- François-Louis Hébert
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François-Louis Hébert, né le 14 septembre 1735 à Crouttes et massacré le 2 septembre 1792 à Paris, est un religieux français, supérieur général des prêtres de la congrégation des Eudistes[1].
Biographie
Après des études à Caen, François-Louis Hébert entra dans la congrégation des eudistes, vouée à l’instruction de prêtres. Il fut d’abord professeur de philosophie, puis de théologie, à Domfront, l’une des seize maisons de la Congrégation des eudistes[2]. Progressant dans la hiérarchie de sa congrégation, il fut appelé à Paris en 1774[3], devint coadjuteur du supérieur général Pierre Dumont, grand vicaire de Coutances, puis à la mort de ce dernier en 1788, devint supérieur général de la congrégation[2].
Sous sa conduite, la maison des eudistes de Paris, rue Mouffetard, devint un foyer d’opposition à la constitution civile du clergé, et un lieu d’organisation des départs pour l’émigration. Ses sermons jouissaient, pour cette raison, d’une affluence qui inquiéta, en avril 1791, le président de la section de l'Observatoire, dont dépendait cette rue. Interrogé, il s’en tira sans trop de difficultés[4]. Les Eudistes furent dissous par décret de la Convention nationale du 5 avril 1792.
Il fut l’un des derniers confesseurs de Louis XVI, en remplacement de Jean-Jacques Poupart, curé de Saint-Eustache, lorsque celui-ci eut prêté serment à la Constitution civile du clergé. Il tenta de persuader le souverain de prêter vœu au Sacré-Cœur pour en finir avec la Révolution[2]. Resté aux côtés du Roi lors de la journée du 10 août 1792[5], il se retira ensuite, tout en conservant l’habit religieux[1].
Arrêté le 12 août 1792[4], il fut conduit à la prison des Carmes, où il fut tué dès le premier jour des massacres de Septembre[1]. L’exaltation des « martyrs de Septembre » constitua, tout au long du XIXe siècle, un thème commun de l’historiographie catholique et royaliste. Ils furent béatifiés le 1er octobre 1926 par le pape Pie XI. François-Louis Hébert est ainsi l’un des trois eudistes à avoir été béatifiés[6].
Notes et références
- lire en ligne). Notice François-Louis Hébert, Biographie Michaud, éd. 1857, t. 19, p. 14 (
- Matthieu Henrion, Histoires des ordres religieux, Bruxelles, Société nationale, 1838, p. 295.
- François-Xavier de Feller, Dictionnaire historique, 8e éd., t. 6, Lille, Lefort, 1832, p. 557. (lire en ligne) Notice François-Louis Hébert,
- Haim Burstin, Une révolution à l’œuvre. Le Faubourg Saint-Marcel (1789-1794), Champvallon, 2005, p. 226.
- Jean Gabriel Peltier, Dernier tableau de Paris ou récit historique de la révolution du 10 août 1792, Londres, 1793, t. I, p. 125.
- XVIIe siècle, Le Cerf, 1985, p. 64. Paul Milcent, Saint Jean Eudes, un artisan du renouveau chrétien au
Voir aussi
Catégories :- Eudiste
- Religieux français
- Bienheureux catholique
- Religieux normand
- Naissance en Normandie
- Naissance en 1735
- Décès en 1792
- Bienheureux Martyrs des Carmes
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