Freyia

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Freyja

Cet article utilise les noms français. Les noms en vieux norrois sont donnés entre parenthèses et en italiques.
Freyja dans son char tiré par ses chats, entourée d'angelots que le peintre n'a pu résister à l'envie de placer autour de la déesse, Nils Blommér 1852.

Freyja est une déesse majeure dans le paganisme germanique, et nordique, où de nombreux contes l’impliquent ou la représentent. Néanmoins les meilleures sources documentées de cette tradition religieuse, la mythologie nordique, sont à prendre avec prudence car elles ont été transmise et changée par des historiens médiévaux chrétiens, quelques siècles après la christianisation[1],[2],[3]. La majorité de ces textes ont été réécrits ou inventés en Islande au XIIe siècle et XIIIe siècle par des auteurs ecclésiastiques chrétiens. Le rôle réel des pratiques païennes et l'adoration de la déesse sont donc incertains.

Freyja est une Vane, elle est la fille de Njörd, et la sœur jumelle de Freyr. Sa fille s’appelle Hnoss.

Sommaire

Etymologie et origine

Freyja signifie dame ou « souveraine », en vieux nordique (cf. fru ou Frau en scandinave ou en allemand). On pourrait la considérer comme l'équivalent de Vénus et d'Aphrodite. Il est probable qu'elle soit la descendante mythologique la plus directe de Nerthus.

Description et fonctions

Freyja est considérée comme une déesse de l'amour, de la beauté, de la terre et de la fertilité. Freyja, la belle, blonde, aux yeux bleus, est décrite comme la plus juste de toutes les déesses et le peuple la prie pour le bonheur amoureux. On la sollicitait aussi lors des accouchements. Elle est invoquée pour obtenir de bonnes saisons. Elle était la déesse de l'intimité, de l'attirance entre personnes, de la richesse, de la magie, des prophéties et l'origine du Seid a été attribué à Freyja[4],[5].

Freyja est considérée comme la première parmi les Valkyries. Elle est donc associée à la guerre, la bataille et la mort. Elle reçoit une moitié des guerriers courageux, morts dans les batailles, dans son palais Sessrumnir (riche en places) dans le royaume de Fólkvangr (domaine du peuple, guerrier), tandis qu'Odin reçoit l'autre moitié dans son royaume du Valhöll (Valhalla)[6]. Pour expliquer ce partage des Einherjar (courageux guerriers) entre Odin et Freyja, certaines transmissions orales (Propriété Óðal ) expliquent que les guerriers dévolus à Odin sont ceux d’entre eux qui vouent leur existence à la guerre et aux batailles que l’on nomme les offensifs. Les guerriers dévolus à Freyja sont ceux d’entre eux qui mènent des combats pour protéger leurs familles leurs clans et leurs biens que l’on nomme les défensifs[7],[8].

L’historienne Else Roesdahl a remarqué que dans les sépultures contenant des armes : dans celles de Norvège, les guerriers avaient des boucliers (défensifs), et au Danemark ils avaient uniquement leurs armes d’attaques (offensifs)[9].

Cependant une autre théorie avance l'idée que les tertres de Norvège seraient ornés de boucliers pour montrer que le défunt est mort en défendant sa patrie, son royaume. Tandis que les tertres danois seraient eux ornés d'armes pour montrer que le défunt était mort en agrandissant son royaume.

Odr, le mari de Freyja, « un homme qui voyage loin », est probablement une hypostase d'Odin ou Odin lui-même, car celui-ci disparaît peu après leur mariage. Après la disparition de Odr, Freyja pleura des larmes d'or rouge qui se transformaient en ambre quand elles tombaient dans la mer. On la confond parfois avec Frigg qui serait l'hypostase de Freyja, l'épouse d'Odin, déesse du mariage.

Dans la Saga du Roi Olaf Tryggvason, d’après les ordres de ce dernier, afin de prouver leur piété, les gens doivent insulter et ridiculiser les déités majeures des païens quand ils sont nouvellement convertis au christianisme. Les déités nordiques telle Freyja sont finalement rendues démoniaques conformément aux enseignements de l'autorité chrétienne[10],[11].

Historiquement, durant la Christianisation de la Norvège, le roi Olaf Tryggvason usait de moyens élaborés pour tuer ceux qui refusaient le christianisme.

Les Vikings avaient l’obligation d’abandonner leurs anciennes croyances. « L’Eglise n’autorise pas d’autres dieux, qu’elle considère comme des démons et des forces du Mal. Freyja, la grande Déesse des Vikings, symbole de la fécondité, fut pour l’Eglise un objet de ridicule et de mépris. » [12]

Écrit par deux prêtres chrétiens au XVe siècle, la nouvelle islandaise Sörla þáttr est une tentative d'humilier des déités païennes, louer le christianisme et immortaliser le roi chrétien Olaf Tryggvason. L'histoire emprunte les parties de Heimskringla (où les déités des païens sont raillées), les parties de la poésie Lokasenna (de Gefjun dormant avec un garçon pour un collier, collier des Brísingar adaptée pour humilier la déesse Freyja. Les parties de l'Húsdrápa la poésie (de Loki volant Brisingar) et la bataille éternelle Hjaðningavíg. À la fin de l'histoire, l'arrivée du Christianisme dissout la vieille malédiction qui devait traditionnellement attendre le Ragnarök[13].

Son char est tiré par deux chats de la taille de lions, ils se nomment « amour maternel » et « tendresse ». Contrairement à beaucoup d'autres dieux, elle est appréciée des géants et plusieurs d'entre eux la convoitent.

statue de Freyja à Djurgården, Stockholm, Suède. Elle est représentée ici avec un faucon, l'un de ses symboles.

C'est un personnage, sous la graphie Freia, de L'Or du Rhin de Richard Wagner.

Notes

  1. Microsoft Encarta 2007, Norse Mythology
  2. Williams, Gareth (2001) [1] "[2]
  3. W. A. Craigie, Religion of Ancient Scandinavia (1914), p.2
  4. La saga de Frithiof :
  5. Microsoft Encarta 2007, Freya
  6. la Prose Edda, Gylfaginning, Poêmes de l’Edda, Grímnismál
  7. Heimskringla ou Chronicle of the Kings of Norway, Book I. Lee M. Hollander, transl. University of Texas Press (1964)
  8. The Religion of the Northmen par Rudolf Keyser. Barclay Pennock, transl. (1854) Chapter XXIV « Sorcery ».
  9. Sources : « Vikings, enquête sur les secrets des maîtres de la mer » les cahiers de Science et vie n°80 avril 2004. article de Anne Nissen Jaubert (Institut national de recherches archéologiques préventives)
  10. W. A. Craigie, Religion of Ancient Scandinavia (1914)
  11. T. Kendrick, History of the Vikings (1930), p.349, 350.
  12. Jean Renaud « les dieux des Vikings » Editions Ouest France (ISBN 978-2737314681) sept 96, page 190
  13. Cette petite histoire s’appelle aussi La Saga de Högni et Hedinn, summarization provided by Wikipedia editors. English translation can be found at Northvegr: Three Northern Love Stories and Other Tales.)

Voir aussi

  • Portail de la mythologie nordique Portail de la mythologie nordique
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