- Opération Dragon rouge
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Dragon rouge est le nom de code de l'opération du 24 novembre 1964, dans l'ex-Congo belge, durant laquelle le Régiment Para-Commando belge ont délivré des centaines d'otages belges et étrangers retenus à Stanleyville par des rebelles congolais menés par Pierre Mulélé au cours de la rébellion Simba.
Le jeune Patrick Nothomb, plus tard père d'Amélie, est le représentant sur place du Gouvernement belge parmi les otages. Pour appuyer l'attaque, une colonne mobile de mercenaires encadrés par des officiers belges est arrivée du sud par la brousse ; son nom de code est l'Ommegang (du nom d'un cortège folklorique bruxellois). Les quelque 500 paras, largués depuis des Lockheed C-130 venus de Kamina, et la colonne attaquent en parfait synchronisme, prenant la ville en tenaille. Il y a tout de même 24 morts parmi les otages, 2 morts ainsi que 12 blessés parmi les paras. D'autres victimes seront découvertes en rivé gauche dans les jours suivants. Avant de déclencher cette opération, le gouvernement belge avait fait exfiltrer (par le service africain de la Sûreté de l'État belge) un représentant de la rébellion pour lui proposer un accord qui évite une effusion de sang. Reçu par le ministre des affaires étrangères Paul Henri Spaak, le représentant des rebelles refuse un accommodement (pour lequel il n'a vraisemblablement pas reçu de mandat de ses chefs). Dès lors, Spaak convainc ses collègues du gouvernement belge de la nécessité d'une action armée rapide.
Les soldats reprendront en premier Stanleyville, arrivant malgré tout "un chouïa trop tard" pour empêcher le massacre. Ils libèreront ensuite Paulis (Opération Dragon Noir)[1] mais, bien que de jeunes officiers étaient motivés pour continuer à sauver des citoyens, leur commandant du stopper leur ardeur étant donné que la mission ne portant qu'à libérer Stanleyville. Les para-commandos rentrèrent donc au bout de 6 jours en Belgique où ils furent félicités en grande pompe, participant notamment à un défilé remontant la rue Royale jusqu'au Palais de Justice de Bruxelles.
De nombreuses personnes isolées ne pourront être secourues, dont notamment les religieux massacrés à Watsa.
Le 11 décembre, P-H Spaak ira aux Nations-Unies pour répondre aux accusations de colonialisme et d'impérialisme et justifier l'intervention des troupes belges.
Notes
Catégories :- Première République (RDC)
- Décolonisation
- Armée belge
- 1964
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