Gaspar van Weerbecke

Gaspar van Weerbeke (né vers 1445 et mort après 1516) est un compositeur de l'école franco-flamande, pendant la Renaissance. De la même génération que Josquin des Prés, il était cependant unique par sa façon de mêler le style italien de l'époque avec celui de l'école bourguignonne de Guillaume Dufay.

Biographie

Beaucoup d'éléments de la vie de Gaspar van Weerbeke restent inconnus, à commencer par sa date et son lieu de naissance exacts. On sait qu'il est né quelque part dans le diocèse de Tournai et qu'il a suivi des études à Audenarde. Bien qu'on sache peu de choses des deux premières décennies de sa vie, il est probable qu'il ait fait ses études avec Johannes Regis, et peut-être a-t-il été élève de Johannes Ockeghem. Il est avéré qu'il a connu Guillaume Dufay à la cour bourguignonne de Charles le Téméraire, puisqu'une grande part de ses compositions suit le modèle de celles de son aîné. En 1471, il se rend à Milan pour rejoindre le chœur de la chapelle des Sforza où il retrouve notamment des compositeurs comme Johannes Martini, Alexander Agricola et Loyset Compère.

En 1472 et 1473, il retourne en Bourgogne afin d'y trouver de nouveaux chanteurs pour ses employeurs italiens. Cette mission fut couronnée de succès puisque la chapelle des Sforza disposa bientôt d'un des plus importants chœurs d'Europe. Cependant, l'assassinat du Duc de Sforza en 1476 marque la fin de cette période faste et la plupart des choristes se dispersèrent. Weerbeke rejoint alors Rome pour participer au chœur papal sous les pontificats de Sixte IV et d'Innocent VIII. En 1489, il retourne à Milan.

Au cours de la décennie suivante, il semble que Weerbeke a été associé à différentes cours, notamment celle de Philippe le Bel, et peut-être celle des Médicis à Florence. Après 1500, il est de retour au sein du chœur papal à Rome. Les dernières années de sa vie restent obscures ; il est sans doute retourné dans sa région natale, puisqu'il a reçu des appointements pour des postes à Cambrai et à Tournai. Mais il existe aussi des archives tendant à prouver qu'il a occupé un poste à l'église Ste Maria ad Gradus à Mayence en 1517.

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