Agalega

Agalega

Agaléga

10° 25′ 05″ S 56° 37′ 57″ E / -10.41813889, 56.63246667

Carte de l'archipel d'Agaléga.

Agaléga est un archipel de l'océan Indien, territoire éloigné de la République de Maurice, situé à 1 070 km au nord de cette dernière (coordonnées 10°37′S 56°54′E). D'origine corallienne, il est formé de deux îlots - North Island et South Island, les îles du Nord et du Sud - reliés par un isthme sablonneux.

Sommaire

Géographie

North Island fait 12,5 km de long sur 1,5 km de large alors que South Island fait 7 km de long sur 4,5 km de large. La superficie totale des deux îlots serait de 26 km². Le sol est de nature corallienne. Le point culminant se trouve au sommet de la colline d’Emmerez sur l’île du nord. Le climat est chaud et humide et la température moyenne annuelle est de 26ºC, oscillant entre un minimum de 22,5ºC et un maximum de 30,6ºC. Avril est le mois le plus chaud de l’année. Ce climat tropical est favorable au développement de mangroves et cocotiers qui couvrent les deux îlots. Il y a environ 300 personnes qui vivent sur l'archipel.

Histoire

Tout comme les autres îles des Mascareignes, il se peut qu’Agaléga fût connu des navigateurs malais et arabes, mais aucune trace écrite qui confirme ces dires n’a été retrouvée à ce jour.

Quant à l’origine de nom Agaléga, il en existe trois versions :

Il se peut que l’explorateur Portugais Don Pedro de Masceranhas baptisa les deux îles en 1512, quand il découvrit l’île Maurice et l’île de la Réunion. Ainsi il aurait nommé Agaléga et l’île de Ste Marie (au large de la côte est de Madagascar) en l’honneur de deux de ses voiliers, le "Galega" et le "Santa Maria".

La seconde piste, qui est la plus probable, est celle qui nous mène à João da Nova, navigateur Galicien, employé par les Portugais. Il fut connu de ses marins sous le sobriquet Jean Gallego. Ce baptême est bien documenté dans Les Nouvelles Annales de Voyage (Tome 38, page 88). Il y est écrit que le dénommé João da Nova découvrit ces îlots en 1501. Agalega, écrit en galicien a galega, veut dire la galicienne.

La troisième piste de parrainage des deux îles, est le navigateur Portugais Diogo Lopes de Sequeira. Sir Robert Scott expliqua dans son livre Lumuria que ce navigateur découvrit Agaléga en 1509 et le nomma Baixas da Gale or Galeass Bank, Gale signifiant un vent de force 8 en anglais. Le nom fait référence, ironiquement, à la formation d’une bourrasque de vent qui aurait modelée les côtes des deux îlots. À la suite de cette découverte, les cartes de la région représentaient les îlots comme Gale, Galera, Galega et finalement Agaléga.

M. de Rosemond fonda le premier établissement de l'île. À son arrivée en août 1808 il découvrit le corps de deux naufragés et une bouteille contenant des notes écrites par l'un d'eux, le corsaire Robert Dufour. La seule montagne de l'Ile, Montagne d'Emmerez (ou colline), tire ainsi son nom de l'aventure tragique de la deuxième naufragée, une mauricienne, Adelaide d'Emmerez. Selon les bases de Memoires et découvertes d'Auguste le Duc, on pourrait conclure que les naufragés auraient été les premiers vrais occupants de l'île de 1806 à 1808.

Le développement économique, infrastructurel et politique de l'île ne trouvera son essor qu'à l'arrivée de Auguste Le Duc en 1827, administrateur français envoyé par M. Barbé pour s'occuper de sa production de l'Huile de Coco et du coprah. Toujours présents, des vestiges historiques datant de 1827 à 1846, fait de mains d'esclaves: Le village Vingt-Cinq (à cause des 25 coups de fouet que recevaient les esclaves rebelles), Les Cachots des Esclaves, Le Moulin à l'Huile, Le Cimetière des Noirs, Le Cimetière des Blancs entre autres. Auguste le Duc entama même la construction d'un pont entre les deux îles, qui sera balayé rapidement par les forces de la nature.

L'Église Catholique ne s'implantera qu'en 1897 avec le premier missionnaire, le père Victor Malaval, s.j. Une chapelle improvisée fut construite sur l'Ile du Sud.

L'origine des habitants a été hautement influencé par la situation politique du monde au XIXe siècle (L'Ile Maurice qui passe au anglais en 1810, l'abolition de la traite négrière, l'Abolition de l'esclavage en 1835, les Coolies ). Des esclaves d'origines malgaches, de Madras en Inde, des esclaves libérés de navire négrières, ou l'entrepot d'esclaves comoriens.

Des légendes tel que "Calèche Blanc" et de la "Princesse Malgache" enterrée sur l'ile ou encore le langage codé de "langaz Madam Seret" a suivi une tradition orale depuis le temps des esclaves. Cette langue est un mélange de français et de créole mauricien où chaque syllabe est doublée avec la première consonnes remplacés par le "g" (ex. "français" devient "frangrançaisgais"). L'origine et le but de cette langue reste flou.

De nos jours, la population est d’environ 300 personnes (Agaléens) qui parlent le créole et le catholicisme est prédominant.

Infrastructures

Les lieux d’habitation principaux sont les villages de Vingt-Cinq et de La Fourche sur l’île du Nord et de Ste Rita sur l’île du Sud. La route reliant les différentes localités est corallienne et sablonneuse. L’île du Nord abrite une piste d’atterrissage, l’école primaire gouvernementale "Jacques Le Chartier", le poste de police, la station météorologique, l’administration centrale, le bureau des télécommunications (Mauritius Telecom) ainsi que le service de santé. Il n’y a pas de réseau de distribution d’eau courante. L’eau potable provient d’eau de pluie recueillie par des gouttières. L’eau pour les autres usages provient des puits. L’électricité est fournie par des générateurs tournant au diesel et la fourniture se limite à certaines heures. La compagnie qui gère les îles lointaines telles qu’Agaléga et St Brandon travaille sur un projet visant à assurer une alimentation permanente (connexion sous-marine) de ces îles.

Agaléga est relié à l’île Maurice par voies aérienne et maritime. La piste d’atterrissage sur l’île du nord permet le décollage et l’atterrissage d’appareils de faible envergure. Il n’y a pas de port fonctionnel sur les îles mais seulement une jetée à St James Anchorage sur l’île du nord. Les navires de la Mauritius Shipping Corporation, (le Mauritius Pride et le Mauritius Trochetia) jettent l’ancre à environ 500 m de ce lieu, en mer profonde, lors des ravitaillements.

Le service de santé est assuré par un officier de santé et une sage-femme. Des médecins venant de Maurice font des tournées de courte durée tout au long de l’année. Les Agaléens reçoivent également la visite d’un magistrat au cours de l’année.

Pour l'éducation, les jeunes suivent le cycle primaire sur place et continuent ensuite leur scolarité en cycle secondaire à Maurice.

Indien de location

Au début du mois de décembre 2006, le journal indien, le Times de l'Inde, pour une série de rapports que Maurice a proposé de transférer les Agalegas à l'Inde sur un bail emphytéotique en vue de développer l'infrastructure touristique.[1],[2],[3],[4].

Étant donné les faits de la politique mauricienne, construit autour d'équilibrer les différentes communautés ethniques, tels que les créoles et francophones de l'Indo-Mauriciens, Créoles et opposé à refuser cette proposition.[5]

Dans une interview accordée au Times de l'Inde, le vice-premier ministre mauricien, Xavier-Luc Duval, un groupe ethnique créole lui-même, a nié qu'il y ait eu de la part du gouvernement mauricien à céder ou louer les îles à l'Inde[6].

Économie

Agaléga est géré par une compagnie de l’État mauricien, l’Outer Island Development Company (compagnie de développement des îles lointaines), OIDC. Cette compagnie délègue un Resident Manager, sorte d’intendant, qui est l’autorité suprême sur les deux îlots. L’économie de l’archipel est principalement basée sur l’exploitation d’huile de coco.

Références

Lien externe

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