- Culture de la Guinée-Bissau
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La Guinée-Bissau comporte une trentaine d'ethnies parlant autant de langues et pratiquant diverses religions, pour la plupart animistes. La religion musulmane est la plus répandue, suivie par les religions animistes des ethnies majoritaires. Les villes comportent un certain pourcentage de catholiques et de protestants.
Sommaire
Peuples
Le long du littoral, la population de la Guinée-Bissau se répartit entre Balantes (25 %), Manjaques (12 %) et Papels (10 %). L'intérieur du pays est occupé par les Peuls (20 %° et les Mandingues (11 %). Les Bijogos sont établis dans l'archipel des Bijagos[1]. S'y ajoutent des groupes ethniques minoritaires, tels que les Beafadas, les Nalus, les Soussous, les Tanda ou les Felupes.
Ces ethnies se subdivisent elles-mêmes en groupes plus ou moins distincts, comme par exemple les Brassa Bungue dans le Sud du pays, qui parlent le Rassa. La société Balante rassa est une gérontocratie démocratique stratifiée sur le sexe et en classes d'âge. Ne participent au pouvoir que les « Grands hommes » et les « Grandes femmes », c'est-à-dire les initiés. L'initiation, accompagnée de la circoncision chez les hommes, a lieu vers 30-40 ans. Chez les femmes, c'est le mariage (vers 19 ans) qui marque l'initiation. La femme ne devient réellement libre qu'après avoir mis au monde son premier enfant. Les femmes participent donc aux décisions plus tôt que les hommes. Cependant, un représentant de chaque classe d'âge a accès au Conseil des anciens pour chaque sujet qui le concerne.
Les Balantes sont réputés experts dans la riziculture de bolanha, des terrains récupérés sur les mangroves et transformés en rizières[2]. Ils organisent des fêtes importantes à l'occasion des deuils, des initiations ou de récoltes importantes. Ils communiquent alors à distance ou avec les esprits dans un langage codé sur les bombolongs (gros tambours à fente). Une particularité est de chanter en courant pour rameuter du public dans tout le village.
Langues
Ancienne colonie portugaise, la Guinée-Bissau a conservé le portugais comme langue officielle. La langue usuelle est un créole portugais, le crioulo[1].
Religions
Plus de 40 % des habitants sont musulmans, notamment les Peuls et les Mandingues. Le christianisme, principalement le catholicisme, est évalué entre 5 et 10 %. Ces croyances cohabitent avec les pratiques animistes, toujours vivaces[1].
Médias
En 2009, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe la Guinée-Bissau au 92e rang sur 175 pays[3].
Notes
- (fr) Jean Sellier (et al.), Atlas des peuples d'Afrique, La Découverte, Paris, 2003, p. 118 (ISBN 9782707141293)
- Marie-Christine Cormier-Salem (dir.), Rivières du Sud : sociétés et mangroves ouest-africaines, Éd. de l'IRD, Institut de recherche pour le développement, Paris, 1999, p. 229
- Reporters sans frontières : Classement mondial 2009 [1]
Voir aussi
Bibliographie
- (fr) Claire Andrade-Watkins, « Le cinéma et la culture au Cap Vert et en Guinée-Bissau », in Cinémas africains, une oasis dans le désert ?, Condé-sur-Noireau, Corlet/Télérama, 2003, p. 148-151, Collection CinémAction no 106 (ISBN 2854809807)
- (fr) Bernard Magnier (dir.), Littératures du Cap-Vert, de Guinée-Bissao, de São Tomé et Principe, Clef, Paris, 1993, 152 p.
Filmographie
- (fr) Carnaval de Guinée-Bissao, film documentaire de Tobias Engel, CNRS Audiovisuel, Meudon, 1982, 27' (VHS)
- (pt)(fr) Naître Bijago, film documentaire de Jean-Paul Colleyn et Catherine De Clippel, IRD, Bondy ; RTBF, Acmé, 1992, 40' (VHS)
- (fr) Cognagui : la voie des ancêtres, film documentaire de Patrice Landes, L'Harmattan, Landes Production, Paris, 2008, 49' (DVD)
Liens externes
- (en) Liste chronologique de films de la Guinée-Bissau (IMDb)
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