- Ferritine
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La ferritine est une protéine permettant le stockage du fer. Elle joue un rôle clé dans son métabolisme, permettant de réguler l'absorption intestinale du fer en fonction des besoins de l'organisme. Elle a ainsi une fonction de réserve et de détoxication du fer. Le dosage de la ferritine plasmatique est le reflet des réserves tissulaires mobilisables. Son dosage permet d'évaluer les réserves en fer et ainsi de dépister précocement une carence en fer ou à l'opposé d'apprécier une remontée des réserves lors d'un traitement par supplémentation ferrique.
On la trouve dans le colostrum et la protéine de petit-lait, et semble jouer des rôles biologiques très divers et est considérée comme la première ligne de défense immunitaire de l’organisme. Par sa très forte affinité avec le fer, elle favorise son absorption par la muqueuse intestinale des nouveau-nés. Elle a également des propriétés antibactériennes, antivirales, antifongiques, anti-inflammatoires, antioxydantes et immunomodulatrices.
Sommaire
Valeurs normales
Les taux physiologiques sont plus élevés chez l'homme que chez la femme.
- Homme : 20 à 400 µg /l
- Femme : 10 à 200 µg /l
Variations physiologiques
- Avec l'âge : Les concentrations de ferritine sont particulièrement élevées à la naissance (400 µg /l) et le taux maximum est atteint vers 2 mois de vie (600 µg /l). Puis on observe une diminution pour atteindre les taux adultes physiologiques après la puberté. Chez l'homme, la médiane augmente de 23 µg /l avant l'adolescence pour atteindre un plateau à 120 µg /l après 32 ans. Chez la femme, le taux reste stable aux alentours de 30 µg /l jusqu'à la ménopause et progresse ensuite jusqu'à 80 µg /l.
- Avec le sexe : taux plus élevés chez l'homme que chez la femme, avant la ménopause.
- Avec la grossesse : diminution du taux lors de la grossesse, surtout lors du 3e trimestre.
- Avec l'exercice physique : diminution du taux lors d'exercice physique intensif et régulier.
Variations pathologiques
Diminution = hypoferritinémie
Une diminution du taux de ferritine, particulièrement érythrocytaire, est observée le plus souvent dans le cadre d'une anémie microcytaire. Il se rencontre dans de nombreuses étiologies, physiologique ou pathologique :
- Carence en fer : baisse de la ferritine très précoce, avant l'installation de l'anémie
- Anémies hémolytiques chroniques
- Hémorragies gynécologiques
- Hémorragies occultes
- Dons de sang répétés ou rapprochés
- Patients sous hémodialyse
- Régime végétarien non équilibré
Augmentation = hyperferritinémie
Il y a hyperferritinémie, c'est-à-dire élévation anormale du taux de ferritine plasmatique lorsque ce taux est supérieur à 300 µg/l chez l’homme et à 200 µg/l chez la femme.
Cette augmentation du taux de ferritine sanguin est principalement due aux mécanismes suivants : soit une surchage en fer intracellulaire, soit une cytolyse hépatique, une inflammation ou une prise d'alcool.
On peut donner la liste des étiologies, fréquentes ou rares, d'une hyperferritinémie :
- Hémochromatose
- Hépatosidérose dysmétabolique
- Hémosidérose par surcharge en fer.
- Syndromes infectieux et inflammatoires
- Cytolyse hépatique aiguë (hépatite)
- Cirrhose
- Insuffisance hépatique
- Anémies hémolytiques, sidéroblastiques, thalassémies
- Tumeurs : cancer du foie, cancer du poumon, cancer du pancréas, cancer du sein, cancer du rein
- Hémopathies : leucémies aiguës, maladie de Hodgkin
- Maladie de Gaucher
- Dysérythropoïèse : perturbation de la fabrication des globules rouges.
Voir aussi
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