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1 % artistique
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Musique contemporainePortail : Art contemporain La disposition légale française dite « du 1 % artistique » (ou parfois « 1 % culturel » ou encore « 1 % décoratif ») institue la création d’œuvres d’artistes-plasticiens actuels associés à la création architecturale publique.
Sommaire
Histoire
Le premier projet de loi date de 1936, mais c’est un arrêté de juillet 1951 qui le voit aboutir grâce à l'action du sculpteur René Iché, rédacteur du projet, tout d’abord dans le cadre de l’Éducation nationale : « 1 % des sommes consacrées par l’État pour chaque construction d’établissement scolaire ou universitaire devra financer la réalisation d’une œuvre d’art contemporaine intégrée au projet architectural ».
Au cours des années 1970 et 1980, cette mesure est étendue aux constructions d’autres ministères : Affaires étrangères, Agriculture, Coopération, Culture, Défense, Économie et Finances, Environnement, Industrie, Intérieur, Jeunesse et Sports, Justice, Postes et Télécommunications, Transports, Travail.
Par la suite, dans le cadre de la décentralisation, le principe sera étendu aux collectivités locales dans la limite des obligations pesant sur l’État au moment du transfert de compétence.
Cette disposition s’applique à tout bâtiment partiellement ou totalement réalisé par une des tutelles citées et ayant pour vocation d’accueillir le public.
Le dispositif législatif en vigueur diffère dans ses modalités d’application selon les institutions, chacune s’étant dotée de règles propres.
Déroulement
Le montant attribué au projet artistique est calculé en fonction du montant (hors-taxes) total des travaux, hors honoraires de l’architecte, hors travaux de voirie divers, hors équipements mobiliers. Si le crédit disponible est inférieur à 8 000 euros, il est possible de se limiter à un achat d’œuvre auprès d’une galerie ou directement auprès d’un artiste. Si le crédit disponible est supérieur à cette somme, un comité de pilotage est constitué, réunissant la tutelle et l’affectataire du bâtiment, son maître d’œuvre mais aussi le conseiller pour les arts plastiques de la direction régionale des Affaires culturelles, un représentant de la collectivité locale sur laquelle est implantée la construction, etc. Ce groupe de travail définit le cahier des charges de la construction et de l’intervention artistique qui y sera associée. Les membres de ce comité d’avant-projet peuvent tous proposer des artistes susceptibles de répondre à la commande, notamment le conseiller pour les arts plastiques, apte de par sa fonction à présenter les artistes et leur démarches au reste du comité.
Les créations réalisées dans ce cadre sont assez libres puisque, selon le texte de loi, « sans exclusive de discipline artistique » (peinture, sculpture, mobilier, mais aussi installations lumineuses, sonores, botaniques, etc.). En revanche, l’œuvre doit être réfléchie en fonction du lieu qui l’accueille.
Le comité de pilotage peut alors rencontrer différents artistes – ceux qui ne seront pas retenus seront éventuellement indemnisés.
Si le montant du projet dépasse 16 000 euros, une commission régionale est réunie pour en faire l’examen. Cette commission se compose de membres officiels « de droit » (préfet de région, recteur d’académie dans le cas des universités, préfet de département pour les constructions relevant du ministère de l’Intérieur, représentant de la commune, directeur des Affaires culturelles de la région, etc.) et de personnalités extérieures (dans le cas de l’Île-de-France, pour l’Éducation nationale ou l’Intérieur, par exemple, ces personnalités sont nommées pour cinq ans).
Lorsque l’artiste et le maître d’œuvre font leur proposition à la commission et que celle-ci est en désaccord, il est possible au préfet de demander son arbitrage au ministre de la Culture.
La réalisation est ensuite assurée par l’artiste, en collaboration avec l’architecte. La maintenance de l’œuvre incombe au maître d’ouvrage. L’artiste dispose d’un droit moral sur son œuvre et est averti de toute modification ou déplacement de celle-ci.
Par ailleurs, quelques règles impératives stipulent :
- qu’un cartel disposé à proximité de l’œuvre précise le nom de son auteur, son titre éventuel, sa date de création et une description sommaire (matériaux, etc.) ;
- que l’affectataire du bâtiment conserve un texte retraçant l’historique du projet et la démarche de l’artiste ;
- que l’œuvre soit enregistrée à l’inventaire des biens de l’établissement (qui en est propriétaire).
Les dates du 1 % artistique
Date de l'arrêté Parution JO Arrêté fondateur : Éducation nationale 18 mai 1951 17 juin 1951 encore valable mais procédure abrogée le 15 mai 1975 4 juin 1975 Extension aux autres ministères Défense 3 juillet 1972 non parue Culture
modifié le5 janvier 1978
3 mars 198117 janvier 1978
13 mars 1981Affaires étrangères 24 janvier 1980 5 février 1980 Environnement 1er février 1980 14 mai 1980 Coopération 5 février 1980 21 février 1980 Travail 15 février 1980 14 mars 1980 Jeunesse et Sports
modifié le29 février 1980
29 avril 19809 mars 1980
13 mai 1980Industrie 23 mars 1980 14 mai 1980 Transport 18 juin 1980 16 juillet 1980 Économie du Budget 24 juin 1980 12 juillet 1980 Agriculture 24 juin 1980 22 août 1980 Justice 11 août 1980 7 octobre 1980 Intérieur
modifié le17 octobre 1980
15 octobre 198216 mars 1988 Universités 23 mars 1993 25 mai 1993 Artistes les plus connus rémunérés avec le 1 %
- Maurice Boitel : décorations murales des groupes scolaires Voltaire à Montreuil-sous-Bois et Jean-Charles Gatinot à Montgeron (années 1955 et sq.)
- Paul Cognasse : Bort-les-Orgues; décoration du réfectoire groupe scolaire Jean-Jaurés, Brive-la-Gaillarde; réfectoire du groupe scolaire.Meymac; Ecole
- Geoffroy Dauvergne : décorations murales des groupes scolaires de Saint-Malo ( école du Bel-Air en 1953, du Petit Trianon en 1956, de la Cité en 1953 ), de Cholet 1967, Mayenne 1966, Combourg en 1954, Tinténiac1955, le CREPS de Dinard 1966, la façade de l'église Saint Jean l'Evangéliste à Saint-Malo en 1963,
sources : [1]Liens externes
- Le site du 1 % en Île-de-France. Avertissement : ces pages sont au format Adobe Flash, et contiennent des fenêtres intruses (pop-ups en version anglaise). Pour ces raisons, il ne fonctionnera pas correctement avec toutes les configurations.
Catégorie : Politique culturelle de la France
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