- Forces armées de la République démocratique du Congo
-
Forces armées de la République démocratique du Congo
Drapeau de la république démocratique du CongoQuartier-général Camp militaire Colonel Tshatshi, Kinshasa Commandement Président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila Ministre de la défense Charles Mwando Nsimba Chef d'état-major lieutenant général Didier Etumba Longomba Main d’œuvre Actifs 129 000 Budgets Budget 93,5 millions de dollars US (2004) Pourcentage du PNB 2,5 % (2006) modifier Gén. Kisempia Sungilanga, ancien chef d'état-major général des FARDC, lors de la prestation de serment du président de la RDC, en décembre 2006.Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont les forces armées officielles de la République démocratique du Congo anciennement appelés Forces Armées Zaïroises (FAZ).
Sommaire
Situation
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont dans un processus de reconstruction après la deuxième guerre du Congo finie en 2003. Le gouvernement à Kinshasa, les Nations unies (avec la MONUC d'un effectif total de 22 000 personnels fin 2009), l’Union européenne (avec sa mission militaire EUSEC RD Congo et sa mission en 2006 EUFOR RD Congo) et des partenaires bilatéraux comme l’Angola, l’Afrique du Sud et la Belgique essaie de créer une force viable capable de réaliser les missions qui lui sont confiées, la plus importante étant la sécurité et stabilité pour la nation.
Cependant, la réussite de ce processus paraît incertaine car on assiste à un retour de la corruption et le gouvernement congolais éprouve énormément de difficulté à gérer et contrôler ses forces armées. On note également un manque de coordination entre les donateurs internationaux. Enfin, il est très important de souligner que les FARDC se constituent en partie sur base d'une tentative de regroupement et d'intégration (le "brassage" et le "mixage") au sein d'une structure de commandement unique des forces militaires tant du gouvernement légal de Kinshasa que des anciens mouvements de rébellion qui ont divisé le pays, en particulier depuis la seconde guerre d'août 2008. Il s'agit en particulier des mouvements Maï Maï, des troupes du RCD Goma, du MLC de Jean Pierre Bemba. De vieux antagonismes existent entre ces forces qui sont néanmoins censées opérer en harmonie au sein de l'armée. Les tentatives récentes d'intégrer des éléments militaires sous l'obédience du Général Laurent Nkunda au Nord Kivu ont montré la difficulté et les limites de cette stratégie. les conflits internes dans l'armée sont de plus en plus fréquents.
Mais le problème le plus important ne se trouve pas là. En dépit de l'aide internationale, la R.D.C., auparavant le Zaïre, au vu du profond sous-développement dans laquelle elle s'est enfoncée, n'a pas les ressources suffisantes pour se doter d'une armée régulière, bien gérée, dont les forces sont casernées. L'impossibilité de survivre dans ces conditions les amènent à vivre sur le dos de la population par le biais d'exactions et de spoliations constantes, principalement en zones rurales. La paysannerie, déjà la partie la plus pauvre de la population, paye le plus lourd tribut alors qu'elle est celle qui devrait être protégée par l'armée qui exerce en principe un rôle de maintien de l'ordre public, aux côtés de la police nationale. On assiste donc à un retour à la situation que le pays a connu à la fin de l'ère mobutiste où les militaires étaient devenus la crainte majeure de la population. La MONUC se voit donc obligée dans certains cas de protéger les populations civiles des violences qui sont le fait des forces armées.
Cette dramatique évolution s'est encore aggravée par le nombre croissant de violences sexuelles perpétrées par les militaires dans les campagnes dans un contexte de relative impunité, les poursuites engagées contre les auteurs de ces sévices par la juridiction militaire étant très limitées au regard de l'étendue du phénomène.
Historique
En 1960, avec l'indépendance de République du Congo de la Belgique, la Force Publique changeait son nom à l'Armée Nationale Congolaise (ANC) et se trouvait plongée dans la crise du Congo.
La première guerre du Congo et deuxième guerre du Congo ont fait des ravages dans la région avec les plus importantes pertes humaines depuis la Seconde Guerre mondiale malgré l'absence de grandes batailles rangés.
Les forces armées congolaises résultent de la fusion des formations de la guérilla, comme la Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), qui a pris le pouvoir en 1997 avec l'ancienne armée nationale. Maintenant, elle compte environ quatorze brigades intégrées et un nombre inconnu de brigades non-intégrées, qui sont constituées exclusivement par une seule faction, comme la RCD ou le Mouvement de Libération du Congo.
Cette force est confrontée depuis sa formation à de multiples conflits sur le territoire congolais dont, en 2008, la guerre du Kivu.
Chefs d’état-major
- 2001/2004 : amiral Baudouin Liwanga Mata Nyamuniobo
- 2004/2007 : lieutenant général Kisempia Sungilanga
- 2007/2008 : lieutenant général Dieudonné Kayembe Mbandakulu
- 17 novembre 2008 : lieutenant général Didier Etumba Longomba
Effectifs et budget
En 2004, le budget de la défense est officiellement de 93,5 millions de dollars US soit 1,5 % du produit national brut. En 2006, il est estimé à 2,5 % du PNB[1]
Fin 2006, l’armée congolaise compte près de 350 000 hommes selon le lieutenant général Kisempia Kisempia, alors chef d'état-major général des FARDC, qui a reconnu l’existence de problèmes d’hébergements des troupes.
Les observateurs militaires étrangers estimait alors les effectifs de cette armée, en pleine restructuration, à environ 200 000 hommes, les milices ayant étaient officiellement intégrées dans celle-ci.
En avril 2009, le ministère de la Défense et l'état-major des Forces armées de la République démocratique du Congo recensent 129 000 hommes sous les armes[2].
Effectifs et matériels au débuts des années 2000
Voici les chiffres du début des années 2000 :
- armée de terre : 80 000 soldats (les différentes milices qui combattent au profit de Kinshasa dans l'est et le centre du pays ne sont pas comptées)
- marine : 600
- armée de l'air : 1800 (incertain)
Matériels terrestres
- FN FAL
- FN FNC
- FN MAG
- M16A1
- AKM-59 et ses copies
- Mitrailleuse PKM
- char T-54/55 20
- char type-62 48
- char type-59 30/20 (produit la l'industrie de l'armement de la République populaire de Chine).
- véhicules blindés de reconnaissance AML-60 et 90 (60 achetés d'origine)
- véhicule de transport de troupes M113 (12)
- véhicule de transport de troupes Panhard M3 (60 achetés d'origine)
- véhicule de transport de troupes VAB 6x6 (une dizaine)
- véhicule de transport de troupes BTR-60 (36)
- une centaine d'obusiers de calibres divers (75mm, 122, 152), 6 2S1
- une trentaine de lance-roquettes multiples d'origine russe (107mm, 122mm) et autant de mortiers (81 et 120mm), 6 BM-21 tchécoslovaque
- défense anti-aérienne : missile sol-air 9K32 Strela-2, Rapier (système suisse)
La grande majorité du parc de véhicules blindés est alors hors d'usage. Les principaux moyens de transports sont divers 4x4 et camions.
Matériels aériens
- 4 avions d'attaque Soukhoï Su-25
- 5 avions d'attaque Dassault Mirage 5
- 14 avions Aermacchi MB-326
- 1 Boeing 727 (apparu lors du défilé du 30 juin 2010)[3]
- 2 avions de transport Lockheed C-130 Hercules
- 12 avions de transport Cessna 150 et 3 Cessna 310
- 6 hélicoptères de combat Mi-24 Hind
- 5 hélicoptères Bell 47 (hors-service)
- 9 Puma et 1 Cougar[4] (moins de la moitié serait fonctionnel en 2006) ou 4 Puma et 1 Cougar opérationnels[5]
- 2 hélicoptères SA-316 Alouette III
- 2 Mi-17(apparu lors du défilé du 30 juin 2010)
Le taux de disponibilité et l'entretien de la majeure partie des moyens aériens est alors minimal voire nul.
- 1 patrouilleur classe Shanghai II de 120 t fabriqué en république populaire de Chine (un second à coulé en 2000) [6]
- 3 patrouilleurs type Piraña de 125 t fabriqué en Espagne.
- 3 patrouilleurs type Zhuk de 40 t fabriqué en Russie.
- 2 vedettes[7]
Même remarque que pour les moyens aériens.
Situation en 2010
Les effectifs en 2010 sont d'environ 130 000 militaires pour l'armée de terre, environ 2 500 pour la marine et 2 000 pour l'armée de l'air, techniciens compris.
Des investissements ont été faits durant la décennie pour renouveler le matériel. Pour le 50e anniversaire de l'indépendance du Congo le 30 juin 2010, un grand défilé de 15 000 militaires marchant au pas de l'oie avec 400 véhicules militaires dont 70 chars de combat a présenté ceux-là. Voici les types d'armements recensés[8] :
- 20 T-72 achetés à l'Ukraine début 2010[9] pour 84 millions de dollars américains
- minimum de 20 T-55
- T-59
- 20 BMP-1
- LRM BM-21 Grad
- LRM RM-70
- LRM tracté Type 63 de 107 mm
- obusier automoteur 2S1 Gvozdika (en)
- obusier tracté Type 59 de 130 mm
- ZPU-2 de 14,5 mm sur camions Unimog
- 4x4 Toyota
- véhicule blindé EE-9 Cascavel
Sources
- (en) CIA -The World Factbook
- (fr) RDC: les effectifs des FARDC désormais connus: 129.000 hommes, RTL, 25 avril 2009
- Images du défilé du 30 juin 2010 sur Skyscrapercity
- André Bour, « PUMA, COUGAR ET CARACAL - AUTRES PAYS », Helicopassion, 8 décembre 2010. Consulté le 9 février 2011
- Congolese military aviation OrBat
- (en)Warships
- Flottes de combat 2002
- Thierry Charlier, « Défilé militaire à Kinshasa », dans Raids, no 294, novembre 2010, p. 46-47 (ISSN 0769-4814)
- République Démocratique du Congo Retour L'Ukraine va fournir 20 chars de combat du type T-72, des armes et de l'équipement militaires à la République Démocratique du Congo., 17 mars 2010, Army Recognition
Voir aussi
Liens internes
Histoire militaire de la République démocratique du Congo
Liste des guerres en RDC
Première république- Crise congolaise
- Sécession du Katanga (1960-1963)
- Siège de Jadotville (1961)
- Sécession du Sud-Kasaï (1960-1961)
- Sécession du gouvernement Gizenga (1961-1962)
- Opération Dragon rouge (1964)
- Sécession du Katanga (1960-1963)
Deuxième république
- Première guerre du Shaba (1977)
- Deuxième Guerre du Shaba (1978)
- Sauvetage de Kolwezi (1978)
- Première Guerre du Congo (1996-1997)
- Deuxième guerre du Congo (1998-2003)
- Guerre des Trois Jours de Kisangani (1999)
- Guerre des Six Jours de Kisangani (2000)
- Bataille de Pweto (2000)
- Guerre de l'Ituri (1999-2007)
Troisième république
- Guerre du Kivu (2004-?)
- Bataille de Mushake (2007)
Interventions extérieures
- Guerre tchado-libyenne (1978-1987)
Liens externes
Wikimedia Foundation. 2010.