Shirak[1]. Son territoire correspond aujourd'hui au nord de l'Arménie, au nord-est de la Turquie et au sud de la Géorgie. La ville d'Ardahan est son centre historique.
Sommaire
Districts
La province se compose de seize districts ou cantons (gavar, գավառ)[2] :
- Jorop’or (Ձորոփոր) ;
- Kołbop’or (Կողբոփոր) ;
- Copop’or (Ծոբոփոր) ;
- Tašir (Տաշիր) ;
- T’ṙełk (Թռեղք) ;
- Kangark’ (Կանգարք) ;
- J̌awakx’ Verin (Ջաւախք վերին) ;
- Artahan (Արտահան) ;
- Kłarǰk’ (Կաղարջք) ;
- Šawšēt’ (Շաւշէթ) ;
- J̌awakx’ Nerk’in (Ջաւախք Ներքին) / Erušet’i ;
- Mangleac’p’or (Մանգլեաց փոր) ;
- Kuišap’or (Քուիշափոր) ;
- Bołnop’or (Բողնոփոր) ;
- Paruar ;
- Xanc’ixē / Hunarakert.
Histoire
Sous les rois artaxiades et arsacides, la province est l'un des quatre bdeshkhs (« marche ») protégeant le nord du royaume d'Arménie. En 387, lorsque le royaume est divisé entre Byzantins et Sassanides, elle est intégrée à l'Ibérie[3]. En 652, les Arabes autorisent le prince arménien Théodoros Rechtouni à l'incorporer à ses possessions.
Au cours des siècles suivants, la province connaît divers souverains ; au VIIIe siècle, elle est intégrée à l'émirat de Tiflis, et, au IXe siècle, elle est divisée entre Bagratides arméniens et géorgiens[3].
Dynastes locaux
Selon Cyrille Toumanoff, la Gogarène fut dirigée par les vitaxes (« vice-rois ») suivants.
Gouscharides
- avant 58 ap. J.-C. : Publius Agrippa, grand-maître de la cour d'Ibérie sous Pharsman Ier d'Ibérie ;
- avant 58 ap. J.-C. : Zévachès[4].
- 58-106 : Scharagas ;
- 117-138 : Aspaucuris ;
- ...
- 394-430 : Bacurius Ier, comes domesticorum[5].
Mihranides
- vers 330-361 : Péroz Ier, prince de Gardam ;
- pour ses successeurs, cf. Mihranides.
Notes et références
- ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 43. Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (
- (en) Robert H. Hewsen, Armenia: A historical Atlas, The University of Chicago Press, Chicago et Londres, 2001 (ISBN 0-226-33228-4), p. 103.
- (hy) Anon. « Գուգարք » (« Gugark' »), dans Encyclopédie soviétique arménienne, vol. III, Académie arménienne des sciences, 1977, p. 240-241.
- Cyrille Toumanoff qui, en s'appuyant sur le nom « romanisé » du premier et son gentilice Agrippa, date la « Stèle bilingue » du Ier siècle, ceux évoqués dans l'inscription : « Je suis Serapita, fille de Zevakh le plus jeune, vice pitiakhsh de Pharsman le roi, (et) épouse de Iodmandagan le victorieux, vainqueur dans de nombreuses conquêtes, maître de la cour de Xēpharnugos, le grand roi des Ibères, et le fils de Publius Agrippa, maître de la cour du roi Pharsman. Malheur, malheur, pour le bien de celle qui n'était pas majeure, (et) qui fut emportée avant son heure alors que son temps n’était pas venu, si bonne et belle que personne ne lui ressemblait dans l'excellence, lorsqu’elle mourut à l'âge de vingt et un ans ». Ces vitaxes seraient, selon
- Pierre l'Ibère. Grand-père de
Bibliographie
- Cyrille Toumanoff, Manuel de généalogie et de chronologie pour le Caucase chrétien (Arménie, Géorgie, Albanie) [détail des éditions], p. 562-563.
- (en) Cyrille Toumanoff, Studies in Christian Caucasian History Georgetown University Press, (1963), Part. II « States and dynasties of Caucasia in the formatives centuries », Appendix A « The Vitaxes of Gogarene », p.260-264.
- Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siècle, Paris, de Boccard, 2006, 634 p. (ISBN 978-2-7018-0226-8), p. 410-414, « Les princes du Ve siècle ».
Lien externe
- (de) The Bilingual Inscription from Armazi (1. century A.D.) sur Fundamentals of an Electronic Documentation of Caucasian Languages and Cultures. Consulté le 27 novembre 2009.
Catégorie :- Région historique d'Arménie
Wikimedia Foundation. 2010.