El Kab

El Kab
El Kab
Ville d'Égypte antique
Noms
en égyptien ancien Nekheb
en grec Eileithyaspolis
Localisation
Région Haute-Égypte
Nome 3e : Nome de la Forteresse (nḫn)
Coordonnées 25° 07′ 00″ Nord
       32° 48′ 00″ Est
/ 25.116667, 32.8
  
Situation sur carte Égypte
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El Kab

El Kab est le nom arabe de la ville antique de Nekheb. Les Grecs, qui avaient identifié Nekhbet à leur déesse des accouchements Eileithyia, donnèrent à cette ville le nom de Eileithyias polis ou Eileithyiapolis (littéralement, « la ville de Eileithyias », nom grec de la déesse Nekhbet). Elle se situait entre le Nil et le désert, à l'embouchure du ouâdi Hilal (ou wadi Hellal), à 90 km au sud de Thèbes, sur la rive droite du fleuve en face de Hiérakonpolis.

Capitale du 3e nome de Haute-Égypte, le nome « de la Forteresse" » ou « le Rural » ou « les deux plumes (nxn) » elle resta une ville importante jusqu'à l'invasion arabe au VIIIe siècle de notre ère. À cette occasion, elle fut presque totalement détruite.

Sommaire

La ville

Aujourd'hui, on peut voir dans la ville, principalement les murailles du roi Nectanébo II, plusieurs temples, des rochers abritant des stèles et graffitis de diverses époques.

Les vestiges les plus remarquables remontent à la période de Nectanébo II (XXXe dynastie), qui entoura la cité de puissantes murailles, pour lesquelles ont peut-être été utilisés d’anciens éléments. Cette enceinte constitue une énorme masse quadrangulaire de 530 mètres de côté, sur une hauteur de six mètres et une épaisseur de douze mètres. Près des portes monumentales ont été édifiées des rampes par lesquelles on accédait au sommet du rempart. Seules apparaissent encore les ruines des temples situés dans la partie sud-ouest de la ville. Les plus anciennes traces de construction sont datées de la XIe dynastie. L'origine du temple de Nekhbet remonte à la XVIIIe dynastie, mais l'ensemble du monument, avec ses trois pylônes, sa salle hypostyle, son naos et ses cryptes, date du règne d'Achôris (début du -IVe siècle). Un temple de Thot est accolé au mur ouest. Il consiste en un pylône de l’époque de Ramsès II, une cour à portique, une salle hypostyle à trois nefs et le naos.

Hors de l’enceinte ont été identifiés les restes d’un temple à déambulatoire édifié sous Thoutmôsis III, un autre de l’époque de Nectanébo II, et un hémispéos (temple caverne) partiellement aménagé dans la falaise, de Ptolémée II Philadelphe (-282/-246).

La nécropole

La nécropole se trouve à l'extérieur de l'ancienne ville, à environ 600 m de l'enceinte, de l'autre côté de la route. Sur le versant sud de la colline qui domine la ville, ces tombes rupestres ont accueilli les tombes des familles des princes de la ville au Moyen Empire, pendant la guerre contre les Hyksôs et au début de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire).

Les monuments les plus connus sont les tombes d'Ahmès fils d'Abana, de son petit-fils Pahéri, de Renini, de Setaou et d’Ahmès Pen-Nekhbet.

La tombe d'Ahmès, fils d'Abana (EK5)

Ahmès fils d'Abana a vécu sous les règnes d'Ahmôsis Ier et d'Amenhotep Ier. Comme amiral commandant militaire, il a notamment participé avec succès au siège d'Avaris, la capitale des Hyksôs, dans le delta du Nil et mené des expéditions militaires au sud, près du Soudan. Il ira jusqu'au au-delà de la troisième cataracte. Ahmès, dans ses textes biographiques, est décrit comme « capitaine de marine ».

Sa tombe (signalée sur le site archéologique comme tombe n°5), se compose de deux chambres :

  • la chambre principale, voutée, ouverte sur l'extérieur. Sur le mur de droite, les inscriptions et une scène illustrent la victoire d'Ahmès fils d'Abana sur les Hyksôs. À l'extrême gauche, la scène le représente en grand avec son petit-fils Pahéri, plus petit à ses pieds. Sur le mur de gauche, les scènes sont martelées.
  • la chambre secondaire est maintenant murée.

La tombe de Pahéri (EK3)

Tombeau de Paheri

Pahéri était le petit-fils d'Ahmès fils d'Abana. Il était nomarque de Nekhen (Hiérakonpolis) sous le règne du roi Thoutmôsis III, scribe et tuteur du prince Ouadjmès.

La tombe est située sur une plateforme au-dessus de la précédente. Remarquablement bien conservée, c'est la tombe qui présente les décorations les plus intéressantes.

Sur les parois de la chambre voutée, à gauche de l'entrée, sont décrites des scènes de la vie quotidienne : de gauche à droite, travaux agricoles (culture du blé, récolte du lin, élevage du bétail dont des porcs), le petit prince Ouadjmès, second fils du pharaon Thoutmôsis Ier, sur les genoux de Pahéri qui était son précepteur, et enfin des scènes de chasse et de pêche sous les yeux de Pahéri et de sa femme représentés dans un petit pavillon. Sur l'autre paroi, à droite de l'entrée, la fresque représente la famille de Pahéri avec son épouse et sa mère.

La tombe d'Ahmès Pen-Nekhbet (EK2)

Cette tombe est actuellement fermée au public.

Son surnom Pen-Nekhbet signifie qu'il venait de Nekheb. Il était le gardien du sceau du pharaon. Sa tombe contient des textes concernant l'histoire du Nouvel Empire, des pharaons Ahmôsis Ier et Thoutmôsis III.

La tombe de Rani (EK7)

Rani était le grand prêtre et nomarque de Nekheb sous les règnes d'Amenhotep Ier, Thoutmôsis Ier et Thoutmôsis II.

Sa tombe présente des scènes de momification : des prêtres purifient le corps du défunt en versant de l'eau, ils portent le sarcophage protégé par l'œil d'Horus gravé sur le sarcophage, un prêtre portant le masque d'Anubis attend à l'entrée de la tombe pour faire le rite de l'ouverture de la bouche.

Il y a de nombreuses autres tombes creusées dans la montagne, non accessibles au public.

Les tombes présentent souvent des cavités qui recueillaient les offrandes et les sarcophages.

Les tombes d'El Kab rappellent celles de la vallée des rois : à partir du Nouvel Empire, ou plus exactement à partir du règne du troisième pharaon, Thoutmosis Ier, on a commencé à creuser les tombes dans la montagne, à faire des nécropoles indépendantes des temples.

Photos

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Références bibliographiques

  • Jean Bingen, Fouilles d’Elkab III, les ostraca Grecs, O.Elkab gr., 1989.
  • Jean Capart, El Kab, Fouilles en Égypte, Impressions et souvenirs, Fondation Égyptologique Reine Elisabeth, Bruxelles, 1946.
  • Philippe Derchain et Pierre Marie Vermeersch, Elkab, 1, FÉRE, Bruxelles, 1971 et Elkab, 2,Elkabien, épipaléolithique de la vallée du Nil égyptien , Publications du comité des fouilles belges en Belgique, FERE, Bruxelles, 1978.
  • Ph. Conrad, Égypte, Culture guides, Puf, Clio, 2007
  • O. Tiano, Vacances pratiques en Égypte, Paris, 1990

Lien externe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article El Kab de Wikipédia en français (auteurs)

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