Famille d'Everlange

Famille d'Everlange

La famille d’Everlange, originaire de Bohême, se serait établie au Luxembourg (village de ce nom: Everlange) vers le commencement du XIVe siècle où elle y possédait la seigneurie d'Arloncourt et celle d'Everlingen (Everlange). Cette famille est citée dans plusieurs actes de cette époque, dont un acte du 2 février 1312 par lequel Jean Ier, dit l’Aveugle, roi de Bohême et comte de Luxembourg, donne à Jean d’Everlange un sixième de la haute justice du ban d’Arloncourt.

La famille d'Everlange (de Bellevue) est inscrite à l'Association d'entraide de la Noblesse Française.

Sommaire

Historique

La filiation de cette famille est prouvée jusqu’au XVIe siècle avec Nicolas d'Everlange qui épousa Marie-Thirionette de Vance dont est issu Bernard.

Bernard d'Everlange était échevin d’Arlon en 1545, sous-prévôt du marquisat d’Arlon en 1561 et seigneur d’Arloncourt et du Châtelet. En 1564, il fonde les forges du Châtelet-Bas et du Pont-d'Oye à Habay. Il décéda en décembre 1595 et fut inhumé dans le chœur de l’église des Carmes à Arlon.

Son dernier fils, Nicolas d'Everlange, membre du siège des nobles du Duché de Luxembourg et du Comté de Chiny dès 1605, épousa Marie de Lamborel en 1583 et acquit en 1597 la seigneurie de Witry (actuelle Belgique Luxembourgeoise). La seigneurie de Witry resta la propriété de la famille jusqu’en 1783 (pierres tombales subsistantes dans l’église de Witry, commune de Léglise, Belgique).

La branche aînée de la famille (d’Everlange de Witry) s’est éteinte en 1815 avec le décès à Odessa de Robert-Joseph d'Everlange de Witry.

La branche cadette (d’Everlange de Bellevue) descend de Salomon d'Everlange, fils cadet de Nicolas, né le 15 octobre 1574 et décédé en 1642, il était seigneur de Pallen.

Son fils Georges-Frédéric d'Everlange, issu de son mariage avec Marie-Salomé de Roben, devint, par son mariage avec Claude-Marguerite de Gourcy, seigneur de Gorcey à Longuyon et s’installa en Lorraine. En 1693, Georges-Frédéric rendit foi et hommages à Louis XIV, roi de France puis en 1699, la Lorraine et le Barrois ayant été rendus à leur souverain légitime, Georges-Frédéric rendit foi et hommages à Léopold Ier, duc de Lorraine et de Bar.

Son fils Jean-Nicolas d'Everlange, né en 1679, épousa le 1er mars 1703 à Saint-Mard, Margueritte de Laittres, fille de Philippe-Edmond de Laittres, seigneur de Saint-Mard, gouverneur et prévôt de Virton et de Marie-Elisabeth de Nassau-Detzem, dame de Belven. Par son mariage, Jean-Nicolas devint seigneur de Belven. C’est par une francisation du nom de cette seigneurie que le nom de cette branche devint d’Everlange de Bellevue. Jean-Nicolas décéda le 8 août 1757 à Longuyon.

Son fils, Albert-Hyacinthe d'Everlange, était seigneur de Pallen, Belven, Longuyon et Saint-Mard. Il épousa Marie-Antoinette de Rolly en 1725 et fit carrière en tant qu’officier au service impérial.

Le dernier fils d’Albert-Hyacinthe, Léopold-Dieudonné, né le 24 septembre 1736 et décédé le 5 avril 1808, seigneur de Belven, fit une carrière militaire et laissa une postérité.

Son fils, Jean-Léopold-Dieudonné d'Everlange, né le 19 juin 1787 était écuyer seigneur de Belven, il s’engagea dans la Garde impériale en 1807. Décoré de la Légion d'honneur en 1809 des mains de l’Empereur Napoléon Ier sur le champ de la Bataille d'Essling, il fut également fait Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 12 juin 1823 durant l'expédition d'Espagne. Jean-Léopold-Dieudonné épousa le 14 août 1818 Jeanne Boissier, fille d’Henry Boissier, notaire royal à Vauvert dans le Gard et s’installa à Nîmes.

Armes et devise

Blason famille lu Everlange.svg

Les armes de la famille d'Everlange sont d'azur à la fasce d'argent, accompagnée de deux étoiles d'or, l'une en chef, l'autre en pointe.

La devise de la famille d'Everlange est Stella duce (Conduit par l'étoile).

Illustrations

Louis-Hyacinthe d'Everlange de Witry (1719-1799), chanoine noble de la métropole de Tournai, aumônier d’honneur de S.A.R. le prince Charles-Alexandre de Lorraine en 1749, sur-intendant de ses cabinets de raretés à la Cour de Bruxelles et membre de l’académie impériale et royale des sciences et belles lettres de Bruxelles en 1773, auteur de plusieurs mémoires scientifiques ainsi que de plusieurs autres essais dont Extrait d’un éloge de Marie-Thérèse d’Autriche, Mélanges sérieux et comiques, Réflexions sur la politesse ou la civilité moderne, Suppléments aux germanismes, Courtes réflexions critiques faites par un belge sur les germanismes.

Jean-Bernard-Auguste d'Everlange de Witry (1749-1813), colonel au service de l’Electeur Palatin, chambellan de S.M. Maximilien Ier, roi de Bavière.

Robert-Joseph d'Everlange de Witry (1754-1815), dit le Chevalier de Witry, page de S.A.R. le prince Charles-Alexandre de Lorraine, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem le 21 septembre 1780, officier au régiment Royal-Suédois, ambassadeur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem auprès de l’empereur Paul Ier de Russie à Saint-Pétersbourg, commandeur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem le 27 octobre 1798, trésorier du prieuré de Russie, jésuite à Dunebourg en 1804 sous le nom de Père Everlingen, directeur de l’instruction publique et des collèges d’Odessa.

Pierre-Emile d'Everlange de Bellevue (1820-1899), curé-doyen de Saint-Gilles en 1873, chanoine honoraire de Nîmes, Digne et Montpellier, missionnaire apostolique, directeur de l’œuvre des Domestiques, auteur de plusieurs ouvrages dont Histoire de Saint Gilles : Sa vie, son abbaye, sa basilique, son tombeau, Saint Gilles et son Pèlerinage : Manuel du Touriste et du Pèlerin, Vies des Saintes Servantes, Devoirs des servantes en exemple et Jérusalem et les lieux saints : impressions et souvenirs d’un pèlerin, il est inhumé en gisant dans la crypte de l’abbatiale de Saint-Gilles.

Bibliographie

  • Charles René d'Hozier, Armorial Général de France : Lorraine-Luxembourg, 1697
  • Jean Bertholet, Histoire Ecclésiastique et Civile du Duché de Luxembourg et Comté de Chiny, 1743
  • Auguste Neyen, Biographie luxembourgeoise. Histoire des hommes distingués originaires de ce pays, considéré à l'époque de sa plus grande étendue ou qui se sont rendus remarquables pendant le séjour qu'ils y ont fait, 1860
  • de Kessel, Livre d’Or de la Noblesse Luxembourgeoise, 1869
  • Charles Piot, Biographie Nationale publiée par l’Académie Royale des Sciences et Lettres de Belgique, 1878
  • Emile Tandel, Les Communes Luxembourgeoises, 1890
  • P. Errard, La famille d’Everlange, Bulletin des Naturalistes et Archéologues du Nord de la Meuse, 1922
  • Jean-Claude Loutsch, Armorial du pays de Luxembourg, Luxembourg, Publications nationales du Ministère des Arts et des Sciences, 1974 
  • Michèle Galand, Louis-Hyacinthe d’Everlange de Witry, L’Académie impériale et royale de Bruxelles, ses académiciens et leurs réseaux intellectuels au XVIIIe siècle (page 203-205), Editeur scientifique Hervé Hasquin, 2009

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