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Fort du Portalet
Le fort du PortaletPériode ou style XIXe siècle Type Forteresse Début construction 1842 Fin construction 1870 Propriétaire initial Armée française Destination initiale Protection de la descente du col du Somport Propriétaire actuel Communauté de communes de la Vallée d'Aspe Destination actuelle Tourisme Protection Classé MH (2005)[1] Coordonnées [2] Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Commune française Etsaut et Borce Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
modifier Le fort du Portalet est un fort français de montagne (massif des Pyrénées), situé dans le département des Pyrénées-Atlantiques sur les communes d'Etsaut et de Borce. Construit sur une falaise dominant le gave d'Aspe, il fait face au chemin de la Mâture et était chargé de protéger la route du col du Somport. Il servira de lieu de détention pour des personnalités politiques sous le régime de Vichy puis brièvement, après guerre, pour le maréchal Pétain. Devenu monument historique, il est en cours de restauration et ouvert à la visite.
Sommaire
Géographie
On accède au fort par un pont enjambant le Gave puis une route en lacet. Dans sa partie basse, se trouvent une caserne et un pavillon des officiers, sur deux niveaux. Au-dessus est construit un fortin composé de 3 bastions armés de batteries pour canons, le fort en comprenait une dizaine[3]. Ces bastions protègent le chemin du plateau du Rouglan et le chemin de la Mâture. Des galeries creusées dans la roche, crénelées ou à meurtrières couvrent la route descendant d'Urdos et du col du Somport.
Histoire
Construction
Le 22 juillet 1842 commence la construction du fort, sur instruction du roi Louis-Philippe. il remplace alors l'ancien poste situé au bord de la route impériale, 100 m au nord. À l'époque, il est impératif de construire des fortifications afin de permettre le contrôle de l'Espagne et surtout de maîtriser la route du col du Somport en cas de guerre espagnole. Les travaux sont réalisés dans un environnement pénible (rochers, climat, abords du gave d'Aspe...) et durent jusqu'en 1870. Construit à 765 mètres d'altitude, sur une falaise dominant le gave, il prend le nom de l'ancien péage médiéval de la vallée d'Aspe, le Portalet[3] qui était situé 100 mètres plus bas.
De 1871 à 1945
Le fort était conçu pour abriter 400 hommes, capables de résister à un siège d'une semaine au moins[3]. Il est occupé de 1871 à 1925 par le 18e régiment d'infanterie de Pau.
À cette date, il est abandonné par l'armée et loué à une colonie de vacances jusqu'en 1939.
Sous le régime de Vichy, il sert de prison politique pour des personnalités de la IIIe République (Daladier, Reynaud, Blum, Mandel, le général Gamelin, etc.) de 1941 à 1943 et qui, après l'occupation allemande de la zone libre, seront envoyés en Allemagne[4]. Le fort va alors abriter une garnison allemande. Il est repris par les maquisards en 1944. Le maréchal Pétain y est détenu 3 mois du lendemain de son procès le 15 août 1945 jusqu'à son transfert à la forteresse de l'île d'Yeu le 16 novembre 1945, gardé par un peloton de gardes mobiles.
De 1945 à nos jours
Après la guerre, le 18e régiment d'infanterie l'occupe de nouveau jusqu'en 1952[5] puis le fort est officiellement démilitarisé par le ministère de la Défense en 1962[5] et il est racheté, lors d'une vente aux enchères, par un particulier en 1966 pour 171 000 francs mais les projets immobiliers de celui-ci ne voient pas le jour[5]. Rien n'est entrepris pour son entretien et, dans un certain état d'abandon, il est racheté par la communauté de communes de la Vallée d'Aspe en 1999. Le chemin d'accès a d'abord été restauré afin de sécuriser son utilisation. En 2006, des travaux de dé-végétalisation sont en cours, ainsi que des travaux de restauration des toitures et des terrasses afin de préserver le site des infiltrations d'eau. Par la suite, d'autres travaux de restauration et de mise en sécurité auront lieu en fonction du déblocage des financements, afin d'ouvrir le site à la visite.
Il est classé monument historique le 30 novembre 2005[6]. avec la motivation suivante : « présente au point de vue de l’histoire et de l’art un intérêt public car il s’agit d’une des défenses les plus abouties de toutes les fortifications des Pyrénées, qui constitue un jalon important dans l’histoire des fortifications du XIXe siècle et s’insère de façon exceptionnelle dans son environnement paysager ».
Notes et références
- Ensemble fortifié du Portalet (totalité du fort du Portalet, fort de Poutou, route en lacets menant au fort, poste de garde de Borce, fortifications annexes formées par deux traverses, première traverse, deuxième traverse, pont d'accès au fort du Portalet, enjambant le gave d'Aspe), sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- IGN à l'échelle 1:25000 sur le site de Géoportail Source : carte
- Le Fort du Portalet » sur http://www.cheminsdememoire.gouv.f, Chemins de mémoire. Consulté le 17 août 2009 circuitsderando.com ; haute-aspe.net ; inaziocom et jubilatas.com, «
- château d'Itter dans le Tyrol autrichien jusqu'en mai 1945. Dans différents bâtiments pour personnalités de camps de concentration ou de prisonniers, la plupart finissant au
- « Un témoin de l'Histoire: de Louis-Philippe à Pétain », dans Sud Ouest, 23 juillet 2007 [texte intégral (page consultée le 17 août 2009)]
- Notice no PA00084557, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
- Liste de châteaux pyrénéens
- Frontière franco-espagnole
- Liste des monuments historiques des Pyrénées-Atlantiques
Liens externes
- Histoire et belle galerie de photos du fort prises début 2006
- La page du fort sur le site de l'Office de tourisme de la Vallée d'Aspe
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