- Adoption par Louis XVI de la cocarde tricolore
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Cocarde tricolore
Pour les articles homonymes, voir Cocarde (homonymie).La cocarde tricolore est un symbole de la France, composée des trois couleurs du drapeau de la France, avec le bleu au centre, le blanc ensuite et le rouge à l'extérieur.
Sommaire
Histoire
Le vendredi 17 juillet 1789, trois jours après la prise de la Bastille, Louis XVI, accompagné de quelques courtisans, quelques gardes du corps et de 32 députés tirés au sort, se rend à l’Hôtel de Ville de Paris où il reçoit la cocarde tricolore.
Louis XVI s’avança au milieu de la Révolution en armes : 100 000 gardes nationaux qui ne criaient pas « Vive le roi ! » mais « Vive la nation ! » Il fut reçu à l’Hôtel de Ville par le nouveau maire Jean-Sylvain Bailly. L’ambassadeur des États-Unis en France, Thomas Jefferson écrit : « c’était une scène plus dangereuse que toutes celles que j’ai vues en Amérique et que celles qu’a présentée Paris pendant les cinq derniers jours. Elle place les États généraux absolument hors de toute attaque et on peut considérer qu’ils ont carte blanche. »
La Fayette remet à Louis XVI la nouvelle cocarde tricolore aux couleurs de la ville de Paris, rouge et bleu. La Fayette avait fait ajouter le blanc par révérence envers Louis XVI, le blanc étant la couleur des Bourbons. Louis XVI la met à son chapeau, et dit en balbutiant qu’il approuve la nomination de Jean-Sylvain Bailly à la mairie de Paris ainsi que la formation de la garde nationale, avec à sa tête le marquis de La Fayette. [1].
Ce même jour, son frère, le comte d'Artois, futur Charles X, prend le chemin de l'émigration avec d'autres nobles attachés à la monarchie absolue.
L'écharpe de Miss France arbore une cocarde tricolore.
Sophie Vouzelaud,
1re dauphine à l'élection de Miss France 2007Usages
La cocarde de véhicule
Selon les dispositions du décret n° 89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires [2], seuls le Président de la République, les membres du gouvernement, les membres du parlement, le Président du Conseil constitutionnel, le Vice-Président du Conseil d'État, le Président du Conseil économique et social et les Préfets dans leurs départements (les sous-Préfets dans leurs arrondissements) ont le droit d'apposer une cocarde tricolore sur leur véhicule.
Un Maire qui utiliserait ce signe commettrait un délit qui peut aller jusqu'à l'usurpation de signes réservés à l'autorité publique, puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. Le fait que des cocardes soient librement vendues dans le commerce est sans incidence sur la gravité des faits.
En revanche, les véhicules des élus locaux peuvent être dotés d'insignes distinctifs, de timbres, sceaux ou blasons de leur commune, département ou région, complétés par la mention de leur mandat, dans les conditions fixées par l'assemblée délibérante. Le conseil municipal peut donc, par délibération, instituer son propre macaron, en évitant cependant de le faire ressembler aux cocardes tricolores.
Les aéronefs militaires
La première utilisation d'une cocarde sur un aéronef militaire était durant la Première Guerre mondiale par l'Aéronautique Militaire (Ancien nom de l'Armée de l'Air Française). Le dessin choisi était celui de la cocarde tricolore, qui est constitué de l'emblème du drapeau Français. Les cocardes sont peintes sur le fuselage des avions.
Les cocardes des aéronefs Britanniques ont été dessinées en utilisant les couleurs françaises mises à l'envers : rouge-blanc-bleu.
Cocarde des aéronefs de l'aviation navale
Voir aussi
Références
- ↑ (fr) Bernard Coppens, « Le Mystère de la Cocarde » sur 1789-1815.com, juillet 1989. Mis en ligne le 2 décembre 2002, consulté le 10 juillet 2008
- ↑ (fr) Décret n°89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires sur Légifrance. Consulté le 10 juillet 2008
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