- Forces françaises libres
-
Pour les articles homonymes, voir FFL.
Forces françaises libres, (FFL) Période 1940 – 1943 Pays France et Empire colonial français Allégeance France libre Effectif 73 300 personnes Guerres Seconde Guerre mondiale Batailles Campagne de Syrie
Bataille de Bir Hakeim
Bataille d'El AlameinCommandant historique Charles de Gaulle modifier Les Forces françaises libres (FFL) étaient le nom donné aux forces armées ralliées à la France libre.
Sommaire
Histoire
Leur emblème était la croix de Lorraine. On distingue, à l'intérieur des FFL, les Forces aériennes françaises libres (FAFL) et les Forces navales françaises libres (FNFL), les Forces terrestres de la France Libre n'ayant pas d'autre appellation que FFL.
Les Forces françaises libres voient le jour le 1er juillet 1940 avec la création « sur le papier », pour les forces terrestres, d'une « première brigade de Légion française » regroupant les 1 300 ralliés du corps expéditionnaire de Norvège et les civils engagés dans la France libre — forte de 1 994 hommes dont 101 officiers le 8 juillet, de 2 721 hommes dont 123 officiers le 15 août — et la nomination de l'amiral Muselier comme commandant des Forces navales françaises libres — fortes de 882 hommes dont 30 officiers d'active le 15 juillet — et commandant provisoire des Forces aériennes françaises libres — près de 200 aviateurs ont rejoint l'Angleterre entre le 15 et le 30 juin, elles comptent environ 300 aviateurs en Grande-Bretagne et une centaine au Proche-Orient à la fin de 1940[1].
L'un de leurs principaux succès militaires a été la bataille de Bir Hakeim, du 26 mai jusqu'au 11 juin 1942, en Libye, où la 1re Brigade française libre, sous le commandement du général Kœnig, stoppa durant 14 jours la ruée de l'Afrika Korps vers Suez, donnant ainsi le temps à la 8e armée britannique en déroute de se regrouper sur la ligne fortifiée d'El-Alamein, et d'y stopper définitivement l'avance de Rommel vers le canal de Suez. Cette victoire a montré aux Alliés que l'armée française venait de renaître. En effet durant ces 14 jours, ce sont 3 700 soldats qui résistent aux 40 000 hommes de Rommel. Même avec leurs chars, leurs avions et une supériorité numérique, ils ne réussirent pas à passer. Sur ces 3 700, il y eut 800 morts ou disparus[citation nécessaire].
Un combat moins connu est la guerre menée en Syrie et au Liban contre les forces de Vichy, en juin et juillet 1941.
Ces forces étaient constituées de volontaires appelés Français libres, venant de tous horizons et refusant l'armistice signé par le gouvernement de Vichy.
L'anecdote suivante, racontée par Pierre Clostermann[2], donne une idée de l'état d'esprit de l'époque ; à un commandant qui reprochait à un camarade de Clostermann d'avoir des chaussettes jaunes et un pull jaune sous son uniforme, ledit camarade répondit : « Mon Commandant, je suis un civil qui vient volontairement faire la guerre que les militaires ne veulent pas faire ! »
Les FFL ont cessé d'exister le 1er août 1943 à la suite de leur fusion avec l'Armée d'Afrique commandée par Henri Giraud, continuant leur combat dans les rangs de l'armée française de la Libération.
Effectifs
Selon l'historien Jean-François Muracciole, spécialiste de la France libre, 73 300 hommes — estimation calculée en retenant le chiffre le plus fiable des évaluations précédentes — se sont engagés dans les FFL, entre leur création à l'été 1940 et leur fusion avec l'Armée d'Afrique à l'été 1943. Il se répartissent comme suit[3],[4] :
- armée de terre : 50 000 ;
- marine : 12 500 ;
- aviation : 3 200 ;
- réseaux en France : 5 700 ;
- comités de la France libre : 1 900.
Toujours selon ces estimations, 39 300 sont citoyens français, 30 000 coloniaux (essentiellement d'Afrique), 3 800 étrangers et légionnaires.
Un rapport établi par l'état-major général des FFL à Londres en date du 30 octobre 1942, c'est-à-dire avant les ralliements d'Afrique du Nord et des évadés de France par l'Espagne au printemps 1943 (une dizaine de milliers selon les évaluations de Jean-Noël Vincent), parle de 61 670 combattants pour la seule armée de terre, dont 20 200 tirailleurs coloniaux et 20 000 des troupes spéciales du Levant (non FFL)[5].
Citant le Joint Planning Staff, Jean-Louis Crémieux-Brilhac évoque, en mai 1943, 79 600 hommes « au titre des forces de terre », en comptant 21 500 hommes des troupes spéciales syro-libanaises, 2 000 hommes de couleur encadrés par des officiers FFL en Palestine du Nord et 650 militaires affectés au quartier-général de Londres[6].
Selon François Broche, membre du conseil d'administration de la Fondation de la France Libre, sur les 53 000 FFL (chiffre maximum à la dissolution des FFL à l'été 1943), on compte environ 32 000 « coloniaux », qui ne sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ 5 000 étrangers, provenant d'unités de la Légion étrangère ralliées aux FFL[7].
De son côté, Henri Écochard, ancien des Forces françaises libres, en a dénombré au moins 54 500[8].
Officiers généraux des Forces françaises libres
Les FFL comptaient plusieurs officiers généraux :
- amiral Georges Thierry d'Argenlieu
- amiral Philippe Auboyneau
- Charles Bapst
- Paul Beynet
- Pierre Billotte
- Diego Brosset
- Georges Catroux
- Alfred Cazaud
- George Chadebec de la Lavalade
- Philibert Collet
- Pierre Garbay
- Philippe de Hauteclocque, dit le général Leclerc, promu à titre posthume maréchal de France
- Marie Pierre Koenig, promu à titre posthume maréchal de France
- Edgard de Larminat
- Paul Legentilhomme
- Pierre Lelong
- Joseph Magnan
- Raoul Magrin-Vernerey dit Ralph Monclar
- Pierre Marchand
- René Marchand
- amiral Émile Muselier
- Zinovi Pechkoff
- Ernest Petit
- Adolphe Sicé
- Martial Valin
Sous officiers des Forces Françaises Libres
- Raphaël Onana
- Xavier de La Chevalerie
- Pierre Humblot
Les femmes dans les Forces françaises libres
Article détaillé : Femmes dans la Résistance intérieure française.Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- François Broche, Georges Caïtucoli, Jean-François Muracciole (dir.), Dictionnaire de la France libre, Éditions Robert Laffont, coll. Bouquins, juin 2010, XXV-1606 pages (ISBN 978-2-221-11202-1)
- Michel Chauvet, Le sable et la neige, Collection : Mémoires de vie, 1996, (ISBN 2-84273-00)
Liens externes
- (fr) http://www.france-libre.net (le site officiel de la Fondation de la France libre)
- (fr) http://www.ordredelaliberation.fr (la plupart des Compagnons de la Libération sont Français libres)
- (fr) http://www.francaislibres.net (réalisé par le fils d'un Français libre, spahi de l'escadron Jourdier)
- (fr) http://francaislibres.free.fr (réalisé dans le cadre du concours de la Résistance et de la Déportation session 2003-2004)
Notes et références
- Jean-Louis Crémieux-Brilhac, La France libre, Gallimard, 1996, p. 86-88 et 91-95.
- Pierre Clostermann, Une vie pas comme les autres, éd. Flammarion, 2005
- Jean-François Muracciole, Les Français libres, l'autre Résistance, Tallandier, 2009, p. 36.
- différentes évaluations des FFL. Voir les
- Jean-François Muracciole, Les Français libres, l'autre Résistance, Tallandier, 2009, p. 34-35.
- Jean-Louis Crémieux-Brilhac, La France libre. De l'appel du 18 juin à la Libération, Gallimard, 1996, p. 548
- François Broche, Georges Caïtucoli, Jean-François Muracciole (dir.), La France au combat: de l'appel du 18 juin à la victoire, 2007, Perrin, p. 149.
- Liste des volontaires des Forces françaises libres d'Henri Écochard., disponible sur le site de la Fondation de la France libre. et de la Fondation Charles de Gaulle., ainsi que francaislibres.net..
Catégories :- Histoire de l'armée française
- Histoire de l'armée de terre française
- France libre
- Unité militaire de la Seconde Guerre mondiale
- Armée de libération nationale
Wikimedia Foundation. 2010.