- Démographie de La Réunion
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La démographie de La Réunion se caractérise par la croissance et par la jeunesse de la population qu'elle saisit, celle de l'île de La Réunion, département d'outre-mer français dans l'océan Indien. L'augmentation du nombre d'habitants enregistrés sur ce territoire de 2 512 kilomètres carrés entre les recensements 1990 et 1999 a été très supérieure aux moyennes métropolitaines au cours des mêmes périodes. Cette hausse plus rapide est due au maintien d'un fort taux de natalité ainsi qu'à un solde migratoire légèrement positif.
Sommaire
Historique
Article détaillé : Peuplement de la Réunion.L'île Bourbon était une terre vierge au XVIe siècle. Les premiers habitants sont quelques Européens et Malgaches. La population augmente très fortement dès lors. D'une trentaine de personne en 1665, la population passe à plus de 730 en 1704. Cette population est dès lors largement métissée, puisque l'essentiel des mères présentes dans l'île étaient des malgaches. L'esclavage démarre également rapidement, des femmes principalement, sont emmenées avec les premiers colons. Ce phénomène se développe ensuite du fait même des autorités qui en attribues aux épouses malgaches des colons français tués dans la révolte de Fort-Dauphin. Dès l'origine la population de l'île est donc catégorisée en personnes libres et esclaves, mais outre le traitement légal, la population se reconnait en groupe sociaux indépendants. La traite est autorisée contre redevance à partir de 1725, dès lors le nombre d'esclave, tous d'origine africaine, va très rapidement croitre puisqu'il atteint 45 000 esclaves en 1768 contre un peu plus d'26 000 habitants libres, blancs, noirs ou métis plus ou moins claire. La première famine due aux cyclones touche l'île en 1793. Si l'abolition de 1793 ne porte pas d'effet, la traite diminue mais elle se poursuit même après que les Britanniques qui ont pris le contrôle de Bourbon l'ont interdit en 1810.
Les autorités comptabilisaient alors la population en deux groupes, les noirs ou nègres pouvant être libre ou non, et les Blancs, dont : les fonctionnaires ou nouveaux arrivés appelé localement Zoreilles, les petits Blancs ou yab, personnes d'origine européenne mais largement métissé, les grand propriétaires terriens non métissés appelés localement gros Blancs.
L'esclavage est aboli en 1848. Pour pallier un manque de main d'œuvre bon marché débute l'engagisme. Des Indiens du sud de l'Inde, des indiens du nord de l'Inde, des chinois vont donc immigrer sur l'île, en principe pour une durée courte. En fait 46 000 engagés vont rester sur l'île. Dès lors trois autres communautés vont se former respectivement, les Malbars, les Zarabes, les Chinois. Ces communautés ne sont pas étanches, de très nombreux mariages mixtes vont avoir lieu, et de ce fait le caractère de ces groupes n'est pas strictement ethnique ou strictement religieux. Seul les Zarabes continuent à privilégier les mariages endogamiques, quitte à se marier avec une personne venant de l'île Maurice ou de plus loin encore.
Les premiers du petit groupe des Karanes arrivent dans les années 1960, puis d'une manière plus importante avec les difficultés économiques et politiques dues aux indépendances des pays francophones de la Région, d'abord Madagascar puis de l'Union des Comores. Les Comoriens, de l'Union où de Mayotte, arrivés également en grand nombre, semblent depuis formés des nouvelles communautés appelées localement « Comor ». Si les ressortissants des quatre îles ne se mélangent que peu, ils sont vus comme un groupe à part entière par le reste de la population. Des malgaches, des mauriciens ont également continués à arriver. A contrario l'émigration des personnes nées à la Réunion, essentiellement vers la métropole, est très importante depuis les années 1960. Depuis les années 1990, ils ont été deux fois plus nombreux à s'y installer qu’à en revenir[1].
Depuis les années 2000, la préfecture de la Réunion est décisionnaire pour toute demande de visa, en effet quel que soit l'endroit où un ressortissant d'un pays tiers à l'Union européenne, cette demande est transmise à la préfecture de la Réunion qui prends souverainement sa décision, autrement dit indépendamment de l'acceptation d'un visa par la Métropole et sans avoir l'obligation de justifier d'un refus.
La croissance de la population
Le nombre d'habitants de La Réunion a dépassé le cap des 800 000 unités fin 2008[2], pour atteindre 808 250 habitants en janvier 2011[3]. Le taux de fécondité est de 2,5 enfants par femme et le solde migratoire est positif. On estime que la population pourrait atteindre le million d'habitants entre 2025 et 2030. En attendant, si l'on ajoute aux résidents les membres de la diaspora établie hors de l'île, on obtient déjà ce chiffre élevé : il y aurait d'ores et déjà un million de Réunionnais de par le monde[4]. Cette diaspora conserve souvent un contact avec l'ile grâce aux nouveaux moyens de télécommunication[5].
La ventilation par âge
En 2003, d'après l'Insee, près de 37 % de la population réunionnaise avait moins de vingt ans. Il faut dire que la croissance naturelle de la population est beaucoup plus rapide qu'en métropole. En 2002, l'Insee a annoncé un indice synthétique de fécondité de 2,43 enfants par femme.
Répartition de la population par tranche d'âge au recensement de 1999 moins de 20 ans de 20 ans à 59 ans 60 ans ou plus Total 255 499 379 990 70 691 706 180 36,18 % 53,81 % 10,01 % 100 % La population étrangère
9 050 habitants de La Réunion n'ont pas la nationalité française. Sur cet ensemble, on compte 2 800 Malgaches, 2 360 Mauriciens et 1 270 Comoriens.
Références
- http://profil.univ-reunion.fr/photographie-statistique-des.html
- (fr)« 200 000 habitants de plus en vingt ans », dans Le Quotidien de La Réunion, 31 août 2009 [texte intégral (page consultée le 31 août 2009)]
- http://www.linfo.re/-Societe-/808-250-habitants-a-la-Reunion
- (fr) « Pourquoi sommes nous un million ? », 2512, février 2007.
- Froment Baptiste et Bakis Henry, « Migrations, télécommunications et lien social : de nouveaux rapports aux territoires ? L'exemple de la communauté réunionnaise » ; Annales de Géographie, n° 645, 2005, Paris. pp. 564-574
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