- Fédération indépendante et démocratique lycéenne
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Fédération indépendante et démocratique lycéenne Contexte général Champs d’action Défendre et aider les lycéens. Zone d’influence France
Union européenneFiche d’identité Forme juridique Association loi de 1901 Fondation 1987 Siège central 43, quai de la Seine
75019 ParisOrigine Les lycéens de SOS Racisme Personnage(s) clé(s) Carine Seiler, Delphine Batho, Coralie Caron, Tristan Rouquier Président(e) Massira Baradji Méthode Campagnes d’affichage, organisation de débat, action symbolique, manifestation. Financement Subventions publiques, cotisations de ses membres Slogan Le syndicat lycéen Site web www.fidl.org modifier La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) est la quatrième organisation lycéenne française à but syndical, fondée en 1987 suite au mouvement contre le projet de loi Devaquet.
Son rôle est de promouvoir les droits et les devoirs des lycéens et de leurs permettre de s'exprimer au sein de la société. La FIDL aborde tous les sujets, avec un accent particulier sur l'égalité, la mixité, la violence scolaire, les rythmes d'études et l'orientation. Elle est l'initiatrice du développement des instances de vie et de démocratie au lycée. Elle aborde aussi différents thèmes de société comme l'engagement citoyen, les discriminations, la santé, la culture.
Régulièrement, la FIDL mène des actions de pour faire valoir les droits des lycéens sans-papiers.
Sommaire
Historique
Les débuts
Elle a été créée en 1987, au lendemain de la mobilisation de la jeunesse (lycées et universités) de novembre et décembre 1986 contre le projet de loi Devaquet (ministre de l'Éducation nationale de l'époque) visant à instaurer, entre autres, une sélection à l'entrée des universités.
Après le mouvement, des états généraux des lycéens se tiennent les 21 et 22 mars 1987, devant aboutir à la création d’une nouvelle organisation lycéenne unitaire : le Mouvement des états généraux lycéens (MEGL). Mais rapidement des divergences éclatent entre lycéens proches du Parti communiste et d'autres proche de SOS Racisme. Il faut rappeler que lors du mouvement de 1986, cette association a joué un rôle important dans l’extension de la grève dans les lycées. Le conflit porte notamment sur la question du champ d’action à adopter. Doit-il rester centré sur les lycées comme le souhaitent les communistes, ou doit-il étendre son champ d’actions à des problèmes sociaux liés à la jeunesse comme le souhaitent les proches de SOS Racisme ?
Finalement le MEGL ne verra pas le jour et la FIDL est créée par les lycéens proches d SOS Racisme avec l’aide de l’UNEF-ID. Les 16 et 17 mai 1987 sont réunis environs 400 lycéens de toute la France pour le congrès constitutif de la première organisation syndicale lycéenne en France, la Fédération indépendante et démocratique lycéenne, la FIDL.
Ils se donnent une ligne de conduite : « défendre les valeurs d'égalité et de solidarité et faire entrer la démocratie au lycée ». Cela passe notamment par la lutte contre les classes surchargées, la rénovation de l’enseignement technique et le maintien de la libre inscription des bacheliers à l’université. Frédéric Hocquard est le premier président de l'association.
Quelques mouvements importants pour la FIDL
La FIDL a participé à tous les mouvements lycéens depuis les années 1990 :
- 1990-1991, pour les droits lycéens[1] ;
- 1994, contre le CIP d'Édouard Balladur ;
- 1995, pour la défense des retraites ;
- 1998, contre la réforme de Claude Allègre ;
- 2002, contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle ;
- 2005, contre le projet de loi Fillon ;
- 2006, contre le CPE ;
- 2007, contre la LRU ;
- 2008, contre la réforme des lycées et la suppression de postes d'enseignants.
En 2003, la FIDL se mobilise contre la suppression des emplois-jeunes et des « pions » dans l'Éducation nationale, en participant à différentes manifestations aux côtés des professeurs, des surveillants et des étudiants.
La FIDL prend aussi position sur des thèmes de société, voir de politique étrangère. C'est ainsi qu'elle s'oppose, en 2003, à la guerre en Irak, ou qu'elle se mobilise en 2005 pour Guy Effeye, lycéen en situation irrégulière menacé d'expulsion [2].
Polémique sur les comptes de la FIDL
En décembre 2008, en plein mouvement lycéen contre la reforme du lycée, Lemonde.fr annonce l'ouverture d'une enquête préliminaire au sujet de flux financiers suspects au préjudice de l'organisation lycéenne[3]. Dans cette affaire, seuls les médias ont cité des noms de personnes présumées, tel que le député Julien Dray. L'enquête préliminaire s'intéresse aussi à un rapport commandé par la FIDL à Geneviève de Kerautem, 31 ans, spécialiste des mouvements lycéens et étudiants, et ancienne responsable de la FIDL, de l'UNEF-ID. Elle est également ex-élue socialiste de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Selon le magazine "l'Express", elle aurait perçu un acompte de 6000€ (sur un montant total de 9000€) pour la rédaction d'un rapport sur l'avenir des mouvements lycéens et étudiants[4].
Au cours de l'année 2009, la presse publie de nouvelles informations issues de l'enquête préliminaire visant les mouvements financiers suspects détectés sur les comptes de Julien Dray qui, selon les enquêteurs de la brigade financière, aurait permis la mise au jour d'un véritable "système" d'évaporation de fonds au profit du député de l'Essonne, principalement au préjudice de SOS Racisme et de la FIDL[5].
L'enquête est close en décembre 2009, sans ouverture d'un procès[6].
Association étudiante proche du Parti socialiste
L'enquête menée concernant l'utilisation des fonds de la FIDL au profit de Julien Dray relancera néanmoins les accusations proférées par les média qui considèrent que depuis sa fondation, la FIDL n'aura été qu'un paravent du Parti socialiste pour créer de l'agitation contre le Front National et les gouvernements de droite dans les milieux lycéens et étudiants[7] . Le quotidien Libération posera ouvertement la question: « L’usine à gaz politico-estudiantine mise en place depuis vingt ans par Julien Dray, au-delà de l’agitation mouvementiste, aurait-elle contribué à l’enrichissement personnel de son mentor ?» [8]
Cette dépendance vis-à-vis du monde politique a été déplorée par l'une de ses anciennes présidentes. Lors d'un entretien avec le journal l'Express, Léa Filoche déclarait ainsi: «Il y a un gros problème de démocratie interne et de dépendance par rapport aux politiques. C'est Julien Dray, député et porte-parole du PS, qui, tous les deux ans, nomme les permanents de l'organisation.»[9]
En dépit de ses critiques, la FIDL prétend avoir toujours défendu son indépendance et s'être mobilisée autant face aux gouvernements de gauche que de droite[réf. nécessaire].
La lutte contre le racisme
On peut noter que, suite à l'engagement parallèle des créateurs de la FIDL au sein de SOS Racisme, un accent fort est mis sur l'antiracisme et les valeurs laïques et républicaines dans les lycées. Pour eux, l'Éducation nationale en général et les lycées en particulier sont des outils indispensables à l'« ascension sociale » de tous[réf. nécessaire].
La FIDL est partenaire de la marche des femmes contre les ghettos et pour l'égalité menée par Ni putes ni soumises. Elle travaille aussi en collaboration avec des associations comme SOS Racisme, Mixcité, etc.
Quelques personnalités passées par la FIDL
À la fin des années 1980, la FIDL faisait partie des lieux de formation de la nouvelle génération de politiques, notamment de la Gauche socialiste. Nombreux étaient les anciens responsables qui passaient également par l'UNEF-ID et le MJS au début des années 1990 : parmi eux, François Delapierre, Yann Galut, ou encore Frédéric Hocquart.
Par ailleurs, entre 1989 et 2006, il n’y eut que des présidentes : Carine Seiler, qui inaugure cette série, sera plus tard présidente de l’UNEF-ID ; Delphine Batho, Léa Filoche continueront elles aussi leurs engagements, politique et syndical. Toutes les trois appartiendront au courant Gauche socialiste, proche de Julien Dray. La FIDL a aussi été l'un des premiers engagements militants de personnalités comme Loubna Méliane.
Organisation interne de la FIDL
Présidents
- 1987 - 1988 : Frédéric Hocquard
- 1988 - 1989 : François Delapierre
- 1989 - 1990 : Carine Seiler
- 1990 - 1992 : Delphine Batho
- 1992 - 1996 : Sonia Samadi
- 1996 - 1998 : Léa Filoche
- 1998 - 2000 : Olivia Jean
- 2000 - 2003 : Eugénie Ravon
- 2003 - 2004 : Layla Rahhou (démission)
- 2004 - 2006 : intérim (secrétaire générale : Coralie Caron)
- 29 janvier 2006 - 3 février 2008 : Tristan Rouquier
- 3 février 2008 - 28 mars 2010 : Alix Nicolet[10].
- 28 mars 2010 - 5 Juin 2010 : Toufike Mohamed (démission)
- 5 juin 2010 - : Massira Baradji
Le Bureau national
- Massira Baradji, Président – Direction du Bureau National et représentation extérieure.
- Valentin Daudré, Secrétaire général Suivi du Bureau National, liaison entre les délégués départementaux.
- Hélène Himmer, Vice-Présidente - Travail "main dans la main" avec le Président, pour la bonne conduite de la FIDL.
- Sébastien Tariq, Délégué National à l'Orientation.
- Victor Loux, graphiste et Délégué National au Webmilitantisme.
- Mathilde Maucherat, Déléguée Nationale aux discriminations.
- Maxime Delamotte, Délégué National à l'Organisation Pratique des Manifestations.
Les permanents du Bureau National:- Lassana Dramé, secrétaire général de la FIDL de 2006 à 2008,
- Tristan Rouquier, président de la FIDL de 2006 à 2008,
- Mohamed Hussein, lycéen de la FIDL de 2007 à 2009
Les permanents du bureau national sont chargés de la gestion administrative et logistique de la FIDL. Ils assurent la fonction d'attaché de presse de l'organisation. Ils assurent également les permanences téléphoniques en l'absence des lycéens.
Les actions et revendications
Les grandes campagnes
- 2007 : Après la rue, les urnes !
La FIDL lutte contre l'extrémisme et pousse les jeunes à aller voter, en leur fournissant les informations dont ils ont besoin.
- 2010 : L'homosexualité n'est pas un problème… l'homophobie en est un.
La FIDL s'engage au côté d'associations LGBT dans la lutte contre l'homophobie en milieu scolaire, ainsi que pour empêcher la banalisation des insultes à caractères homophobe.
Question de la représentativité
La question de la représentativité des associations étudiantes a souvent été posée dans les média[11]. Pour Robi Morder, chercheur à l'université Versailles-Saint-Quentin, spécialiste des mouvements étudiants, avec 5 000 adhérents revendiqués (2008), la représentativité de ces mouvements demeure une faiblesse: "Leur poids est extrêmement faible par rapport à la masse des lycéens" (plus de 2,2 millions)[12]. Suite aux résultats des élections au CSE, la FIDL perd gravement en notoriété. Avec très peu de comités actifs, des adhésions en chute et une communication proche du néant (site internet en panne, page Facebook piraté, ....) la FIDL est aujourd'hui la quatrième organisation lycéenne après Union nationale lycéenne, UNI-Lycée et UMP Lycées, Association des élus et de la vie lycéenne, Syndicat général des lycéens, mais devant Sud Lycéen
La FIDL dans les instances
Les élus au CSE
Année 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2005 2007 2009 2011 Elus 3/3 3/3 3/3 3/3 0/3 1/3 2/3 3/3 3/3 3/3 3/3 2/3 1/3 1/3 0/3 0/3 1/3[13] 0/3 0/3 A noter que les résultats obtenus par la FIDL au CSE 2011 sont les pires de l'histoire de l'organisation avec 16 voix. C'est également une première car la FIDL est dépassée par les blocs indépendants de gauche (36 voix) et de droite (42 voix)
Notes et références
- Site de l'académie de Paris présentant les droits lycéens, souvent obtenus en 1991
- Un lycée en grève pour empêcher l’expulsion d’un jeune lycéen camerounais sur www.legrandsoir.info. Consulté le 30 septembre 2010.
- « Les faramineuses dépenses de Julien Dray », L'Est républicain, 14 janvier 2009.
- « Les comptes et mécomptes de l'affaire Dray », L'Expresss, 7 avril 2009.
- « Les mauvais comptes de Julien Dray » article de Gérard Davet, paru dans le journal Le Monde le 24 juillet 2009
- "Le parquet confirme que Julien Dray ne sera pas renvoyé en correctionnelle" article paru dans le journal Le Monde le 17 décembre 2009
- Portrait de Julien Dray sur www.politique.net. Consulté le 30 septembre 2010.
- Julien Dray verse dans le judiciaire sur www.liberation.fr. Consulté le 30 septembre 2010.
- Lycées, Les filières de la colère sur www.lexpress.fr
- Alix Nicolet, discrète égérie des luttes lycéennes sur www.lefigaro.fr. Consulté le 4 février 2011.
- La FIDL, un fidèle pseudopode du PS dans le milieu lycéen, 20 décembre 2008.
- citant Le Monde, 17 avril 2008.
- Liste commune FIDL et CIEL - organisation étudiante et lycéenne de l'académie de Nice-Toulon.
Voir aussi
Liens internes
Lien externe
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