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Agriculture en Chine
L'agriculture chinoise est l'une des plus anciennes du monde. Elle s'est épanouie dans l'ouest du pays, en profitant de sols localement très riches (épaisses couches de loess), mais elle a aussi été responsable d'une déforestation qui date d'il y a environ 8000 ans et qui a été une cause importante d'érosion, dégradation et de perte de sols.
Sommaire
L'ère maoïste
- A l'occasion du Grand Bond en avant décidé par Mao Zedong, un important volet agricole a été mis en œuvre, avec une politique volontariste de 1958 à 1962 qui affecta le monde rural en profondeur. L'objectif était de stimuler en un temps record la production par la collectivisation et la planification agricole.
- À la fin des années 1970, le gouvernement délaisse les objectifs maoïstes et introduit des réformes pour l'agriculture. La planification et la collectivisation sont en partie abandonnées. La priorité n'est plus la céréaliculture.
Les défis du début du XXIe siècle
- Améliorer la productivité : dans les années 1960, 80 % des Chinois travaillaient pour le secteur primaire[1]. Aujourd'hui, l'agriculture occupe encore une part importante de la population active. Un grand nombre d'exploitations familiales sont minuscules. Les fermes d'état existent toujours et participent à la politique de colonisation Han dans le Xinjiang ou en Mongolie-Intérieure.
- Érosion des sols;
- Pollution des terres et des nappes phréatiques;
- Désertification : les déserts couvrent maintenant 1/3 du territoire chinois, au nord et à l'ouest du pays. La désertification progresse et menace 90 % des pâturages[2].
- Un écart grandissant entre villes et campagnes les plus pauvres : la croissance chinoise exceptionnelle des années 2000 ne profite pas à toutes les régions. Les agglomérations du littoral et leur aire d'influence se développent rapidement, alors que les campagnes de l'intérieur restent pauvres. Cette différence provoque l'afflux d'une main d'œuvre d'origine rurale dans les villes. Selon les statistiques officielles, les grandes agglomérations sont trois fois plus riches que les espaces ruraux[3].
- Nourrir la multitude : avec la mondialisation et la croissance démographique chinoise, la question de l'approvisionnement en nourriture se pose avec acuité ; d'autant que le goût des Chinois évolue : les citadins consomment de plus en plus de viande, alors que la civilisation chinoise repose sur la céréaliculture. La production de lait de vache reste très limitée. Le gros bétail est employé comme animal de trait. L'essor de l'élevage (porc, volaille) entraîne un besoin nouveau de fourrage.
D'autre part, il est difficile de mettre en culture de nouveaux terroirs, tant les contraintes naturelles semblent importantes. L'agriculture chinoise se modernise et se mécanise (motoculteurs, tracteurs) pour augmenter les rendements, mais de nombreux efforts restent à fournir : la structure sociale et productive demeure celle d'un pays pauvre. Pékin aménage de nouveaux périmètres irrigués par une politique de grands travaux (barrage des Trois Gorges sur le Yangzi Jiang). L'amélioration des récoltes passent également par l'utilisation d'engrais chimiques et par les OGM : les surfaces cultivées en OGM ont fortement augmenté (150 000 hectares à la fin des années 1990[4] ; 3,3 millions d'hectares en 2005[5]).
Les régions agricoles en Chine
- Traditionnellement, la Chine est un pays céréalier.
- La répartitis naturelles déterminent en partie les productions. On peut observer tout d'abord une différence entre l'ouest et l'est du pays : 90 % des productions agricoles se concentrent dans la moitié est[6].
- La Chine intérieure est marquée par plusieurs contraintes liées à la disposition des reliefs et des climats. Les provinces occidentales souffrent de l'aridité ou de la sécheresse (bassins intérieurs, désert de Gobi, Désert du Taklamakan). Les montagnes (Himalaya, Tian Shan, Qilian Shan...) ou les plateaux de hautes altitudes (Tibet) réduisent considérablement les potentialités agricoles. Ces rélo kkiuj hyt exploitées pour leur bois. Les pentes peuvent être aménagées en terrasses.
- La Grande Plaine du Nord représente l'une des régions agricoles les plus étendues du pays. Elle produit surtout du blé, du maïs et du gaoliang.
- La Chine du Changjiang : blé, riz, pêche, aquaculture
- La Chine du Sud : riz (jusqu'à trois récoltes par an), plantes tropicales, aquaculture.
Par produits
- Tomate: la province du Xinjiang produit à elle seule 2,8 millions de tonne de tomates pour l'exportation [7], le n°2 mondial de la tomate transformée étant Xinjiang Chalkis Co.Ltd
- Champignons en boîte: 1er exportateur mondial [7]
- Asperges de conserves: 1er exportateur mondial [7]
- Poire de conserve
- Pomme variété Fuji (30% moins chère que les pommes française, la France étant 1e exportatrice de pomme [7])
- Concentré de jus de pomme (1e place)
- Surgelé: pois gourmand
Voir aussi
Articles connexes
Notes
- ↑ Jean-Pierre Larivière, Jean-Pierre Marchand, Géographie de la Chine, page 212
- ↑ Philippe GRANGEREAU, « La Chine se détruit à force de trop croître », dans Libération, 06/06/2006 [lire en ligne]
- ↑ D'après Frédéric Bobin, Le Monde, 17 juin 2005
- ↑ Jean-Pierre Larivière, Jean-Pierre Marchand, Géographie de la Chine, page 218
- ↑ source : site web de l'ISAAA
- ↑ Jean-Pierre Larivière, Jean-Pierre Marchand, Géographie de la Chine, page 227
- ↑ a , b , c et d Les tomates de Provence passées au chinois, Commerce international, 2 juillet 2004
Bibliographie
- Jean-Pierre Larivière, Jean-Pierre Marchand, Géographie de la Chine, Paris, Armand Colin, 1999, ISBN 2200251181
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