- Département américain de la Défense
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Département de la Défense des États-Unis
United States
Department of Defense
Sceau du United States Department of Defense.Agence précédente Department of War Juridiction Gouvernement fédéral des États-Unis Employés 2 300 000 militaires, 700 000 civils (2004) Budget annuel 515,4 milliards USD[1](2009)
(550 milliards USD pour 2010[2])Directeurs Robert M. Gates, Secretaire
William J. Lynn III, Deputy SecretaryLe département de la Défense des États-Unis (United States Department of Defense, abrégé par DoD ou par DOD) est le ministère du gouvernement des États-Unis chargé de commander aux forces militaires du pays, en temps de guerre et en temps de paix.
Son directeur est appelé le Secrétaire à la Défense, et fait partie du cabinet présidentiel. Son siège se trouve au Pentagone à Arlington, en Virginie, près de Washington D.C.
Ce département a été créé par la fusion du département de la Marine et du département de la Guerre en 1947 sous la présidence de Harry Truman.
Le département de la Défense chapeaute aujourd'hui les départements de la Marine (US Navy), de l'armée (US Army), de l'armée de l'air (US Air Force) et de l'infanterie de marine (US Marine Corps). Il a aussi sous son commandement l'état-major interarmée, les commandements militaires, ainsi que les diverses agences de défense, telle la Missile Defense Agency qui s'occupe du bouclier antimissiles.
Sommaire
Historique
Une structure éclatée avant la Seconde Guerre mondiale
Avant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain s'est toujours refusé à disposer d'une armée permanente et professionnelle. Le pays mobilise et démobilise donc lorsque le besoin s'en fait sentir.
D'autre part, l'administration comme le commandement sont éclatés entre les départements de la guerre et de la marine tous les deux créés en 1798.
La centralisation et le renforcement avec la guerre froide
Le National Security Act de 1947 prévoit la création d'une structure administrative intégrée, regroupant les trois armées et le ministère de la guerre. Celle-ci est complétée par un commandement militaire centralisé : le Joint Chiefs of Staff (JCS).
En 1949, la guerre froide ayant débuté deux ans auparavant, le Département de la défense est créé. Le poste de Secrétaire à la Défense des États-Unis pourvu de réels pouvoirs décisionnels et budgétaires ne laisse qu'une place symbolique aux secrétaires à la guerre et à la marine. Du point de vue du commandement opérationnel, le Chairman of the Joint Chief of Staff doit centraliser la conduite des opérations. Son rôle restera cependant marginal jusqu'en 1953, tandis que celui du Secrétaire à la Défense prendra rapidement de l'essor.
Les agents privés et le complexe militaro-industriel
Article détaillé : Complexe militaro-industriel américain.Après les attentats du 11 septembre 2001, qui ont été suivies de l'invasion de l'Afghanistan, aux mains des talibans, et, en 2003, de l'Irak, la proportion d'agents contractuels privés travaillant pour le Pentagone s'est élevé à 39% (elle était de 26% avant le 11 septembre) [3]. Le secrétaire à la Défense de l'administration Obama, Robert Gates, a annoncé en avril 2009 vouloir réduire ce nombre de contractuels, remplacés par des fonctionnaires. Cela affecterait des sociétés militaires privées telles que CACI et SAIC, ou les entreprises d'armement Lockheed Martin et General Dynamics [3]. Près de 7,5% des emplois à Washington D.C. (soit 291 000 personnes) sont liés à des contrats avec le Département de la Défense [3].
Dans le contexte de la crise des subprimes, et d'une réévaluation de la politique de l'administration Bush, Robert Gates a annoncé vouloir annuler la partie du Future Combat Systems concernant les véhicules (qui représentent 87 milliards de dollars, le programme total représentant 150 milliards) [3]. Il a aussi annoncé l'annulation d'autres programmes (le programme de satellites TSAT développé par Boeing, la non-acquisition d'avions cargos Boeing C-17, le projet de Lockheed Martin de créer l'hélicoptère présidentiel VH-71, l'estimation du coût du programme étant passé de 6 à 13 milliards, et ayant déjà six ans de retard [3], le gel d'achat d'avions furtifs Lockheed F-22 Raptor [3],etc.).
Institutions
De nombreuses agences et institutions dépendent du DoD.
La DARPA, en autres, (acronyme signifiant Defense Advanced Research Projects Agency soit "agence pour les projets de recherche avancée de défense") finance des projets technologiques extrêmement divers tels que le DARPA Grand Challenge, une course qui se déroule dans le désert du Nevada.
Le Cyber Crime Center (en) s'occupe de la lutte contre le cybercrime et l'espionnage informatique. Avec 277 employés en 2009, en majorité des contractuels, il centralise les informations sur les menaces informatiques qui ont été enregistrées par des agences telles que la National Security Agency, des agences militaires, le Department of Home Security et diverses firmes industrielles [4].
Secrétaires à la Défense
Article détaillé : Secrétaire à la Défense des États-Unis.Notes et références
- ↑ Department of Defense
- ↑ AFP, « Guantánamo - Des élus interdisent le transfert de détenus aux États-Unis », dans Le Devoir, 18 juin 2009 [texte intégral (page consultée le 18 juin 2009)]
- ↑ a , b , c , d , e et f Dana Hedgpeth, Contracting Boom Could Fizzle Out, Washington Post, 7 avril 2009 (page A01).
- ↑ Ellen Nakashima, Defense Dept., Industry Join to Protect Data, Washington Post, 25 mai 2009
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- (en) Site officiel
- (fr) Sécurité nationale : la stratégie des États-Unis, Le Monde, traduction de Lise-Eliane Pomier.
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