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Dzoungarie
La Dzoungarie ou Djoungarie (du mongol züün gar : main gauche) est la partie nord du Xinjiang, située au nord des Tian Shan (« monts célestes » en mandarin). Plus rarement, le nom était anciennement transcrit Soungarie en français (début XXe siècle).
Géographie
La dzoungarie est un bassin géologique. D'une surface de 380 000 km², il est situé à une altitude comprise entre 189 et 1 000 mètres. Il est délimité au sud par les monts Tian Shan, au nord par l'Altaï, à l'est par le désert de Gobi et s'ouvre à l'ouest sur le Kazakhstan par les vallées de l'Emin et de l'Irtych. [1]
Il s'agit d'une région semi-désertique voire désertique en son centre (désert de Dzoosotoyn Elisen).
Peuplée de tribus mongoles (Oïrats), elle se trouve actuellement en territoire chinois.
Histoire
La Dzoungarie a été conquise par des tribus mongoles. En Mongolie, les Oïrats sont établis, sous le commandement des Tchoros, dans la vallée de l’Ili. Suivant l’ancienne organisation administrative, les Tchoros s’appellent aussi Dzoungars (aile gauche). Vers 1630, quelques féodaux oïrates, mécontents de la domination des Tchoros, émigrent dans la région de la basse Volga avec 50 000 ou 60 000 hommes. Quelques années plus tard, ils sont suivis par les Torgut et les Kochot.
En 1676, Galdan devient le chef des Dzoungars (fin en 1697). Il dominera le bassin du Tarim en imposant la théocratie musulmane des Khodja (1678-1680).
En 1717, les Dzoungars ont battu et tué Lhazang Khan, petit-fils de Güshi Khan, et dernier Roi Khoshut-Oïrats influent au Tibet qu’il envahit en 1705. Les Dzoungars de Tsewang Rabdan, neveu de Galdan, s’emparent de Lhassa. Ils sont d’abord vus comme des libérateurs, avant qu’ils ne pillent et détruisent les monastères non gelugpa. Le 7e dalaï-lama est soustrait aux Dzoungars par son père et se refugie au monastère de Kumbum, en Amdo au nord-est du Tibet où il se retrouve « protégé » par la dynastie des Qing. En 1757 se produit le Massacre des Dzoungars et la Dzoungarie fut annexée par la Chine. 600 000 Dzoungars sont égorgés, exterminés par l’empereur de Chine Qianlong.[2] et le pays est repeuplé par des musulmans de Kachgarie (Tarantchis) et du Gansu (Dounganes).
C’est dans cette région que Nikolaï Mikhaïlovitch Prjevalski découvrit lors de son 3e voyage en Asie centrale (1879-1880) “sur les terrains les plus rudes du désert de Djoungarie”,[3] le cheval de Przewalski.Notes et références
- ↑ Anwar Rahman, Sinicization beyond the Great Wall, 2005, p.16, (ISBN 1904744885)
- ↑ en:Dzungars
- ↑ Chevaux, de Yann Arthus-Bertrand, Jean-Louis Gouraud, 2004, Editions du Chêne; ISBN 2-84277-562-7
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