- Tir national
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Le nom de Tir national (en néerlandais: Nationale Schietbaan) évoque toujours pour de nombreux Belges un complexe de l'architecture militaire de 20 hectares situé sur la commune Schaerbeek, le long du boulevard Auguste Reyers.
Ce bâtiment est inauguré en 1889 à l'endroit de l'actuel complexe bétonné de la cité de la télévision de service public belge RTBF et VRT pour remplacer une précédénte infrastructure appelée les Cibles nationales, sise chaussée de Louvain, près de la place Dailly. Le souvenir est encore perpétué par la dénomination de la rue de la Cible.
Le premier complexe est initié en 1859 par Charles Rogier, alors ministre de la défense nationale, et par Eugène Dailly, bourgmestre de Schaerbeek. Il fut abandonné par les autorités qui se rendaient compte que les installations s'avéraient obsolètes et insuffisantes, notamment en raison de la modernisation de l'armement nécessitant la possibilité aux tireurs de la Garde civique de s’exercer sur de plus longues distances.
Haut lieu de l’héroïsme belge, c'est au Tir national que de nombreux résistants de la dernière guerre furent exécutés : les poteaux d'exécution, un mémorial et les sépultures sont restés jusqu'en 1959, époque du dynamitage des édifices et des deux tours monumentales.
Le seul édifice déplacé est celui consacré à la résistante Edith Cavell. Un petit cimetière, l'enclos des fusillés, subsiste actuellement près des bâtiments de la télévision sur 40 ares, dernier témoin du Tir national. Y reposent actuellement 365 croix et étoiles de David, et une stèle parmi les sépultures marque l'emplacement de l'urne contenant les restes des victimes des camps de concentration de 1940-1945.
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