- Diisocyanate de toluène
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Diisocyanate de toluène Général Nom IUPAC 2,4-diisocyanato-1-méthylbenzène No CAS No EINECS Apparence liquide incolore ou jaune pâle ou cristaux, d'odeur âcre, piquante et pénétrante (détectable dès 1 ppm) ; devient jaune pâle expose à l'air[1]. Propriétés chimiques Formule brute C9H6N2O2 [Isomères] Masse molaire[2] 174,1561 ± 0,0086 g·mol-1
C 62,07 %, H 3,47 %, N 16,09 %, O 18,37 %,Propriétés physiques T° fusion 22 °C[1] T° ébullition 126 °C à 11 mmHg
251 °C à 760 mmHgSolubilité peu solubles dans l'eau, mais réagit avec l'eau, soluble dans l'acétone, l'alcool, le benzène, l'éther Masse volumique 1,2 g·cm-3[1] T° d'auto-inflammation 620 °C[1] Point d’éclair 127 °C (coupelle fermée)[1] Limites d’explosivité dans l’air 0,9–9,5 %vol[1] Pression de vapeur saturante à 20 °C : 1,3 Pa[1] Thermochimie Cp Précautions Directive 67/548/EEC Transport - 2078 SIMDUT[4] D1A, D2A, D2B, SGH[5] H315, H317, H319, H330, H334, H335, H351, H412,
DangerUnités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le diisocyanate de toluène (TDI : Toluene diisocyanate) est un composé organique, toxique et allergène, appartenant au groupe des isocyanates.
C'est l'un des monomères de départ utilisés pour la production de polyuréthane par polymérisation.
Le TDI peut réagir avec un polyol ce qui permet de former une structure uréthane.Sommaire
Production
Le TDI est produit industriellement en faisant réagir du diaminotoluène (en fait un mélange de 2,4-diaminotoluène et de 2,6-diaminotoluène dans un ratio 80:20) avec du phosgène (COCl2), ce qui conduit au TDI avec une production secondaire de chlorure d'hydrogène HCl.
Formulation
Il est généralement commercialisé sous forme d'un mélange de 80 % de 2,4-diisocyanate de toluylène et de 20 % de 2,6-diisocyantate de toluylène[6].
Usages
Il sert à fabriquer des mousses expansées, molles, semi-rigides ou rigides de polyuréthane, des adhésifs, peintures, enduits souples, élastomères, etc.
Toxicologie
C'est un composé toxique et réactif, irritant (dès 0,5 ppm) pour la peau et les yeux, avec effets brocho-pulmonaires possibles dès 0,001 ppm, qu'il convient donc de manipuler avec précautions. Les intoxications sont principalement dues à son inhalation et moindrement au passage transcutané. Chez le sujet non-sensibilisé, les premiers symptômes peuvent apparaître plusieurs heures après l'exposition (qui est le plus souvent l'inhalation).
Chez des asthmatiques exposés 1 heure à 0,01 à 0,02 ppm dans l'air inhalé, il a produit une hyperactivité bronchique puis une obstruction bronchique. Un contact répété avec la peau ou une inhalation répétée peuvent entrainer une sensibilisation, des eczémas de contact puis des allergies graves (asthme allergique, allergies de contact avec oedème, crise dyspnéiques, syndrome pseudo-grippal (6 à 8 h après exposition), éventuel urticaire généralisé et parfois choc anaphylactique pouvant entrainer la mort). Des sensibilisations croisées avec d'autres isocyanates ainsi que des blépharoconjonctivites (probablement également allergiques) ont été signalées, de même que des opacités micronodulaires et réticulomicronodulaires visibles sur la radiographie des poumons. Une exposition à moins de 0,05 ppm suffit alors à déclencher une crise brutale (dès 0,001 ppm dans certains cas). Une fibrose interstitielle diffuse peut suivre, si l'exposition se répète, avec toux, dyspnée d'effort, et fréquentes surinfections bronchiques. Un effet mutagène a été observé, mais le nombre de personnes testées était insuffisant pour corréler
Modèle animal :
- Ingéré, chez le rat, il produit à long terme des cancers (de même que son sous-produit le TFA), et des lésions gastrointestinales et du foie, une léthargie et des diarrhées. Des cristaux blancs sont observés dans l'estomac à la nécropsie, ainsi qu'une coloration rouge foncée des poumons.
- Inhalé à forte dose par la souris ou le rat, il produit une hypersalivation, une léthargie puis la mort. Une exposition subaïgue tuent quelques individus à moyen terme et tous à terme, par étouffement, les bronches se bouchant à cause du tissus muqueux se décollant de la trachée. le TDI ne semble pas avoir d'effet sur la fertilité. On observe un moindre poids chez les jeunes issus d'une mère soumise au TDI.
La majorité du TDI inhalé et passé dans l'organisme et se conjugue aux molécules organiques. Le reste est métabolisé en TDA (toluène diamine) ou en produits acétylés qui seront excrêtés dans les urines mais surtout via les fèces.
Toute exposition directe au TDI ou à ses vapeurs doit être évitée.
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Fiche informative, CHU de Rouen
- (fr) Fiche toxicologique de l'INRS sur le Diisocyanate de toluylène
Bibliographie
Notes et références
- DIISOCYANATE DE TOLUENE, fiche de sécurité du Programme International sur la Sécurité des Substances Chimiques, consultée le 9 mai 2009
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk. Masse molaire calculée d’après
- (en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams, vol. 3, Huston, Texas, Gulf Pub. Co. (ISBN 0-88415-859-4)
- Diisocyanate-2,4 de toluène » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009 «
- règlement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008) Numéro index dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du
- Source : Fiche INRS, citée en liens externes de cet article
Catégories :- Cancérogène chimique
- Méthylbenzène
- Isocyanate
- Cancérogène du groupe 2B du CIRC
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