- Gecko leopard
-
Gecko léopard
Gecko léopard
Eublepharis macularius adultes Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Reptilia Ordre Squamata Infra-ordre Gekkota Famille Gekkonidae Sous-famille Eublepharinae Genre Eublepharis Nom binominal Eublepharis macularius
(Blyth, 1854)Caractéristiques Répartition Moyen-Orient, Inde Biome déserts et broussailles
xérophytesTaille (max) 20 cm Période nocturne Nourriture insectivore Mode de vie terrestre Répartition géographique 
Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la zoologie sur Wikipédia : 
Le gecko léopard (Eublepharis macularius) est une espèce de gecko terrestre, nocturne et crépusculaire vivant en biotope désertique.
Son fort taux de reproduction en captivité en fait un reptile très prisé des amateurs d’animaux exotiques.
Sommaire
Répartition
On rencontre ce gecko dans les déserts d'Asie centrale, au Kirghizistan, au Pakistan, en Afghanistan, en Inde (nord-ouest) et en Iran (est).
Sous-espèces
- Eublepharis macularius afghanicus, Börner, 1976
- Eublepharis macularius fasciolatus, Günther, 1864
- Eublepharis macularius macularius, (Blyth, 1854)
- Eublepharis macularius montanus, Börner, 1976
- Eublepharis macularius smithi, Börner, 1981
Description
Le gecko léopard peut atteindre une quinzaine de centimètres de longueur, dont environ 40 % pour la queue. Il a une peau garnie de protubérances et présente une couleur de fond beige ou jaune, marquée de taches sombres (noires, brunes, violettes, etc.), d'où son nom de « léopard ». Son ventre est blanc cassé.
Paupières caractéristiques et pupille verticale
C'est un lézard nocturne, muni d’yeux à pupille verticale et à paupières, d’où son appartenance à la sous-famille des eublépharinés (geckos à paupières). Il a des membres courts garnis de griffes. Contrairement à de nombreux autres geckos, ce n’est pas un lézard « grimpeur ». En effet, il n’est pas équipé de ventouses ou de poils (setæ) et ne peut pas grimper sur une surface totalement lisse (comme la vitre d’un terrarium).
Le gecko léopard, comme tous les lézards, a une température interne variable (poïkilothermie) dépendante de la température ambiante (ectothermie).
Le gecko léopard est l’un des lézards qui a la plus grande longévité (en captivité). Élevé dans de bonnes conditions, il peut vivre une vingtaine d'années.
Élevage en captivité
Terrarium
L’élevage du gecko léopard se fait en terrarium bien aéré de type désertique (substrat sableux, garni de copeaux de bois xxl ou ressemblant à celui de son milieu naturel). La taille du terrarium doit être de 50x30x30 cm pour 1 à 3 juvéniles et de 80x40x60 cm pour entre 2 et 4 spécimens adultes (1 mâle pour 2 ou 3 femelles). Un degré d’hygrométrie de 40% est idéal, avec un endroit humide pour la ponte et la mue.
Le gecko léopard doit toujours avoir à sa disposition une source d’eau fraîche.
Le terrarium doit être divisé en 2 zones, l’une « froide », à env. 25°C le jour, l’autre « chaude », à env. 28 à 30°C le jour. La nuit, la température doit être de 23 à 24°C.
Le gecko léopard a besoin d’une source d’UV-B (synthèse de la vitamine D) afin d’éviter les déformations osseuses (ostéodystrophie), de tuer certain parasite et d’avoir des couleurs plus vives. Cet animal semble pouvoir se passer de cet apport, étant plutôt nocturne. Mais certains éleveurs préconisent cette présence d'UV car dans la nature cet animal est parfois actif le matin et le soir, et s'expose donc au soleil.
La durée des cycles jour/nuit est de 14h de lumière, 10h d'obscurité.
Alimentation
Le gecko léopard mange des proies vivantes qu’il peut chasser (vision basée sur le mouvement comme la plupart des reptiles), mais en captivité, il mange occasionnellement et rarement des proies mortes (grillons en conserves, par exemple).
Dans son milieu naturel, il a à sa disposition un choix de proies très différentes. En captivité, la diversité étant moindre, il convient de supplémenter la nourriture en vitamines et sels minéraux (oligo-éléments et macro-éléments). Le principal apport est celui du calcium, sans lequel les geckos pourraient subir des malformations osseuses (surtout chez les juvéniles et les femelles gravides).
Les principaux aliments sont :
- les grillons (constituent le régime de base des geckos léopards) ;
- les criquets migrateurs ;
- les teignes de ruche (Galleria mellonella) ;
- les souriceaux (nouveau-nés encore roses) pour les spécimens adultes.
- Encore rare dans le milieu terrariophile, la larve de Bombyx mori, communément appelée vers à soie, est un aliment trés riche et parfait pour le gecko léopard.
- les blattes (de taille adaptée).
Il est souvent recommandé de capturer soit même des proies vivantes telles que chenilles et papillon, criquets et sauterelles, cigales etc à la belle saison pour apporter un menu le plus varié possible à son lézard. En évitant simplement de prélever les espèces protégées, des animaux vivants aux abords de champs traités aux pesticides et des invertébrés venimeux ou toxiques.
Reproduction
Les geckos léopards sont ovipares.
Sexage
en haut:mâle, en bas:femelleLa distinction entre les mâles et les femelles est possible dès 1 mois.
Les mâles ont une apparence plus massive au niveau de la tête et du cou et possèdent une rangée de trous en forme de V (pores préanaux) sur la face ventrale, juste devant le cloaque.
Le sexage est important car, dès la maturité, les mâles mis ensemble se battent parfois jusqu’à la mort.
Il est conseillé d'élever les geckos léopard en groupes de plusieurs femelles entre elles ou plusieurs femelles et un mâle. Une femelle seule élevée avec un mâle risque de mourir de stress ou d'épuisement du fait des avances incessantes du mâle.
Maturité
Les mâles atteignent leur gabarit adulte vers l'âge d'un an, mais beaucoup ont une maturité sexuelle précoce et il n'est pas rare qu'un mâle puisse s'accoupler dés huit mois.
Les femelles sont fécondables dès le 14e mois, voire bien avant pour certaines (des cas de femelles de dix mois gestante on déjà été observés), cependant il est vivement recommandé d’attendre la fin de la croissance avant de tenter un accouplement sous peine de ralentir ou de stopper leur croissance et de réduire leur longévité. Une femelle devient adulte dans sa deuxième année de vie (donc entre 13 et 24 mois), et lorsque sa taille atteint plus de 19/20 cm et son poids oscille autour de 75 grammes.
Saison de reproduction
La saison de reproduction commence vers février-mars.
Le mâle se fige et ses yeux s'écarquillent, il se surrèleve légèrement, l'attitude ressemble à la posture caractéristique de la chasse. La queue se met à bouger frénétiquement, produisant un son très particulier ressemblant à un léger vrombissement. Il se met alors à poursuivre la ou les femelles en avançant rapidement et de manière un peu sacadée puis les immobilisent en les mordant à la nuque. Il se contorsionne ensuite pour coller son cloaque contre le sien et faire pénétrer l'un de ses hémipénis, qui ne fait pas plus de quelques millimètres et est de couleur rose vif.
L’accouplement ne dure pas plus de deux minutes, il a lieu une seule fois par saison (la femelle fait une « réserve » de sperme).
Pontes
juvénile de 3 semainesToutes les trois à quatre semaines, la femelle pond deux gros œufs de forme ovale (1,5 cm x 2,5 cm), et ce entre 3 et 8 fois par année.
La femelle cesse de se nourrir 2 à 8 jours avant la ponte. Par contre, sitôt les œufs en sécurité, elle chasse même en plein jour.
Incubation
L’incubation se passe en milieu humide (80% d’humidité) mais non détrempé.
La température d’incubation détermine le sexe des futurs geckos :
- de 26 à 28°C, les œufs donneront naissance à des femelles
- de 29 à 30°C, 50% de mâles/50% de femelles
- de 31 à 32°C, les œufs donneront naissance à des mâles.
La durée d’incubation est de 40 à 60 jours selon la température d’incubation.
Phases
Les principales phases (couleurs de la robe) sont :
- Sauvage (classique) ;
- High Yellow ;
- Golden ;
- Ghost ;
- Jungle (Designer) ;
- Lignée (Stripped) ;
- Leucistique. Il s'agit d'une mutation appelée patternless (sans motif) pour laquelle l'animal ne présente pas de motifs noirs, et non pas une coloration d'un blanc pur ;
- Orange ;
- Blizzard ;
- Albinos. Il existe différentes souches d'albinos, qui ne sont pas "compatibles" entre elles. Deux animaux albinos de souches différentes donneront des jeunes normaux porteurs des deux gènes.
- Snow : il existe deux types de snows, les snow séléctionnés et les "Mack Snow" qui expriment un gène co-dominant.
Maladies
Les différentes pathologies sont :
- l'ostéodystrophie nutritionnelle : déformation des os (pattes, mâchoire, colonne vertébrale), retard de croissance, fractures, troubles de la reproduction due à une carence en minéraux (calcium) et en vitamine D
- les gastro-entérites, très souvent dues à un manque d’hygiène, ou par la présence de parasites intestinaux.
- les occlusions intestinales dues à l’absorption d’un substrat mal adapté (trop ou pas assez fin). C’est la principale cause de décès chez les jeunes geckos léopards. Préfèrez donc un substrat non-ingérable, comme du papier essuie-tout.
- la perte de doigts consécutive à une mauvaise mue. La peau restant sur le bout des doigts ayant l'effet d'un garrot, des phalanges peuvent êtres amputées. Il faut vérifier à chaque mue qu'ils sont bien propres et sans peau, le cas échéant, on peut les retirer avec un peu d'eau tiède.
- la rétention d'œufs chez la femelle gravide. La ponte peut être gênée par différents facteurs environnementaux, ou par des infections internes (exemple : infection de l'utérus, malformation de l'organe reproducteur etc). Une opération chez un vétérinaire spécialisé est possible.
Adaptations de survie
La perte de la queue est un (réflexe d'autotomie) qui permet de détourner l'attention des prédateurs, le gecko peut se débarrasser de sa queue qui effectue une fois coupée des mouvements particulièrement complexes jusqu'à 30 minutes suivant cette perte, selon une étude publiée dans la revue britannique Biology Letters en 2009.
La queue est le principal organe de stockage des réserves d’énergie du gecko léopard. Contrairement à certains lézards, la queue du gecko léopard ne repousse pas entièrement.Philatélie
Ce gecko a été figuré sur un timbre du Kirghizistan (1996, 50 t.).
Voir aussi
Liens externes
Photos :
Feuilles de soin :
- Gekkota.com (en)
Notes et références
- Wilms, T. 2004 Der Leopardgecko - nicht nur ein Einsteigertier. Reptilia 9 (2): 56-62
- Wilms, T. 1989 über die altersbedingte Zeichnungsveränderung bei Eublepharis macularius. Herpetofauna 11 (62): 13-16
- Timothy E. Higham and Anthony P. Russell - Biol. Lett. published online before print September 9, 2009, doi:10.1098/rsbl.2009.0577
- Smith,M.A. 1935 Reptiles and Amphibia, Vol. II. in: The fauna of British India, including Ceylon and Burma. Taylor and Francis, London, 440 pp.
- Shine, R. 1999 Why is sex determined by nest temperature in many reptiles? Trends Ecol. Evol. 14 (5): 186-189
- Sharma R C 1980 Discovery of a luminous geckonid lizard from India. BULLETIN OF THE ZOOLOGICAL SURVEY OF INDIA 3(1-2) 1980: 111-112 and Asiatic Herpetol. Res. 4: 55-56
- Rösler, H. 2000 Kommentierte Liste der rezent, subrezent und fossil bekannten Geckotaxa (Reptilia: Gekkonomorpha). Gekkota 2: 28-153
- Martinez Carrión, P. et al. 2003 Eublepharis macularius (BLYTH 1854) - Leopard Gecko. Reptilia (GB) (26): 39-42
- Ikemoto, T.; Park, M.K. 2003 Identification and characterization of the reptilian GnRH-II gene in the leopard gecko, Eublepharis macularius, and its evolutionary considerations. Gene 16:157-165
- Henkel, F.W.; Knöthig, M. & Schmidt, W. 2000 Leopardgeckos. Natur und Tier Verlag (Münster), 80 pp.
- Hallmen, M. 2005 Farb- und Zeichnungszuchten in der Terraristik. Reptilia (Münster) 10 (5): 16-22
- Günther, A. 1864 Description of a new species of Eublepharis. Ann. Mag. nat. Hist. (3) 14:429-430
- Estes, Richard & Pregill, Gregory, eds. 1988 Phylogenetic relationships of the Lizard Families: Esaays Commemorating Charles L. Camp. Stanford University Press, xvi + 632 pp.
- De Leeuw, N. and Floor, P. 2003 Klimaten 7. Het woestijnterrarium. Lacerta 61 (1): 14-18
- Das, I. 1992 Cnemaspis madarensis Sharma (1980), a junior synonym of Eublepharis macularius (Blyth, 1854). Asiatic Herpetological Research 4: 55-56
- Boulenger,G.A. 1890 On the occurrence of Eublepharis macularius in Transcaspia. Ann. Mag. nat. Hist. (6) 6: 352
- Boulenger, G.A. 1885 Catalogue of the Lizards in the British Museum (Nat. Hist.) I. Geckonidae, Eublepharidae, Uroplatidae, Pygopodidae, Agamidae. London: 450 pp.
- Börner, A. R. 1981 Third contribution to the systematics of the southwest Asian lizards of the geckonid genus Eublepharis Gray 1827: Further materials from the Indian subcontinent. Saurologica, (3):1-7
- Borner A R 1976 Second contribution to the systematics of the southwest Asian lizards of the geckonid genus Eublepharis Gray 1827: materials from the Indian subcontinent. SAUROLOGICA (No. 2) 1976: 1-15
- Börner, A. R. 1974 Ein neuer Lidgecko der Gattung Eublepharis Gray 1827. Miscellaneous Articles in Saurology, (4):7-14.
- Bonetti, Mathilde 2002 100 Sauri. Mondadori (Milano), 192 pp.
- Blyth,E. 1854 Proceedings of the Society. Report of the Curator, Zoological Department. J. Asiat. Soc. Bengal 23 [1854]: 737-740
- Anderson, Steven C 1999 The lizards of Iran. Contributions to Herpetology Volume 15, Society for the Study of Amphibians and Reptiles, Saint Louis, Missouri: i-vii, 1-442
- Atlas de la terrariophile Vol.3 : les lézards. Animalia Éditions, 2003. ISBN 2-9517895-2-1
- L'élevage du Gecko léopard, par Philippe Gérard, aux éditions Philippe Gérard, ISBN 2-912521-02-5
Liens externes
- Référence TIGR : Eublepharis macularius Blyth, 1854 (en)
- Référence Animal Diversity Web : Eublepharis macularius (en)
- Référence NCBI : Eublepharis macularius (en)
- Référence Gekkota : Photographies de Eublepharis macularius (en)
- djekoland (fr)
- GeckoCavern (fr)
- Fiche de maintenance (fr)
- Une fiche sur le gecko léopard (fr)
- Fiche d'élevage sur le gecko léopard (fr)
- Elevage amateur de geckos léopard Nico08 (fr)
- Site consacré au gecko léopard (fr)
Portail de la zoologie
Catégories : Squamate (nom vernaculaire) | Geckonidé
Wikimedia Foundation. 2010.
