- FeSO4,7H2O
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Mélantérite
Mélantérite
CatégorieVII : sulfates, sélénates tellurates, chromates, molybdates, tungstatesGénéral Formule brute FeSO4 7H2O Identification Masse moléculaire 278.02 g/mol Couleur incolore, blanc à verdâtre, bleu verdâtre à bleu si inclusions de cuivre Classe cristalline ou groupe d'espace Prismatique - 2/m Système cristallin monoclinique Réseau de Bravais Primitif P Macle non connu Clivage parfait à {001}, distinct à {110} Habitus aciculaire, fibreux, concretionnaire, pulverulent, efflorescence, massif; très rare cristaux dans la nature. Fracture conchoïdale Échelle de Mohs 2 Éclat vitreux Propriétés optiques Indice de réfraction nα = 1.470 - 1.471 nβ = 1.477 - 1.480 nγ = 1.486 Biréfringence Biaxial (+);δ = 0.016 Dispersion 2vz ~ 86° Trait blanc Transparence semi-transparent, translucide à opaque Autres propriétés Densité 1,89 Solubilité soluble à l'eau à froid Caractères distinctifs Radioactivité aucune Principales variétés Pisanite Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Mélantérite Général No CAS No EINECS Propriétés chimiques Formule brute FeSO4 7H2O Masse molaire 278,015 g∙mol-1
H 5,08 %, Fe 20,09 %, O 63,3 %, S 11,53 %,Propriétés physiques T° fusion devient du monohydrate à 60 °C Précautions Directive 67/548/EEC
XnPhrases R : 22, 36/38, Phrases S : 2, 46, SIMDUT[1] Produit non contrôlé Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La mélantérite est un minéral composé de sulfate de fer heptahydraté, de formule chimique FeSO4 7H2O. C'est un minéral secondaire qui se forme, dans la nature, par décomposition de sulfures de fer tels que pyrite, marcassite, pyrrhotite, chalcopyrite, arsénopyrite ou berthiérite sous l'action de l'eau ou de l'humidité. Elle cristallise dans le système monoclinique.
Elle se présente le plus souvent sous forme de petits cristaux n'excédant pas 2 mm, mais peut aussi exister sous forme de plus gros cristaux. Les formes cristallines sont variées : prismes courts, cristaux tabulaires, pseudo-rhomboèdres, pseudo-octaèdres, formes fibreuses, aciculaires. Les cristaux s'agencent en agrégats grenus, efflorescences, encroûtements ou masses stalactitiques et concrétionnées.
La mélantérite est un indicateur de la présence possible d'acide sulfurique et ne doit pas être prise à main nue, ou inhalée lorsqu'elle est sous forme pulvérulente.
Sommaire
Etymologie et découvreur
Dioscorides en 50 après J.-C. est le premier a en faire mention écrite. Sa description moderne est due à René Just Haüy en 1801 il le nomme fer sulfaté; François Sulpice Beudant en 1832[2] lui donne le nom de mélanterie (du grec μελαντηρία, melanteria). Ce n'est qu'en 1850 que le terme mélantérite sera définitivement arrêté par Haidinger[3] .
Le groupe de la mélantérite
Mélantérite est aussi le nom d'un groupe de cinq sulfates heptahydratés monocliniques, dont la mélantérite est le plus commun. Ces minéraux ont la même structure de base que la mélantérite mais avec substitution des ions fer par des ions manganèse, cobalt, cuivre ou zinc. Les quatre autres membres du groupe mélantérite sont :
- Bieberite (sulfate de cobalt hydraté, Co SO4 7H2O)
- Boothite (sulfate de cuivre hydraté, Cu SO4 7H2O)
- Mallardite (sulfate de manganèse hydraté, Mn SO4 7H2O)
- Zinc-mélantérite (sulfate de zinc, cuivre et fer hydraté, (Zn,Cu,Fe)SO4 7H2O)
Gisements
Elle se rencontre dans les crevasses ou cavités des roches sédimentaires et métamorphiques sulfurées ainsi que dans le charbon et le lignite (roches carbonées). Elle se forme rapidement sur les murs, les voûtes et les structures de soutènement des galeries de mines dans lesquelles se trouvent des sulfures de fer.
Ses principaux gisements sont les mines de Rio Tinto, en Espagne ; Rammelsberg en Allemagne ; Falun en Suède ; et aux États-Unis ce sont : Ducktown, Tennessee ; Dakota du Sud ; Colorado ; Bigham Canyon, Utah ; Comstock Lode, Nevada ; Butte, Montana ; différentes mines de l'Arizona et enfin quelques régions de la Californie.
Minéraux associés
Pisanite, chalcanthite, epsomite, pickeringite, halotrichite, et autres sulfates.
Synonymie
- couperose verte
- fer sulfaté (Haüy 1801)
- mélantérie, (Beudant 1832)
- mélanthérite (Chapman, E.J. 1843)[4]
- vitriol vert.
Variété
- pisanite : variété cuprifère de mélantérite de formule (Fe, Cu)SO4 7H2O. Décrite par Alfred Kenngott en 1860 dédié au minéralogiste et marchand de minéraux Félix Pisani (28 Avril 1831 Constantinople, Turquie - 7 novembre 1920 Paris)[5].
- Synoyme de pisanite
- chalcitris
- chalcite
- mélantérite cuprifère
- cuprokirovite variété cuprifère de kirovite de formule (Fe,Mg,Cu)SO4.7H2O. Contenant 3.36% MgO et 3.18% CuO. Décrite par Vertushkov (1939) à Smolnik baňa, Smolnické rudné pole en Slovaquie.
- Synoyme de cuprokirovite
- cuprojarosite
- kirovite : variété magnésienne de mélanterite décrite par Vertushkov en 1939, à Smolnik baňa, Smolnické rudné pole en Slovaquie.[6], de formule (Fe,Mg,)SO4.7H2O.
- Synoyme de kirovite
- jarosit Selon Korta 1937[7] . Attention à la confusion avec Jarosite le sulfate de fer et de potassium.
- Mg-bearing Melanterite
- yarroshite
- luckite: variété manganésifère de mélanterite décrite par Carnot en 1879[8], de formule (Fe,Mn)SO4.7H2O. Le terme dérive de la localité type "the Lucky Boy" Mine, Butterfield Canyon, Salt Lake County, Utah, USA.
- Synoyme de luckite
- luckyite
- manganoan melanterite
- sommairite : variété zincifère de mélanterite de formule (Fe,Zn)SO4.7H2O.
Notes et références
- ↑ « Sulfate ferreux heptahydraté » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme canadien responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009
- ↑ Beudant, F.S. (1832), Traité élémentaire de Minéralogie, second édition, 2 volumes: 2: 482.
- ↑ Haidinger, Wm. (1850) Handbuch der bestimmenden Mineralogie. Vienna, 2nd. Edition: 489.
- ↑ Chapman, E.J. (1843) Practical Mineralogy. London, Paris, and Leipzig: 14.
- ↑ (1852) Kenngott, G.A. (1852) Ubersichte der Resultate mineralogischer Forschungen For the years for 1856-57, Leipzig: 10: 1860
- ↑ Vertushkov (1939) Bull. ac. sc. U.R.S.S., Sér. geol., no. 1: 109.
- ↑ Kokta (1937) Sbornik Klubu Příro. Brnĕ: 19: 75.
- ↑ Carnot (1879) Bulletin de la Société française de Minéralogie: 2: 168.
- Dud'a R. et Rejl L., 1987. La Grande Encyclopédie des minéraux, Gründ, 2e édition, pp. 120-121 ISBN 2700025008
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