- Desire Aerts
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Désiré Aerts
Désiré Aerts, mieux connu au Québec sous son nom de scène d'Oncle Pierre (Sclessin (Belgique, 30 juillet 1924 - 1er septembre 1997), est un vétérinaire zoologiste et acteur québécois d'origine belge.
Sommaire
Biographie
Les débuts
Désiré Aerts (plus connu sous le pseudonyme d’Oncle Pierre) était un homme brillant, érudit, très cultivé, galant, abordable et généreux de lui-même, parfois têtu, il ne laissait personne d'indifférent. Lorsqu'il prenait une cause à cœur, il donnait son 150 % sans se ménager. Il était polyglotte puisqu'il parlait 10 langues (français, wallon, flamand, allemand, anglais, italien, espagnol, portugais, swahili (langue bantoue africaine) et l'arabe).
Il était un pilote d'avion chevronné, pratiquait la plongée sous-marine, le parachutisme, la photographie dans tous ses aspects y comprit le développement en chambre noire. Il a aussi touché à la peinture, la sculpture et la gravure. Il aimait l'opéra, le théâtre et la musique classique. Plus jeune, ses parents lui firent prendre des cours de chant et d'orgue. En plus de la zoologie, il était fasciné par l'histoire surtout par la Renaissance sous le règne de François Ier.
Désiré Aerts de son vrai nom était Belge. Il est né le 30 juillet 1924, à Sclessin, banlieue de Liège où il fit toutes ses études primaires et secondaires.
Ses parents étaient de modestes ouvriers. Son père travaillait pour une grosse métallurgie de cuivre et sa mère possédait un atelier de couture de mode à la résidence familiale où elle employait trois jeunes femmes.
Lorsque la guerre se déclara en 1939, ayant tellement entendu parler leurs aînés à propos des Allemands, lui et 17 compagnons pris de panique, quittèrent la Belgique en exode dans un long périple qui le conduisit jusqu'à Alger. Ils traversèrent la France, furent prisonniers en Espagne pendant la guerre civile, s'évadèrent du camp de concentration où ils étaient brutalisés. Ensuite, ils parcoururent le Portugal et les survivants traversèrent le détroit de Gibraltar pour enfin arriver en Algérie où l'armée américaine avait une base militaire. Pendant toute la durée de leur voyage, pour survivre, ils exécutaient de petits travaux et il est arrivé quelques fois sur la route où ils durent voler une poule à un habitant pour manger. Pendant son séjour dans ces différents pays, il apprit l'espagnol, le portugais, l'arabe et l'anglais.
En 1943, après un exil de 3 ½ ans, il s'engagea dans l'armée américaine postée à Alger dans le bataillon des Étrangers, commandé par le général Patton.
Pour sa première bataille, en juillet 1943, il faisait partie du débarquement de la Sicile. Ensuite, son bataillon fut dirigé vers le Mont Cassin et il fut aussi de la bataille du pont de Remagen. Il continua ainsi jusqu'à Berlin et la fin de la guerre en 1945. Une blessure à l'abdomen causée par un éclat d'obus lui valut un séjour de 3 mois dans un hôpital d'Angleterre. À ce sujet il se plaisait à dire qu'il bêlait lorsqu'il en sortit parce le menu était toujours composé de mouton, de carottes et de petits pois.
De 1946 à 1947, il fit son service militaire belge et poursuivit ses études pré-universitaires.
De 1948 à 1957, il étudia en science et en histoire à l'université de Liège d'abord. Ensuite, il s'inscrivit à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort, faculté de la Sorbonne à Paris. Pour poursuivre ses études, il travailla comme assistant-croupier au Casino de Monte-Carlo. Accepta différents petits boulots qu'il accomplissait avec Charles Aznavour et Pierre Roche. Il fit différents stages en médecine vétérinaire et spécialisation comme zoologiste à Paris et 3 mois au zoo de Hambourg. Il accepta un contrat de 2 ½ ans en Afrique pour trapper les animaux vivants et pour étudier la faune tropicale et l'écologie de cette région. Il fit aussi un stage de trois mois en comportement animal, en Autriche, chez Konrad Lorenz, éthologiste et prix Nobel.
Arrivée au Québec
C'est en mai 1957 qu'on le vit débarquer au Québec sous l'invitation de M. Robillard, directeur des Parcs de la Ville de Montréal qu'il avait rencontré auparavant en France. Dès son arrivée, il fut d'abord engagé comme vétérinaire à la Clinique Jasmin & Jasmin de Montréal jusqu'en 1959.
De 1959 à 1972, il agira comme directeur et conservateur du Jardin zoologique de Montréal (Jardin des merveilles et quartiers d'hiver du parc Angrignon). Lors d'Expo 67, il était le responsable faunique et biologique de tous les animaux répartis sur les sites et dans les pavillons (mammifères, oiseaux, poissons). Pierre Bourque et lui furent les initiateurs de la volière « Avifaune » située dans la Biosphère qui attira bon nombre de visiteurs jusqu'à l'incendie qui fit éclater les vitres.
Désiré Aerts se faisait un devoir de faire une mise à jour régulière de ses connaissances sur toutes les sciences en général (faune, flore, entomologie, ornithologie, écologie, aquariologie, paléontologie, minéralogie, astronomie, etc.). Aussi, à la fin des années soixante, il prit part à un voyage d'étude de huit mois avec d'autres scientifiques en Amazonie, plus particulièrement, à Mato Grosso chez les Jivaros du Brésil où il étudia les animaux de la faune tropicale (reptiles, mammifères, oiseaux, poissons), l'écologie, les écosystèmes et les biotopes. Hebdomadairement, sa vie durant, il consomma une quantité incroyable de revues et de livres sur les sciences.
De 1957 à 1997, comme carrière parallèle, il fut vétérinaire zoologiste, consultant, aviseur technique et recherchiste biologique, vulgarisateur scientifique à la télévision et à la radio et comédien. Il a animé et/ou produit plus de 5 200 heures de télévision de séries. À la radio, il a animé ou co-animé 839 heures. Sur scène et comme conférencier, il comptait 2 198 heures. Tous ceux qui l'ont connu s'accordent pour dire qu'il était un excellent communicateur.
Dans les années 1950 et 1960, il s'est produit dans les différents cabarets montréalais et en province (et/ou salles de spectacles) avec la troupe de Jean Grimaldi, du Capitaine Bonhomme (Michel Noël) et celle qu'il forma avec Midas (Roger Giguère).
Entre 1974 et 1975 il travaille au ministère de l'Éducation du Québec (SEAPAC [projet spécial]) à direction générale de l'éducation aux adultes. Il agit en tant que : Coordonnateur et personne-ressource (évaluation et interprétation de programmes locaux et étrangers; liens entre le ministère et les écoles anglophones de la province).
De 1973 à 1991, Il a créé, bâti et animé avec Michel Noël comme co-propriétaire, le Village du Far-West de Saint-Césaire. Dans une tournée, il a agi comme maître de piste dans un cirque où il exécutait un numéro appelé « Saut de la mort » (genre de saut bungie). Il a été invité comme artiste animateur dans plusieurs festivals du Québec, centenaires de villes, au Salon international du livre de Québec, Carnaval de Québec, et autres événements culturels. Il a présidé des campagnes de financement pour MIRA, la Société protectrice des animaux et La Fondation Rêves d'enfant. Il a produit en collaboration avec la Maison Jean-Lapointe de Québec une vidéo sur les drogues et les toxicomanies.
De 1992 à 1993, il a présidé et fait la promotion à trois reprises de l'exposition d'artistes animaliers et de la flore « l'Art et la nature » ainsi que membre du jury pour la sélection des œuvres des artistes.
Son apport dans les domaines écologiques, faunique et politique de 1959 à 1997
Dans toutes ses émissions de télévision, de radio, ou lors de conférences, il a sensibilité les gens à la préservation de l'écologie, des écosystèmes et des biotopes. Il a été engagé par le gouvernement québécois pour faire des relevés biologiques dans la réserve de Manouane. Il a initié des campagnes interdisant la vente de poussins et de lapereaux lors des fêtes de Pâques.
Lors d'une ligne ouverte, il prit la défense des Québécois et Canadiens concernant l'abattage des phoques lors d'une visite de madame Brigitte Bardot. Il a incité les villes et les gouvernements à légiférer la vente des animaux exotiques (fauves, singes, etc.) et à réglementer l'importation et l'implantation d'animaux non indigènes sur le territoire québécois. Il a dénoncé les combats de chiens et de coqs, etc.
Toute sa vie, il s'insurgea contre les mauvais traitements infligés aux animaux de ferme ou autres. Il n'hésitait pas à dénoncer ces faits lors de ses émissions de télévision ou de radio, comme l'abandon des chats et des chiens lors des déménagements, les chiens attachés à une chaîne 24 heures sur 24, et il prônait la stérilisation des chats et des chiens.
Lors d'une grève des cols bleus de Montréal, il ira nourrir les animaux sous sa responsabilité malgré les menaces des grévistes. Lors d'une autre grève, il dénonça les attitudes barbares des grévistes qui obligèrent les autorités de l'Aquarium de Montréal à abattre les dauphins.
Il fut engagé comme consultant par le zoo de Granby, le zoo de Québec, les Sentiers de la nature de Saint-Félicien, Saint-Édouard-de-Maskinongé, le zoo de Toronto et le Jardin des enfants de New York.
Il créa et aménagea un sanctuaire d'oiseaux sur les îles du site d'Expo 67. Il était contre la prolifération des goélands qu'il comparait à des rats volants.
Il défendit avec force à la télévision comme à la radio, la préservation et la réparation des installations du jardin zoologique de Charlesbourg et de l'Aquarium de Québec (unique dans la province) en insistant sur leurs valeurs comme lieu de connaissance pour la jeunesse et comme site touristique.
Son apport au domaine touristique de 1959 à 1997
Il fit la promotion gratuite de tous les jardins zoologiques du Québec; du Jardin botanique, de l'Insectarium et du Biodôme; des sites touristiques et culturels de Montréal et de sa région; des sites touristiques et culturels de Québec et de sa région; du Cap Tourmente, de Val-Jalbert et des chutes Sainte-Ursule; des aquariums de Québec et de Montréal; du Planétarium de Montréal.
Participation à des voyages organisés sur certains des sites susmentionnés.
Filmographie
- 1959 : La Vie qui bat (série TV) : Animateur
- 1960 : Romper Room School (série TV) : Co-animateur et vulgarisateur scientifique
- 1963 : Le Zoo du Capitaine Bonhomme (série TV) : Oncle Pierre
- 1968 : La cabane à Midas (série TV) : Oncle Pierre
- 1968 : Capitaine Bonhomme (série TV) : Oncle Pierre
- 1970 : Le cirque du Capitaine (série TV) : Oncle Pierre
- 1970 : Chez le prof Pierre (série TV) : animateur, recherchiste et vulgarisateur scientifique
- 1975 : Les petits débrouillards (série TV) : Prof Scientifix
- 1978 : Radio CHRS (série TV) : Animateur, informateur sur une ligne ouverte.
- 1979-1982 : Kaléidoscopes (série TV, 26 émissions) : Conception, animation, rédaction des textes et narration.
- 1979-1982 : Zoo de Granby (série TV, 13 émissions) : Conception, animation, rédaction des textes et narration.
- 1979-1982 : Jardin des merveilles (série TV, 13 émissions) : Conception, animation, rédaction des textes et narration.
- 1979-1982 : Aquarium de Montréal (série TV, 10 émissions) : Conception, animation, rédaction des textes et narration.
- 1979-1982 : Sentier de la nature, St-Félicien (série TV, 26 émissions) : Conception, animation, rédaction des textes et narration.
- 1979-1982 : Tour de ville, Clin d'œil (série TV) : Conception, animation, rédaction des textes et narration.
- 1979-1982 : Jouons ensemble (série TV, 117 émissions) : Conception, animation, rédaction des textes et narration.
- 1979-1982 : Les apprentis, La clé des champs (série TV) : Conception, animation, rédaction des textes et narration.
- 1984 : L'Heure de la bonne humeur (série TV)
- 1984 : Bonjour 7:30 (série TV)
- 1987 : Québec en parle
- 1991 : Rendez-vous avec l'Oncle Pierre (série TV) : Producteur, concepteur et animateur.
- 1997 : Animalerie (série TV) : Chroniqueur.
Discographie
- Albums
- 1969 : La cabane à Midas (Trans-Canada, TCA114)
- 1970 : Oncle Pierre et Midas (Trans-Canada, TCM945)
- 1978 : Pour les enfants - Volume 1 (Pantin, PTN 11907)
- 1978 : Pour les enfants - Volume 2 (Pantin, PTN 11910)
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