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Fort de Tournoux
Fort de Tournoux Description Type d'ouvrage Fort Dates de construction Ceinture fortifiée Utilisation Utilisation actuelle Propriété actuelle Garnison Armement de rempart Armement de flanquement Organe cuirassé Modernisation béton spécial Programme 1900 Dates de restructuration Tourelles Casemate de Bourges Observatoire Garnison Programme complémentaire 1908 Le fort de Tournoux est un ouvrage défensif, construit dans la haute vallée de l'Ubaye entre 1839 et 1866, près de la commune de la Condamine-Châtelard*, considéré comme le "Versailles de l'art militaire du XIXe siècle".
En 1713, la vallée de l'Ubaye devint française. Le besoin de la défendre d'une invasion italienne par le col de Larche se fit tout de suite sentir. C'est ainsi que la redoute de Berwick fut construite, à Saint-Paul-sur-Ubaye. Lors de la guerre de Succession d'Autriche puis des guerres de la Révolution, des camps militaires provisoires furent installés. Ce n'est qu'au XIXe siècle que fut prise la décision de la construction d'une forteresse de grande envergure pour verrouiller l'accès au col de Larche. Le général Haxo choisit le site de Tournoux et la construction de la titanesque forteresse débuta en 1843, un an après la mort du général. Plusieurs années plus tard, Séré de Rivières s'occupa du fort.
Le fort de Tournoux s'étale sur 400 mètres de dénivelé entre 1290 et 1490 mètres[réf. nécessaire] d'altitude, accroché au flanc de la montagne tel un nid d'aigle, surplombant La Condamine-Châtelard. Il se décompose en 3 forts reliés et disposés verticalement, plus une caserne au pied de la falaise. Une partie du dispositif est creusée dans la montagne, tel l'escalier allant de la base jusqu'au fort haut (qu'on peut deviner grâce aux trous d'aération dans la falaise). Le programme de construction ne fut jamais achevé, mais le fort fut renforcé en 1880 par la batterie des Caures et le fortin de Serre-de Laut en 1890.
Le but du système était de contrôler le débouché du vallon de Larche menant à la frontière, et ainsi de bloquer grâce à sa puissance de feu une éventuelle armée italienne. D'autant plus que le fort surplombe le carrefour où la route d'Italie bifurque vers le Nord pour rejoindre le Queyras et l'Embrunais, et vers le sud vers Jausiers
À partir de 1890, le fort fut occupé toute l'année, et non plus seulement durant la belle saison.
Durant la Première Guerre mondiale, il servit à emprisonner des officiers allemands.
Dans les années 1930, la puissance de feu de l'artillerie ayant progressé, le fort de Tournoux fut doublé par les fortifications en béton armée semi-enterrées de Roche-la-Croix et de Viraysse, sur la commune de Meyronnes, faisant partie de la ligne Maginot des Alpes.
Le fort tira ses premiers coup de feu en situation réelle en juin 1940 face à l'offensive de l'Italie de Mussolini et résista victorieusement. Mais il fut occupé en 1943 par les Allemands, puis libéré en 1945.
Il resta occupé par l'armée française jusqu'en 1948, puis devint un simple dépôt de munitions jusqu'en 1987, et est démilitarisé depuis. Depuis cette date, l'association ubayenne "Fortifications de l'Ubaye" l'entretient et le fait visiter.
Sommaire
Note
Si le hameau de Tournoux, près du fort et qui lui donne son nom fait partie de la commune de Saint-Paul-sur-Ubaye, le fort quant à lui est sur le territoire de La Condamine-Châtelard.
Voir aussi
Articles connexes
- Séré de Rivières
- Histoire de la vallée de l'Ubaye
- Fortifications en Ubaye
Liens externes
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