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Évariste Huc
Régis Évariste Huc ou plus simplement Évariste Huc (né le 1er août 1813 à Caylus (Tarn-et-Garonne) - mort le 31 mars 1860 à Paris) était un religieux français de l'ordre des Lazaristes, qui fut missionnaire en Chine au XIXe siècle et effectua des missions d'exploration à travers la Mongolie (Tartarie) jusqu'au Tibet en 1844-1846, dont il rendit compte dans un livre, publié pour la première fois en 1850.
Depuis les voyages de l'Anglais Thomas Manning[1] au Tibet (1811-1812)[2], aucun Européen n'avait visité Lhassa. Les récits du père Huc vont stimuler l'intérêt des Européens pour l'Asie centrale et ouvrir la voie aux études asiatiques.
Sommaire
Biographie
Affecté en 1840 au vicariat nouvellement créé de Tartarie-Mongolie, Évariste Huc a été chargé d'un voyage d'exploration avec le R.P. Joseph Gabet pour étudier les habitudes des tribus mongoles en vue de leur évangélisation.
Quittant leur « domicile » de la région de Pékin en compagnie d'un jeune lama, ils passèrent par Dolon-nor, Guihuacheng (Kwei-hwa-ch'eng), le pays Ordo, le Ningxia (Ning-hia), Ala-shan, traversèrent la Grande Muraille et atteignirent Xining (Si-ning), dans la province du Qinghai. (Kan-Su). Ils visitèrent le monastère de Kumbum Jampa Ling (Kun-Bum), et se joignirent à une ambassade tibétaine qui revenait de Pékin. En passant par le Koukou-nor (Ku-ku-nor), le Tsaidam et les montagnes Bayan-Kara, ils arrivèrent à Lhassa, le 20 janvier 1846, après 18 mois de voyage.
Ils étaient les premiers étrangers à visiter Lhassa depuis Thomas Manning en 1811-1812, et 85 ans avant le passage de la première femme occidentale, Alexandra David-Néel.
Ils furent bien traîtés par les Tibétains, mais l'amban chinois Ki-shan, qui avait une dent contre les Occidentaux (il avait été condamné à mort puis amnistié pour ses relations avec les Anglais pendant la guerre de l'Opium), les fit expulser le 26 février sous bonne garde d'un escorte chinoise qui les ramena en palanquin à Canton où ils parvinrent fin septembre 1846.
Le récit du Père Huc, « Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie et le Tibet », publié en 1850 à Paris, suivi de « L'Empire chinois », a connu un grand succès.
Le Père Huc est mort à Paris le 31 mars 1860 à l'âge de 46 ans.
Bibliographie
Les éditions des œuvres de M. Huc, prêtre-missionnaire de la congrégation de Saint-Lazare, sont les suivantes :
- Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie, le Thibet et la Chine pendant les années 1844, 1845 et 1846, Paris, Librairie d'Adrien Le Clère et Cie, deuxième édition, 1853.
- Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Thibet pendant les années 1844, 1845 et 1846, tome premier La Tartarie, Paris, Librairie de Gaume frères, troisième édition, 1854.
- Réédition moderne : Éditions Omnibus, Paris, 2001.
- L'Empire chinois, 2 volumes, Paris, 1854.
- Le Christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet, 4 volumes, Paris, 1857-1858.
La biographie la plus sûre est celle de: Jacqueline Thevenet, Le Lama d'Occident, Evariste Huc, de France en Tartarie et du Tibet en Chine, 1813-1860, Seghers, Paris, 1989.
Liens internes
Liens externes
- Édition électronique intégrale du livre du Père Huc sur le site de l'Université du Québec à Chicoutimi
- le trajet du voyage
- Exposition sur Evariste Huc "Voyage en Chine" au musée des Arts d'Afrique et d'Asie de Vichy en 2008
Notes et références
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