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Edith Cavell
Edith Louisa Cavell (4 décembre 1865 – 12 octobre 1915) est une héroïne de la Première Guerre mondiale.
Edith Cavell naît en 1865 à Swardeston, dans le Norfolk, où son père, le révérend Frederick Cavell, est vicaire pendant 45 ans. Elle est formée comme infirmière au Royal London Hospital et, en 1907, nommée infirmière en chef au Berkendael Institute, à Bruxelles (Belgique). En 1909, elle fonde à Bruxelles une école d'infirmières. Quand la Première Guerre mondiale éclate, l'hôpital est pris en main par la Croix Rouge ; Edith Cavell et ses élèves soignent les blessés des armées alliées et allemandes. L'infirmière Cavell aide des centaines de soldats alliés à passer de la Belgique occupée vers les Pays-Bas neutres, en violation de la loi militaire. En 1915, elle est arrêtée et conduite devant une cour martiale par les Allemands.
Ce réseau d’évasion fut initié par des Belges de la région de Mons et aidait les soldats alliés blessés et cachés à s'évader de la Belgique occupée. Ensuite, ce réseau fusionna avec un autre, créé par plusieurs femmes (la comtesse de Belleville, la princesse de Croy, Louise Thuliez et Louise de Bettignies) dans le nord de la France. Parmi les co-inculpés aux côtés d'Edith Cavell et de Philippe Baucq figurent également de nombreux patriotes issus de milieux populaires comme les cafetiers Pansaers, Rasquin, ou l'aubergiste, cabaretier et maçon François Vandievoet.
Edith Cavell et Philippe Baucq, qui fut arrêté cinq jours avant elle, le 31 juillet 1915, furent jugés le 6 octobre 1915 et, pour éviter des représailles, exécutés le lendemain.
Les juges, insensibles aux protestations internationales, qui les ont condamnés à mort furent: Werthmann, Lieutenant-colonel, Stoeber, Conseiller de conseil de guerre et Duwe, assesseur de conseil de guerre.
Elle ne se défend pas, admettant les actes qui lui sont reprochés et est fusillée par un peloton d'exécution à 2 heures du matin, le 12 octobre, devenant un martyr populaire et entrant dans l'histoire britannique comme une héroïne. L'exécution a eu lieu au Tir National, un site militaire (aujourd'hui un mémorial, près de l'immeuble de la télévision publique), où elle a été enterrée. L'affaire Edith Cavell est devenue un élément important de la propagande britannique pendant la guerre. Le médecin officier allemand l'assistant est le poète expressionniste Gottfried Benn (1886-1956), qui a laissé un récit de l'événement.
La nuit précédant son exécution, elle parle au chapelain anglican, le révérend Gahan, qui a été autorisé à la voir pour lui donner la communion. « Le patriotisme n'est pas assez, je ne dois avoir ni haine ni amertume envers quiconque. » Ces mots sont inscrits sur la statue de St. Martin's Place, près de Trafalgar Square, à Londres.
Après la guerre, le corps d'Edith Cavell est exhumé et ramené au Royaume-Uni. Après un service mémorial à l'abbaye de Westminster conduit par le roi George V, elle est conduite par train spécial à Thorpe Station, à Norwich. Elle est réinhumée à Life's Green, à l'extrémité est de la cathédrale de Norwich. Chaque année, un service est rendu devant sa tombe.
Une rue ainsi qu'un institut médical portent le nom d'Edith Cavell à Bruxelles, dans la commune d'Uccle. Une rue porte également le nom d'Edith Cavell à Sainte-Adresse près du Havre ainsi qu'à Vitry sur Seine (Val de Marne), à Courbevoie (Hauts de Seine), au Creusot (Saône-et-Loire), à Hyères (Var) et à Nice (Alpes-Maritimes).
Une place lui est enfin dédiée à Lille (quartier de Lille-Sud), ville aussi concernée par la mort, en captivité, d'une héroïne de la 1ère guerre mondiale : Louise de Bettignies.
Monument
- À Paris, dans le jardin des Tuileries un monument à la mémoire d'Édith Cavell, offert à la Ville de Paris par le journal Le Matin, fut inauguré le 12 juin 1920. Dû au ciseau de Gabriel Pech il était adossé au mur oriental du Jeu de Paume. Il fut détruit le 14 juin 1940, dès l' entrée des troupes allemandes dans Paris.
Bibliographie
- Ambroise Got, Edith Cavell, Miss Cavell: from the unpublished documents of the trial: the property of a former commissary of the German government, édité par Hodder and Stoughton, 1920
- Ambroise Got, Docteur en Philosophie, L'affaire Miss Cavell. D'après les documents inédits de la justice allemande, Paris, Plon, 1921.
- Ambroise Got, Face à la mort. Journal de Philippe Baucq, fusillé par les Allemands avec Miss *Cavell, Paris, 1924.
- Jean-Marc Binot, Héroïnes de la Grande Guerre, Librairie Arthème Fayard, 2008.
- Philippe Baucq, "Journal de ma captivité", dans, Revue des Deux Mondes, Paris, 15 juin 1923, 1er juillet 1923.
- Jean Bernard Passerieu, Histoire générale et anecdotique de la guerre de 1914, publié par Berger-Levrault, 1920
Liens internes
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