- Dominique Dord
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Dominique Dord Parlementaire français Date de naissance 1er septembre 1959 Mandat Député Début du mandat 12 juin 1997 Circonscription première circonscription de la Savoie Groupe parlementaire UDF, UMP Ve République modifier Dominique Dord, né le 1er septembre 1959 à Chambéry (Savoie), est un homme politique français. Il est actuellement maire d'Aix-les-Bains, député de la première circonscription de la Savoie, président de la communauté d'agglomération du Lac du Bourget, et trésorier de l'UMP.
Sommaire
Biographie
Gérant de société
Après un baccalauréat à Chambéry, Dominique Dord étudie à Lyon III. Il y obtient un DECS et un DESS de droit des affaires et fiscalité, et un diplôme de juriste en conseil d'entreprise et de l'ISA (MBA d'HEC Paris). Il débute sa carrière professionnelle comme juriste d'entreprise et président de France Neige International, et assistant parlementaire de Michel Barnier en 1984[1].
Il est ensuite directeur de produits pour L'Oréal de 1985 à 1987, directeur de communication à Sciences Com' et Nautilus Production (1988), avant de créér son agence de communication (SARL Dominique Dord Communication)[1]. Il travaille ensuite auprès du président de la Région Rhône-Alpes, Charles Millon.
Dominique Dord est marié et père de quatre filles[2].
Carrière politique
Élu conseiller régional de Rhône-Alpes en 1992, il est tête de liste de la droite lors de l'élection municipale de 1995 à Chambéry, contre Louis Besson, qui le bat à la faveur d'une triangulaire avec le Front national[3].
Suppléant du député-maire Gratien Ferrari en 1993 dans la première circonscription de la Savoie, il est élu député le 1er juin 1997 par 53,46 % des suffrages au second tour[4]. Membre de Démocratie libérale, Dominique Dord appartient au groupe UDF[5]. Il démissionne du conseil municipal de Chambéry l'année suivante, une fois élu conseiller général dans le canton d'Aix-les-Bains-Centre, où il choisit de s'implanter en 1998. Élu immédiatement vice-président du conseil général de la Savoie, il en démissionne trois ans plus tard suite à son élection à la mairie d'Aix-les-Bains, avec 66,62 % des voix, contre l'ancien maire André Grosjean et le candidat socialiste.
Dominique Dord est ensuite réélu député le 16 juin 2002, contre Thierry Repentin[6]. Désormais membre du groupe UMP et disposant d'un micro-parti, Action Savoie Première[7], il a pour suppléant le premier vice-président du conseil général de la Savoie et maire d'Albens, Claude Giroud. Candidat à sa propre succession aux élections législatives de juin 2007, il est réélu député dès le premier tour, avec 51,39 % des suffrages[8]. En 2008, la liste qu'il conduit au scrutin municipal d'Aix-les-Bains l'emporte dès le premier tour avec 62,27 % des voix, contre celles de Fabrice Maucci (union de la gauche, 28,12 %) et de l'ancien maire Gratien Ferrari (divers droite, 9,61 %)[9].
Le 30 août 2010, Dominique Dord est élu trésorier de l'UMP à l'unanimité par le bureau politique du parti, en remplacement d'Éric Woerth, démissionnaire en raison de l'affaire Woerth-Bettencourt[10].
Actions
À la mairie d'Aix-les-Bains
Dominique Dord a souhaité faire de la ville d'Aix-les-Bains la « ville phare du département, la ville du plaisir et de la détente »[11]. Sous son premier mandat la commune a lancé d'importantes opérations de réhabilitation (aménagement du centre-ville, rénovation de la Gare, de la rue de Genève, agrandissement du Palais des Congrès, soutien aux commerces), ainsi qu'une opération ANRU sur les quartiers de Lafin et du Sierroz.
Mais surtout, Aix-les-Bains s'est engagé davantage dans une vocation touristique, avec notamment le soutien aux festivals « Musilac » et des « Nuits romantiques », la création d'un multiplexe cinématographique et la promotion touristique de la ville.
Bien que le succès de la Ville d'Aix-les-Bains comme destination de tourisme d'été ou thermal se soit renforcé en quelques années, ses opposants municipaux soulignent la poursuite d'un repli sur une monoactivité (le « tourisme thermal »), au détriment d'autres secteurs, et que le thermalisme comme la politique du logement sont avant tout tournées vers le haut de gamme. La transformation de l'établissement thermal d'État en société anonyme a été initiée par le député-maire et a abouti fin 2009 à la privatisation de l'établissement thermal.
Pour ce qui est du logement, la situation est rendue difficile par l'attractivité de la ville (environ + 2 % par an), et par sept années d'un premier mandat (2001-2008) pendant lesquelles le logement social a été relégué à l'arrière-plan des préoccupations municipales, la ville accumulant un retard considérable dans ce domaine. Début 2008, il manquait 830 logements sociaux à Aix les Bains pour atteindre les 20% de la loi SRU[12]. Ce sont ainsi 1 000 demandes de logements sociaux qui étaient en souffrance sur Aix-les-Bains[réf. nécessaire]. En juillet 2008, la mairie s'est lancé dans un vaste plan « Habitat 2014 » avec l'ANRU, en utilisant tous les leviers disponibles et espérant atteindre l'obligation de 20 % d'HLM à cette date ; en 1999 le taux de logements sociaux dans la commune était de 15,7 %[13].
Ce plan marque une rupture par rapport à la politique conduite au cours de son premier mandat municipal, période pendant laquelle seuls 180 nouveaux logements sociaux ont été produits sur la ville (soit environ 25 par an). Dans un rapport établi en 2009, la Mission interministérielle d'inspection du logement social a estimé les besoins de la ville d'Aix les Bains à 180 nouveaux logements sociaux par an jusqu'en 2016, c'est-à-dire 1 080 nouveaux logements d'ici 2014, pour le seul respect des objectifs de la loi SRU[14]. Le Plan Habitat 2014 prévoit la construction de 400 nouveaux logements, le conventionnement de 300 logements et la déconstruction de 300 logements dans les tours de Lafin dans le cadre du chantier ANRU. Soit au final seulement 400 nouveaux logements sociaux, bien loin du chiffre de 1 080 avancé par la MIILOS.
À l'Assemblée nationale
Dominique Dord est membre de la commission des affaires sociales depuis son élection en 1997 ; il s'est spécialisé dans les questions liées à l'évolution du droit du travail. Il a été notamment l'un des rapporteurs ou portes-paroles de son groupe politique sur la plupart des grandes réformes engagées depuis dix ans (35 heures, CMU, loi de modernisation sociale, loi de modernisation du marché du travail...)[réf. nécessaire].
Il a été membre du groupe Oser la famille[5], un groupe inter-parlementaire réunissant les députés les plus attachés aux valeurs familiales sous la houlette de Christine Boutin, ainsi que de près d'une vingtaine d'autres groupes d'études ou d'amitié. Réputé pour une certaine indépendance d'esprit, il n'a pas toujours suivi l'avis de son groupe ; ce fut notamment le cas sur le texte OGM ou sur la fusion GDF-SUEZ, pour laquelle il s'est abstenu au nom du « patriotisme économique européen ».
Lors de la XIIIe législature (depuis 2007), Dominique Dord a rédigé 51 questions écrites au Gouvernement à propos de thèmes comme l'économie, le développement durable, la sécurité publique, l'agriculture, etc. Il a cosigné 117 propositions de loi et est intervenu à 18 reprises en séances publiques, 16 prises de parole en commission des affaires sociales.
Il a intégré la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale le 1er juillet 2009, suite à la modification du règlement de cette même institution et la suppression de la commission des affaires culturelles, sociale et familiale au sein de laquelle il était membre.
Prise de position sur le Pacs
Dominique Dord s'est montré, dès les premiers débats à l'Assemblée nationale, hostile au projet de loi sur le Pacs, adopté en 1999. Lors des discussions en commission des affaires sociales, il avait alerté la majorité socialiste sur les risques d'un encadrement juridique trop diffus, et milité en faveur de la mention expresse du caractère synallagmatique[15], afin de lutter efficacement contre toute dérive polygame.
Dans une tribune dans Le Figaro, il soulignait que l'adoption du Pacs rendrait, au nom de l'égalité,
« très vite impossible, incohérent, voire illégal de refuser aux contractants d'un Pacs la possibilité d’accueillir et d'élever des enfants […] Ne jouons pas les apprentis sorciers ; ne déstabilisons pas les principes fondamentaux du développement social et les symboles les plus forts de notre civilisation[16]. »
Puis, lors du débat en séance publique du 8 novembre 1998, Dominique Dord a tenu les propos suivants :
« Mon intervention est à la fois une réponse à la commission et un rappel au Règlement. Je trouve profondément regrettable la décision parfaitement arbitraire de réserver l'ensemble de nos amendements sur un titre tout à fait essentiel, dont la portée symbolique ne vous a d'ailleurs pas échappé. Nous avons bien compris la manœuvre qui consiste à réduire le temps d'expression de l'opposition.
Par ailleurs, il n'est pas sérieux de nous répondre de façon aussi lapidaire sur un sujet à la fois aussi sensible et complexe. […] C'est bien la preuve que le Pacs n'est pas le bon outil d'expression de la solidarité.
L'un de nos amendements propose que le contrat soit signé devant notaire. Voilà qui serait clair alors que pour l'heure, le Pacs paraît une “patate chaude” que l'on se refile de la mairie à la préfecture au tribunal d'instance et pourquoi pas demain, à la DSV [Direction des services vétérinaires][17] »
Les remarques de Dominique Dord ont suscité, à l'époque, le mécontentement de nombreux parlementaires et associations[18].
Prise de position sur la loi Hadopi
En 2009, il vote en faveur de la Loi Création et Internet[19]. Amené à expliquer sa position, il a répondu : « Je crois que ce texte sera difficile à appliquer concrètement, mais nous devons absolument donner un signe aux internautes afin qu'ils comprennent qu'on ne peut banaliser l'appropriation incontrôlée des œuvres des artistes ; je ne doute pas que nous reviendrons sur ce sujet pour améliorer ce texte encore perfectible »[19].
Détail des mandats et fonctions
- 23 mars 1992 - 15 mars 1998 : conseiller régional de Rhône-Alpes
- 18 juin 1995 - 1er avril 1998 : conseiller municipal de Chambéry (Savoie)
- depuis le 12 juin 1997 : député de la première circonscription de la Savoie
- 23 mars 1998 - 18 mars 2001 : conseiller général de la Savoie, élu dans le canton d'Aix-les-Bains-Centre ; vice-président du conseil général de la Savoie
- depuis le 19 mars 2001 : maire d'Aix-les-Bains (Savoie)
- 6 mai 2002 - 31 mai 2005 : conseiller du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin[réf. nécessaire]
- janvier 2007 - mars 2008 : conseiller communautaire de la communauté d'agglomération du Lac du Bourget
- depuis mars 2008 : président de la Communauté d'agglomération du Lac du Bourget
- depuis août 2010 : trésorier de l'UMP
Notes et références
- Biographie sur le site de la revue Prochoix
- L'Essor savoyard, 16 mai 2008, page 21. « La grande interview »,
- Atlas politique de la Savoie
- résultats dans la première circonscription de la Savoie sur le site de l'Assemblée nationale. Élections législatives de 1997 -
- Revue Prochoix
- résultats dans la première circonscription de la Savoie sur le site du ministère de l'Intérieur. Élections législatives de 2002 -
- « Le nouveau trésorier de l'UMP, ancien de L'Oréal, a aussi son micro-parti », Le Monde, 30 août 2010.
- résultats dans la première circonscription de la Savoie sur le site du ministère de l'Intérieur. Élections législatives de 2007 -
- résultats à Aix-les-Bains sur le site du Figaro. Élections municipales de 2008 -
- « Dominique Dord devient trésorier de l'UMP », Le Figaro, 30 août 2010.
- Entretien avec Dominique Dord sur 123savoie.com
- Aix Hebdo 03/08/2008 Citant le blog de campagne de D.Dord 02/2008
- INSEE - Logements à Aix-les-Bains : le parc
- Rapport MIILOS n°2009-27 sur la SAEMCARRA
- L'article 515-1 du Code civil, issu de la loi du 5 novembre 1999, dispose en effet que « Un pacte civil de solidarité est un contrat conclu par deux personnes physiques majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune ».
- Tribune de Dominique Dord, Le Figaro, 10 septembre 1998.
- Le Pacs n'enfante pas l'adoption homo, par Blandine Grosjean, Libération du 27 mars 2000 et Compte rendu officiel de la séance du 8/11/1998 sur le site de l'Assemblée nationale
- Libération, et surtout d'Act Up, à plusieurs reprises (notamment dans une tribune parue dans Le Monde du 26 juin 1999 Voir notamment des reprises de ses propos sur les sites de
- Résultat du vote Site de l'assemblée nationale
Liens externes
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