- Adygueens (peuple)
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Adyguéens
Pour les articles homonymes, voir Adyguéen.Les Adyguéens sont un peuple du nord-ouest du Caucase, habitant l'Adyguée (23 %[précision nécessaire]), sujet fédéral de la Russie, et la Karatchaiévo-Tcherkessie (11 %[précision nécessaire]), où ils sont nommés Tcherkesses. Le district national chapsough, district autonome créé pour les tribus chapsoughes des bords de la mer Noire, a été supprimé en 1943. Les Kabardes de la Kabardino-Balkarie sont souvent considérés comme composant la branche orientale des Adyguéens.
Alors que le nom que se donne ce peuple est Adyguéens, il est souvent connu en Occident sous le nom de Circassiens, un terme qui se réfère en réalité à un groupe de peuples plus vaste du Nord-Caucase.
Sommaire
Histoire
Les Adyguéens émergèrent comme une entité jamais politiquement unie aux alentours du XXe siècle, bien que certaines sources en fassent mention bien plus tôt. Leur absence d'unité a réduit leur influence dans la région et leur capacité à lutter contre les raids fréquents des Huns, des Avars, des Petchenègues, des Khazars et des Mongols.
Cette absence d'unité a également coûté aux Adyguéens leur indépendance ; ils ont été peu à peu conquis par la Russie à la suite d'une série de guerres et de campagnes à la fin du XVIIIe siècle et lors de la première moitié du XIXe siècle. À cette occasion, les souffrances du peuple des Adyguéens a reçu une certaine publicité en Occident, mais aucune assistance ne leur fut réellement apportée. Après la guerre de Crimée, la Russie s'est de plus en plus intéressée aux territoires du Caucase et aux peuples qui y habitent. Après les Tchétchènes et les Ingouches et la victoire contre Imam Shamil dans l'est du Caucase en 1859, les Russes vainquirent les Adyguéens à l'ouest de la région en 1864.
Comme bien d'autres minorités ethniques soumises au joug russe, les Adyguéens ont été déportés en masse ; la collectivisation soviétique a également contribué au déclin de ce peuple.
Culture
Peuple à la culture guerrière, les hommes adultes portaient les armes, et les enfants étaient entrainés dans l'objectif de devenir des guerriers. Les liens familiaux n'étaient pas primordiaux. Les parents confiaient souvent leurs enfants aux bons soins d'autres adultes plutôt que de les élever eux-mêmes.
Anciennement matriarcal, ce peuple a toujours donné aux femmes un rôle important. Elles portaient les armes aux côtés des hommes, et aujourd'hui encore, elles sont tenues à un haut degré de respect et de dignité.
Avant l'invasion russe, la société adyguéenne étaient très stratifiée. Si certaines tribus de l'Adyguée étaient égalitaires, beaucoup d'autres étaient divisées en castes. La plus haute était la caste des "princes", suivie d'une caste de basse noblesse, puis du peuple, des serfs et des esclaves. Dans les décennies qui précédèrent l'invasion russe, deux tribus rejetèrent ce système traditionnel et mirent en place un processus "démocratique", mais cette évolution a été stoppée par la fin de l'indépendance adyguéenne.
Aujourd'hui, la plupart des Adyguéens parlent le russe et/ou leur langue originelle, l'adyguéen, une langue caucasienne. Ces deux langues s'écrivent aujourd'hui dans l'alphabet cyrillique.
La religion actuelle de la majorité du peuple est l'islam sunnite.
Les principales tribus adyguéennes sont : Abzekh, Adamey, Bzhedugh, Hatukuay, Kabardey, Kemirgoy, Makhosh, Natekuay, Shapsigh, Zhane, Yegerikuay et Besleney.[réf. nécessaire]
La plupart des Adyguéens vivant dans le Caucase sont des Bjedoughs et des Kémirgoys, alors que la majorité des membres de la diaspora sont Abzekhs et Chapsoughs. La langue commune adyguéenne est basée sur le dialecte Kémirgoy.
La diaspora
On trouve des Adyguéens hors des montagnes du Caucase depuis le Moyen-Âge. Ils s’engageaient traditionnellement dans les armées étrangères, comme celles des empires perse, romain, byzantin ou de la Horde d'Or. On les trouvait en grand nombre au sein des Mamelouks ottomans et d’Égypte. La dynastie des sultans burjites a été fondée par des mamelouks adyguéens. Une bonne partie des femmes choisies pour le harem de la dynastie ottomane furent des Adyguéennes, surtout à partir du XVIIIe siècle.
La culture adyguéenne a été en grande partie détruite après l'invasion russe de 1864, qui a également causé une diaspora de l'ensemble des peuples du nord-ouest du Caucase, connue sous le nom de muhadjirs, vers diverses régions de l'Empire ottoman. Aujourd'hui, la plupart des membres de la diaspora adyguéenne se trouve en Turquie, principalement dans les provinces de Samsun, Kahramanmaraş, Kayseri et Düzce. Des communautés importantes vivent en Jordanie, en Syrie, au Liban, en Égypte, en Israël (dans les villages de Kfar Kama et Rikhaniya), en Libye, en Macédoine et aux États-Unis (États de New York et du New Jersey). La petite communauté résidant au Kosovo a regagné l'Adyguée en 1998. Certains Adyguéens, émigrés en Bulgarie en 1864-1865, ont pour la plupart fui le pays lors de la séparation d'avec l’Empire ottoman en 1878. Aujourd'hui, il en reste environ 1 300 en Bulgarie.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Circassian World: Historical Publications and Articles on History and Culture
- Abridging Circassian World: articles, music scores, top links
- Map of the Diaspora
- Adyga.org - Internet Forum of adyga people
- Adiga.com
Bibliographie
- Amjad Jaimoukha, The Circassians: A Handbook, New York: Palgrave, 2001; London: RoutledgeCurzon, 2001. (ISBN 0-312-23994-7)
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