- Douvrend
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Douvrend Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Arrondissement de Dieppe Canton Canton d'Envermeu Code commune 76220 Code postal 76630 Maire
Mandat en cours
2008-2014Démographie Population 465 hab. (1999) Densité 26 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 37 m — maxi. 186 m Superficie 17,96 km2 Douvrend est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
Sommaire
Géographie
Toponymie
Mentionné sous les formes Dowrenc (1034), Douvrenc (vers 1060), Dovrent (1111 - 1131), Douvrendo (1263)[1].
Les formes les plus anciennes implique une formation germanique en -ing-, corroborée par la découverte d'une nécropole mérovingienne de type nettement francique (voir ci-dessous).
Cependant, les formes les plus récentes pourraient constituer un retour à l'archétype originel *Dubrentum, dont l'existence est renforcée par la présence du hameau de Douvrendel (attesté vers 1240). Il est formé du mot gaulois dubron eau (*dubron, plur. dubra, eaux). Ce terme est attesté en celtique insulaire vieil irlandais dobur, eau, ainsi qu'en gallois dwr, eau, et en breton dour, eau[2].
En toponymie, on le retrouve dans Douvres (Calvados, Dovero 1035 - 1037 ; Jura ; Haute-Savoie), Dover (GB) et avec le suffixe -inum dans Douvrin (Pas-de-Calais, Dovrin XIIe siècle)[3].
Le second élément est alors le suffixe gaulois -entum, qui a servi à former les dérivés Nogent (Novientum, sur novio, nouveau, neuf) et Drevant (Derventum, sur dervo, chêne).
Histoire
Au hameau de Beauvert, dans le Champ de l'Arbre ont été exhumés au XIXe siècle, 150 à 200 cadavres placés dans des fosses de craie et accompagnés d'un mobilier funéraire du Haut Moyen Âge. Les objets recueillis furent déposés à la bibliothèque de Dieppe ou au Musée départemental des antiquités (Rouen). En 1865, l'abbé Cochet, assisté de P. H. Cahingt[4], entreprit une fouille sur une portion de cette ancienne nécropole qu'il data du VIe siècle et du VIIe siècle. Il découvrit 140 sépultures disposées en 25 rangées nord-sud et orientées est-ouest comme par exemple à Londinières, ce que les archéologues allemands nomment Reihengräberfriedhof. Aucun plan précis de ce cimetière ne nous est parvenu.
Parmi le mobilier, on distingue :
- Une paire de grandes fibules ansées en argent doré, une épingle en argent doré, une paire de fibules ansées en bronze doré, une applique en bronze estampé, des boucles d'oreille en argent, un argenteus (monnaie en argent) de Justinien du VIe siècle et un antoninien de Claude le Gothique, percé, il devait servir d'ornement, une aiguille en argent, une bague en or
- Vingt-quatre vases de terre, dont certains étaient remplis de coquillages.
- Un vase de verre à ocelles de couleur verdâtre, un bol verdâtre bullé de forme évasée, un collier de perles de verres, une boule de cristal
- Un fauchard (32 cm), une petite hache (11 cm) dissymétrique à tranchant incliné vers le bas, une hache en fer (11,2 cm), un Langsax (un scramasaxe long, de 45,5 cm), une pointe de lance à flamme triangulaire, 11 autres fers de lance, quatre saxes courts (poignard), un bouclier rond (de type germanique) avec son umbo et son manipule, un « sabre », cinq francisques et vingt-et-une autres scramasaxes[5], etc.
On a repéré les restes d'un cheval dans une fosse, selon une coutume déjà évoquée par Tacite au Ier siècle dans La Germanie, mais cette pratique se développe surtout aux VIe-VIIe siècles. Cependant, rares sont les découvertes de ce type en Gaule mérovingienne, mais on peut citer l'exemple de la nécropole d'Envermeu où plusieurs squelettes de chevaux ont été identifiés avec leurs mors à côté ou des tombes mérovingiennes de Saint-Dizier. En revanche, cette pratique d'enterrer des chevaux entiers ou des quartiers du même animal est répandue en Europe du nord[6].
Le village a été desservi par la ligne de chemin de fer secondaire Amiens - Aumale - Envermeu de 1906 à 1947.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 André Pegard Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[7])1962 1968 1975 1982 1990 1999 449 476 461 414 449 465 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5) (OCLC 6403150) (LCCN 80100776)
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003.
- François de Beaurepaire, op. cité.
- Originaire de Londinières
- Isabelle Rogeret, Seine-Maritime 76 in Carte archéologique de la Gaule, éditions Maison des sciences de l'Homme, Paris, 1998.
- Archéologia, n°461, décembre 2008, p.38. Marie Cécile Truc, « Une tombe de cheval »,
- Douvrend sur le site de l'Insee
Lien externe
Catégorie :- Commune de la Seine-Maritime
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