- Fédération générale autonome des fonctionnaires
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Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires Contexte général Zone d’influence France Fiche d’identité Fondation 23 juin 1949 Siège central 96-98 rue Blanche
75009 ParisSecrétaire
général(e)François PORTZER Slogan L'autonomie, une valeur qui nous unit Site web Site officiel de la FGAF modifier La Fédération générale autonome des fonctionnaires (FGAF) est une fédération syndicale qui regroupe des agents des trois fonctions publiques et qui est présente sur une dizaine de ministères[1].
Sommaire
Historique
La Fédération générale autonome des fonctionnaires (FGAF) est créée le 23 juin 1949 par des syndicats de la Défense Nationale, des Eaux et Forêts, des Douanes, des Préfectures, des Services communaux et de Santé[2] qui ne se reconnaissent ni dans la CGT très influencée par le PCF ni dans la CGT-FO alors très proche de la SFIO. Se réclamant de la charte d'Amiens, la FGAF souhaite une recomposition du paysage syndical autour des valeurs de l'autonomie[3].
Elle participe le 12 novembre 1953 à la création de la Confédération autonome du travail (CAT) à laquelle elle reste affiliée jusque dans les années 70. Elle se rapproche de la FEN en 1957 lorsque cette dernière s'efforce de fonder un mouvement syndical uni et démocratique (PUMSUD). En décembre 1981, elle explore une nouvelle voie en participant au Groupe des Dix. En 1983, la FGAF reçoit l'adhésion de la Fédération autonome des syndicats de police (FASP) ainsi que celle des syndicats de la justice, et obtient un siège au Conseil supérieur de la fonction publique de l’État. En 1984, elle se retire du Groupe des Dix estimant que ce mouvement se radicalise et déçue que les autres syndicats de fonctionnaires du Groupe refusent d'adhérer à sa structure fédérale[4]. Elle célèbre le 1er mai 1988 aux côtés de la CFDT, la FEN et du SNUI[5]. En 1991, elle ouvre son champ de syndicalisation au secteur privé, notamment à destination de l'économie sociale (mutuelles).
Le 5 juillet 1992 elle est l'une des 5 organisations signataires d'un appel « à l’unité… »[6]. Le 12 février 1993, elle participe avec la FEN, la FMC, la FGSOA et la FAT à la création de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA). Progressivement les relations se tendent entre la FGAF et l'UNSA. La première reproche à la seconde de s’engager vers un système confédéral appuyé sur des orientations politiques[7]. Le 30 juin 2005, suite à un vote public des représentants de la FGAF contraire aux orientations de l'UNSA, la Commission administrative de l’UNSA Fonctionnaires décide d’écarter les représentants de la FGAF des délégations officielles qui rencontrent le Ministre de la fonction publique. Le 11 octobre 2005, l’UNSA encourage la création de l’UNSA-Territoriaux, fédération qui concurrence directement la FA-FPT composante majeure de la FGAF. Le 1er décembre 2005 le Secrétaire général de la FGAF est relevé de ses fonctions de secrétaire général adjoint de l’UNSA Fonctionnaires[8].
Le 2 mars 2006, la FGAF décide à plus de 90 % des mandats exprimés de se désaffilier de l’UNSA et de faire un retour vers l'autonomie[9]. À la suite de ce départ, l'UNSA estime qu'elle doit se voir attribuer les sièges de la FGAF au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale. Sa requête est rejetée par le tribunal administratif de Paris le 28 septembre 2006[10], l'ordonnance du 24 août 2007 de la cour administrative d’Appel de Paris prenant acte du désistement de l'UNSA[11].
La Fédération générale autonome des fonctionnaires est affiliée à la Confédération européenne des syndicats indépendants depuis le 28 octobre 2008. La demande d’adhésion du secrétaire général de la FGAF, Antoine Breining, a été approuvée à une large majorité par le Comité directeur de la CESI lors de sa réunion extraordinaire des 27 et 28 octobre[12]. En octobre 2009, le vingtième congrès de la FGAF qui se tient à Saint-Raphaël réunit plus de deux cents participants.
Composantes
Dans la Fonction publique d'État, la FGAF comprend notamment :
- la Confédération syndicale de l'Éducation nationale (CSEN) qui englobe :
- La Fédération Autonome des Métiers de l’Intérieur (FAMI) qui regroupe :
- La FGAF-Finances réunissant
- la Fédération Autonome Culture dont font partie
- Le Syndicat des Musées, Etablissement, Services, Autonome Culture (SMESAC)
- Le Syndicat Autonome des Médias et des Industries Culturelles (SAMIC)
- Le Syndicat Autonome des Personnels des services du Premier Ministre (SAPPM),
- L'Union Syndicale des Agents des Corps de Chancellerie des Affaires Etrangères (USASCC),
- Le Syndicat National des Inspecteurs en Santé Publique Vétérinaire (SNISPV).
Dans la Fonction publique hospitalière la FGAF est représentée par :
- L'Union fédérale autonome santé (UFAS).
Dans la Fonction publique territoriale la FGAF rassemble :
- La Fédération autonome de la fonction publique territoriale (FA-FPT), à laquelle sont affiliés 250 syndicats locaux et
Représentativité
Avant son entrée à l'UNSA, en 1993, la FGAF est représentée dans les trois Conseils supérieurs de la fonction publique et compte 130.000 adhérents[13]. Son affiliation lui fait perdre plusieurs de ses composantes et elle ne comporte plus que 50.000 syndiqués en 2003[14]. Son départ de l'UNSA en 2006 fait chuter ses effectifs à 30.000[15]. Le nombre de ses adhérents remonte, selon ces responsables, à 40.000 en 2007[16]. L'année suivante, avant que la CSEN la rejoigne, elle revendique, environ 50.000 membres[17].
Au regard des résultats électoraux au sein des 3 fonctions publiques (le champ de syndicalisation de la FGAF), la FGAF peut être considérée comme une petite organisation. Les résultats électoraux publiés[18] du fait des trop faibles résultats de la FGAF agrègent ses résultats avec ceux des autres petites listes dans une catégorie réalisant 5.2%. La FGAF quand a elle affirme avoir recueilli 110 000 voix pour les 3 fonctions publiques[19] sans préciser l'année concernée. Si ces chiffres concernent 2008, cela donnerait 4.3% des suffrages (3 869 081 titulaires et un taux de participation de 66.4% soit 2 569 070 votants) et donc la majorité des voix de la catégorie des petites listes hors l'organisation syndicale figurant dans les résultats électoraux publiés ayant le plus faible résultats électoraux totalise 2.7% des voix, ce qui remet en cause la fiabilité des chiffres annoncés par la FGAF.
La fédération de la fonction publique territoriale (la FAFPT) dispose de deux sièges au Conseil supérieur de la Fonction publique territoriale.
Organisation
L’instance souveraine et suprême de la FGAF est le Congrès fédéral qui se réunit tous les 3 ans et qui est composé des représentants des différentes organisations de la Fédération. Entre deux congrès l’instance délibérative est le Conseil national qui siège au moins deux fois par an.
Le Bureau exécutif est chargé de la direction et l’administration de la FGAF. Il se réunit en principe tous les mois (article 18 du règlement intérieur de la FGAF). Il est composé d'un secrétaire général (jusqu'en 1983 Maurice MORIN, de 1983 à 1986 Louis PERIGNON, à partir de 1986 Jean-Pierre GUALEZZI, puis jusqu'en 2004 Gilbert VOISIN, de 2004 à 2005 Serge SUPERSAC et de 2005 à 2009 Antoine BREINING, depuis 2009 François PORTZER), de trois à cinq Secrétaires généraux adjoints, d'un Trésorier fédéral, d'un Trésorier fédéral adjoint et de huit secrétaires nationaux.
La FGAF publie une revue bimestrielle qui s'est d'abord intitulée l'Avenir syndicaliste et depuis 1957 L'Echo de la fonction publique. Elle dispose par ailleurs d'un institut de formation agréé par l'Etat [20]
Siège
Le siège de la FGAF est situé 96-98 rue Blanche à Paris, dans le 9ème arrondissement.
Liens internes
Lien externe
Notes et références
- Présentation de la FGAF sur le site de la FA-FPT
- Ivan Sainsaulieu La contestation pragmatique dans le syndicalisme autonome: la question du modèle Sud-PTT, 1999, l'Harmattan p. 21
- http://fa-fpt57.blog4ever.com/blog/articles-cat-242720-261644-pourquoi_adherer_a_la_fa_fpt.html
- http://www.sud-anpe.ras.eu.org/historique_creation/histoireusg10copiereduiterevu.pdf
- Voir la brève étude du syndicalisme sur le site de la Fédération CGT des sociétés d'études
- http://www.unsa.org/IMG/pdf/JE_CONNAIS_MIEUX_L_UNSA.pdf
- Les Echos de la Fédération Autonome de la Fonction Publique Territoriale n°45 mars 2006, page 4.
- Les Echos de la fonction publique, n°209, avril mai 2006, pages 4-6
- Communiqué de presse de la FGAF du 4 mars 2006
- Voir le commentaire de la décision de justice par la FA-FPT
- Communiqué de la FA-FPT de septembre 2006
- http://www.cesi.org/download/newsletter/cesi-news036-fr.pdf
- Le Monde, 16 décembre 1992
- Quid 2003 (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- Le Remue méninge de la fonction publique du 14 mars 2006
- Quid 2007 (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- Voir le site de la FA-FPT
- Fonction publique - Chiffres-clés 2008
- La FGAF aujourd'hui
- Voir l’Arrêté du Ministre de la Fonction Publique, de la Réforme de l’État et de la Décentralisation du 29 décembre 1999, l’Arrêté interministériel du Ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’État et de la Décentralisation, et du Ministre de l’Intérieur du 9 février 1998 et l’Arrêté interministériel du Ministre de l’Emploi et de la solidarité, et du Ministre de la Santé et de l’Action sociale du 28 décembre 1998.
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