- Glère
-
Pour l’article homophone, voir Glaire.
Glère Administration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement Montbéliard Canton Saint-Hippolyte Code commune 25275 Code postal 25190 Maire
Mandat en coursVincent Lachat
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Saint-Hippolyte Démographie Population 212 hab. (2008) Densité 13 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 404 m — maxi. 903 m Superficie 15,93 km2 Glère est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Glère est situé entre Vaufrey et Bremoncourt.
Histoire
Autrefois nommé Cliers ou Gliers dérivé de Glera et Gleva[1] ce nom signifie lieu sablonneux [2]. Elle existait dès le Xe siècle et possédait un château dont les seigneurs en porteront le nom, et sera à l'origine du fief de l'antique maison de Montjoie-le-Château. Leur généalogie est incertaine mais ils semble appartenir à la famille de Ferrette car ceux-ci les appelaient leurs cousins, titre qui à l'époque n'était donné que pour souligner le titre de parenté[2]. C'est dans le courant du XIIIe siècle, après la construction du château de Montjoie-le-Château que les seigneurs de Glère prendront le nom de Glère-Montjoie ; ils seront nommés sous ce patronyme dans toutes les chartes jusqu'en 1414[2].
Le premier seigneur connu est Jean de Glère qui vivait au milieu du Xe siècle et aurait participé à la conquête de l'Alsace par l'empereur d'Allemagne Henri Ier de Germanie après la déchéance de Charles le Simple, en remerciement de ses services militaires l'empereur aurait concédé le fief de Glère aux seigneurs de cette vallée et d'après Labbey de Billy, Richard Ier du nom (de la maison de Saint-Mauris en Montagne) prendra la qualification de libre dans divers actes (qui signifie que sa terre était de franc-alleu et donc qu'il vivait en totale indépendance) et aurait épousé une Adeline de Montjoie vers l'an 1100. Ses successeurs furent appelés libres barons, dynastes ce qui renforçait leur entière souveraineté dans leur terre et donc le droit de battre monnaie (voir Montjoie-le-Château)[2].
En 1183 il est fait mention d'Hugues de Glère, chevalier de Chilirs, dans un acte de Bourcard d'Asuel concernant un droit de patronage de l'église de Glovelier que celui-ci donnait au chapitre de la collégiale de Saint-Ursanne[2]. Il est cité en particulier lorsqu'il donna une partie de son domaine de Gerdwillers au monastère de Grangour en 1187 et lorsqu'il fut témoin d'une donation faite à l'église de Bâle par le comte Ulric de Ferrette[2].
Vers 1250 Richard IIe de Glère , fils de Richard Ier, est qualifié de noble et épousa Marguerite de Ferrette sœur du comte Ulrich I, ceci est prouvé dans les actes des comtes de Ferrette par lesquels ils appellent par cousin les enfants de Richard de Glère. Il est encore cité en 1267 dans un acte de vente de son domaine situé à Mittelmuspach où il mentionne ses enfants, à savoir Henri, Berthod Ier, Guillaume (Guillaume de Montjoie-le-Château), Anne (nonne à Seckingen) et Adélaide[2].
En 1330 Jean de Glère épousa Agnès de Saint-Mauris en Montagne, fille de Jean III de Saint-Mauris, de qui il eut trois fils : Ulrich de Glère (prieur de Mouthier-Haute-Pierre puis de Chaux-les-Clerval en 1356), Richard de Glère (abbé de Baume-les-Moines en 1367), Berthod II de Glère (sire de Montjoie-le-Château). Ce dernier était vassal de l'évêque de Bâle pour les dîmes d'Hirsingen et de Grentzingen ainsi que divers autres droits. Berthod III de Glère, sire d'Heymersdorf, engagea vers 1389 la forteresse de Moron à son cousin Louis de Montjoie et enfin Louis de Glère, dernier de ce nom, qui fut investi en 1412 avec son cousin Jean Ier de Montjoie-le-Château par Frédéric d'Autriche des châteaux de Moron, d'Heymersdorf, de biens à Hirsingen et à Ruederbach, des mairies de Mittelmuspach, de Nidermuespach et d'Odermuspach en plus des villages de Recouvrance et de Grône ainsi que la ferme de Riespach. Par ces lettres d'investiture les sires de Glère devenaient vassaux de Catherine de Bourgogne duchesse d'Autriche[2].
Portant les simples titres de chevaliers et de sires à leur origine, ils étaient les vassaux des nobles du voisinage et ne possédaient que la vallée de Glère ainsi que les montagnes voisines. Leur habilité dans les guerres et les traités leur feront prendre une importance allant grandissante dans les siècles suivant[2]. Ils surent s'allier aux comtes de Ferrette, de Neuchâtel, de Genève, de Fribourg, de Bourgogne mais aussi aux princes d'Arberg et d'Orange ainsi qu'aux ducs de Savoie et de Lorraine[2].Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2008 Jean-Claude Jubin mars 2008 en cours Vincent Lachat[3] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 204 216 198 181 187 208 208[5] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de la Franche-Comté, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, 1839, p. 332.
- Essai sur l'histoire de la maison et la baronnie de Montjoie, Jean François Nicolas Richard, 1860, p. 9, 11, 12, 17, 18, 19, 20, 21, 35, 36.
Notes et références
- Mémoires et documents
- Essai sur l'histoire de la maison et baronnie de Montjoie
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires [PDF]
- Glère sur le site de l'Insee
- Résultats du recensement de la population - 2007
Liens externes
Catégorie :- Commune du Doubs
Wikimedia Foundation. 2010.