- Philippe Baucq
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Philippe-François-Victor Baucq
Philippe-François-Victor Baucq (1880-1915), héros de la Première Guerre mondiale, était un architecte belge et a eu un rôle important dans un réseau d'évasion au côté d'Edith Cavell pendant cette guerre.
Sommaire
Le réseau
Ce réseau d’évasion fut initié par des Belges de la région de Mons et aidait les soldats alliés blessés et cachés à s'évader de la Belgique occupée. Ensuite, ce réseau fusionna avec un autre, créé par plusieurs femmes (la comtesse de Belleville, la princesse de Croy, Louise Thuliez et Louise de Bettignies) dans le nord de la France.
L'arrestation et le procès par les Allemands
Il fut arrêté cinq jours avant Edith Cavell, le 31 juillet 1915. Edith Cavell et Philippe Baucq furent jugés le 6 octobre 1915 et, pour éviter des représailles, exécutés le lendemain.
Parmi les co-inculpés au côté d'Edith Cavell et de Philippe Baucq figurent également de nombreuses personnes issues de milieux populaires comme les cafetiers Pansaers, Rasquin, ou l'aubergiste cabaretier et maçon François Vandievoet.
Ce dernier fut acquité. Il avait déclaré au Tribunal allemand: "Jignore si Baucq est un racoleur de recrues" (Got, p. 59).
Comme l'écrit Philippe Baucq dans son Journal, "J'ai fait de mon mieux pour tirer (François) Van Dievoet du piège, ce à quoi j'ai réussi, je pense" et plus loin "j'ai insisté en faisant remarquer que la contradiction provenait de l'interprétation de on... et je.. que M. Van Dievoet a reconnu que j'avais suivi l'équipe qui s'était réunie chez lui un quart d'heure après qu'elle était partie" (Ambroise Got, Face à la mort. Journal de Philippe Baucq, fusillé par les Allemands avec Miss Cavell, Paris, 1924, p. 151.)
Dans son journal publié dans la Revue des Deux Mondes l'on trouve les précisions suivantes: "Mardi, 7 septembre 1915. Enfin, l’interrogatoire a continué aujourd’hui. J’ai été questionné pendant quatre heures et ce n’est pas fini… On m’a confronté avec Van Dievoet (N. B. il s'agit de l'aubergiste cabaretier et maçon François Vandievoet, rue Victor Hugo, 71). Celui-ci avoue que, le 25 juin, à sept heures du matin, des jeunes gens se sont réunis chez lui, où je suis venu leur parler à voix basse ; ensuite ils sont sortis et je les ai suivis. M. Van Dievoet est d’avis que le rendez-vous doit avoir été fixé par moi, parce qu’il ne connaît personne d’autre qui s’occupe de recrutement. » (p. 143) (Philippe Baucq, Journal de ma captivité, août-octobre 1915, IIème partie, Le Journal de Philippe Baucq fusillé avec Miss Cavell, dans, Revue des Deux Mondes, 1er juillet 1923, p. 126 et seq.)
Les juges
Les juges qui, insensibles aux protestations internationales, les ont condamnés à mort furent:
- Werthmann, Lieutenant-colonel,
- Stoeber, Conseiller de conseil de guerre,
- Duwe, assesseur de conseil de guerre.
Monument à Bruxelles
Un monument en pierre crée par l'artiste Jacques Nisot[1] est érigé en son honneur dans le parc Josaphat à Bruxelles.
Une rue à son nom à Etterbeek.
Bibliographie
- Philippe Baucq, "Journal de ma captivité", dans, Revue des Deux Mondes, Paris, 15 juin 1923, 1er juillet 1923.
- Ambroise Got, Edith Cavell, Miss Cavell: from the unpublished documents of the trial: the property of a former commissary of the German government, édité par Hodder and Stoughton, 1920
- Ambroise Got, Docteur en Philosophie, L'affaire Miss Cavell. D'après les documents inédits de la justice allemande, Paris, Plon, 1921.
- Ambroise Got, Face à la mort. Journal de Philippe Baucq, fusillé par les Allemands avec Miss Cavell, Paris, 1924.
- Jean Bernard Passerieu, Histoire générale et anecdotique de la guerre de 1914, publié par Berger-Levrault, 1920
Liens internes
Notes et références
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