- Siège de Jadotville
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En septembre 1961, une compagnie de l'armée irlandaise de l'Opération des Nations unies au Congo est assiégée par l'armée katangaise à Jadotville durant la crise Congolaise, .
Sommaire
Contexte
Le 13 septembre 1961, l'ONU déclenchait au Katanga l'opération Morthor visant à mettre fin à la sécession de l'État du Katanga par la force.
À Jadotville était basée la compagnie A du 35th Infantry Battalion irlandais, sous les ordres du commandant P. J. Quinlan r. A cette compagnie était attaché le sous-lieutenant suédois L. Fröberg en qualité d'interprète. Les 155 irlandais occupaient quelques maisons de part et d'autre de la route Jadotville - Élisabethville à la sortie de la ville. Comme ses hommes ne disposaient que d'un armement léger, le commandant Quinlan s'abstint de toute initiative offensive.
Déroulement des évènements
Lundi 11 septembre : rencontre du commandant Quinlan avec le bourgmestre Amisi et des officiers katangais en vue de les convaincre que son unique mission est le maintien de la paix.
12 septembre : les irlandais creusent des tranchées autour des maisons qu'ils occupent.
13 septembre : à 7h40 du matin, des obus de mortier s'abattent sur les irlandais et les combats commencent. L'approvisionnement en eau et électricité est coupée par les katangais. Par téléphone, ces derniers entament une guerre psychologique, menaçant les irlandais d'être taillés en pièces et dévorés s'ils ne se rendent pas. Les soldats de l'ONU espèrent que des renforts en provenance d'Élisabethville pourront les délivrer. Cependant des mitraillages et des lancers de bombes de 50 kg par l'unique Fouga Magister de l'aviation katangaise ne sont pas pour relever leur moral.
14 et 15 septembre : poursuite des attaques par les soldats katangais encadrés par des mercenaires européens.
16 septembre : au matin un hélicoptère Sikorsky S-55 de l'ONU piloté par 2 scandinaves parvient à se poser à l'intérieur des positions irlandaises, amenant de l'eau et des cigarettes. Touché par des balles à l'atterrissage, il ne peut repartir (réparé, il sera intégré à l'aviation katangaise). À court d'eau et de munitions et sachant que la colonne de secours onusienne avait été stoppée au pont de la Lufira, le commandant Quinlan se résout dans l'après-midi à entamer des négociations en vue d'un cessez-le-feu. Finalement un acte de reddition est signé par le commandant et le ministre de l'intérieur Godefroid Munongo. Malgré l'intensité des tirs, les irlandais n'ont à déplorer aucun mort et seulement 5 à 6 blessés. Les pertes Katangaises sont estimé à entre 150 et 300 tués dont une trentaine de mercenaires.
18 septembre : les troupes onusiennes sont internées comme prisonniers de guerre à l'hôtel de l'Europe à Jadotville.
13 octobre : ces prisonniers seront transférés à Kolwézi.
Épilogue
Le 25 octobre, les prisonniers sont libérés à Élisabethville en échange de soldats katangais prisonniers de l'ONU.
Source
- David O'Donoghue, The Irish army in the Congo, Irish Academic Press, 2005
Liens externes
- (en) Map of Troop Movements and Positions at Jadotville, plan des lieux
- (en) http://www.youtube.com/watch?v=srBJNRoCpvo, images de la Compagnie A irlandaise
- (en) http://www.irishsoldiers.ie/images/Jadotville/content/2_Jadotville%20dug%20in%201_large.html, photos de la Compagnie A
Catégories :- Sécession du Katanga
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