- Ajalbert
-
Jean Ajalbert
Jean Ajalbert (né en 1863 à Levallois-Perret, décédé en 1947 à Cahors[1], enterré à Bredons dans le Cantal[2]) était un écrivain, critique d'art et avocat français dont la famille était originaire de Bredons dans le Cantal[3].
Vers la fin du siècle, Ajalbert fréquentait les milieux symbolistes et décadents auxquels peuvent être rapprochés ses premiers romans. Il a écrit plusieurs volumes sur son Auvergne natale et a rassemblé les écrits d'Arsène Vermenouze publiés en 1939. Les nombreux essais d'Ajalbert portent sur des sujets aussi divers que l'architecture, la tapisserie, la piraterie, l'aviation, la vie au Laos ou en Indochine, Roland Garros ou l'Académie Goncourt (dont il fait partie de 1917 à 1947).
Au cours d'un voyage en Indochine, Ajalbert a fait à Saïgon la connaissance de l'avocat Georges Garros, le père du célèbre aviateur. Il rencontre ce dernier à Rome au terme de la course aérienne Paris-Rome et se lie d'amitié avec le jeune homme si bien qu'il parviendra à réconcilier le père et le fils en froid depuis longtemps. Devenu conservateur du château de la Malmaison, il y accueillera en décembre 1914 Roland Garros et son amie Marcelle Gorge pour le dernier Noël d'homme libre de l'aviateur qui devait être capturé par les Allemands quatre mois plus tard. Dès cette époque, il écrit dans L'Humanité, créée peu avant en 1904. Sa signature cotoie celles d'Édouard Vaillant, de Daniel Halévy, de Jules Renard, de Tristan Bernard, de Bertrand de Jouvenel, de Léon Blum[4].
En 1917, son fils unique est tué, et il demande à quitter La Malmaison, où trop de souvenirs lui rappelllent son souvenir, et devient conservayeur de la Manufacture nationale de tapisserie de Beauvais, où il restera en activité jusqu'en 1935, à l'âge de 72 ans. Pendant cette période, il publie plusieurs textes de propagande (L'Heure de l'Italie, 'Propos de Rhénanie), des études scientifiques (Les cartons de Beauvais), des chroniques auvergnates, et Les Mystères de l'Académie Goncourt, qui fit scandale.
À partir des années 1930, Ajalbert se consacre à la rédaction de plusieurs volumes de mémoires où il revient avec nostalgie sur la "Belle Époque". Dans ces ouvrages, il montre son attachement au général Boulanger et se replonge à l'époque du symbolisme où il connut un peu de succès.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il collabore à L'Émancipation nationale de Jacques Doriot, organe du Parti populaire français (PPF).
Notes et références
- ↑ Où il vivait avec sa seconde femme, Camille Brunner
- ↑ "Il avait acquis, dès 1934, un petit coin de terre natales à Bredons, dans le petit cimetière de Bredons, afin d'y reposer." Cantal, hautes terres d'Auvergne, collectif, D. Brugès, Éric Iung, encyclopédies Bonneton
- ↑ "Je n'ai pas souvenance de mon arrivée à Brezons. J'ai dû y tomber endormi. Quand je fus réveillé, c'est comme si j'avais toujours été familier avec les grands-parents dont j'entendais la langue, avec les montagnards (…) c'était l'Auvergne, c'était Brezons." Jean Ajalbert
- ↑ Cantal, hautes terres d'Auvergne, collectif, D. Brugès, Éric Iung, encyclopédies Bonneton
Œuvres
- Sur le vif. Vers impressionnistes. Lettre-préface de Robert Caze. Paris, Tresse et Stock, 1886. Seulement 307 ex. sur Vélin teinté, 7 ex. sur Hollande et 7 ex. sur Japon impérial. Tous numérotés et paraphés par l'auteur. Premier livre de Jean Ajalbert.
- Notes sur Berlin, Paris, Tresse & Stock, 1894.
- Le Cœur gros, Paris, Lemerre, 1894
- Veillées d’Auvergne, Paris, Flammarion, 1894 (éd. définitive 1926).
- Sous le sabre, Paris, Éd. de la Revue Blanche, 1898.
- Une enquête sur les droits de l’artiste, Paris, Stock, 1905.
- Bas de soie et pieds nus, Paris, Bibliothèque générale d’éditions, 1907.
- La piraterie en Indochine, Paris, Fayar, 1909.
- Le château de la Malmaison, Paris, Éd. d’Art, 1911.
- Dans Paris la Grande Ville. Sensations de Guerre, Paris, Crès, 1916.
- L’aviation au-dessus de tout, Paris, Crès, 1916.
- Sao Van Di. Mœurs du Laos, Paris, Flammarion, [1923].
- Autour des Cartons de Beauvais, Beauvais, Manufacture nationale de Beauvais, 1924.
- La passion de Roland Garros, 2 vol., Paris, Éditions de France, 1926.
- Les livres du Pays, Clermont-Ferrand, L’Auvergne Littéraire, 1926.
- Les mystères de l’Académie Goncourt, Paris, Ferenzi et fils, 1929.
- Raffin Su-Su, Paris, Gallimard, 1930.
- Les Peintres de la Manufacture nationale de tapisseries de Beauvais Édition originale 1930
- L’en-avant de Frédéric Mistral, Raphalès-les-Arles, Éditions du Midi, 1931.
- Clemenceau, Paris, Gallimard, 1931.
- L’Indochine par les Français, Paris, Gallimard, 1931.
Auvergne, 1932.
- Feux et cendres d’Auvergne, Paris, La Renaissance de Livre, 1934.
- L’Italie en silence et Rome sans amour, Paris, Albin Michel, 1935.
- Mémoires à rebours. Briand à trente ans, Paris, Mercure de France, 1936.
- Mémoires en vrac du temps du symbolisme, 1889-1890, Paris, Albin Michel, 1938.
- Mémoires sur une tombe. Les amants de Royat : Général Boulanger et Mme de Bonnemains, Paris, Albin Michel, 1939.
- Ces phénomènes artisans de l’Empire, Paris, Aubanel, 1941.
Lien externe
- Jean Ajalbert, par la Société internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus : [1]
- Jean Ajalbert Ephéméride anarchiste
- Jean Ajalbert sur le site des Lettres du Mékong
- Portail de l’Auvergne
Catégories : Académie Goncourt | Anarchiste | Antisémitisme en France | Collaborateur pendant la Seconde Guerre mondiale | Écrivain auvergnat | Écrivain libertaire | Écrivain français du XXe siècle | L'Endehors | Les Temps Nouveaux | Personnalité du Parti populaire français | Naissance en 1863 | Décès en 1947
Wikimedia Foundation. 2010.